faure_sous


« Repénalisation du délit de presse ». C’est le terme utilisé par un confrère pour qualifier les intentions cachées derrière l’article 497 du nouveau Code pénal adopté lundi dernier par les députés de l’Union pour la République (Unir), en complicité avec ceux du Comité d’action pour le renouveau (Car). Ces dispositions ne font que consacrer le recul certain de la liberté de la presse au Togo sous Faure Gnassingbé. Le fils formé dans les pays civilisé défait ce que le père a fait. Son règne n’aura été, entre autres vices, qu’une longue histoire de prédation de la liberté de presse.
 
Un article qui consacre la « repénalisation » du délit de presse
 
« La publication, la diffusion ou la reproduction par quelque moyen que ce soit de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle trouble la paix publique, ou est susceptible de la troubler,  est punie d’une peine d’emprisonnement de 6 (six) mois à 2 (deux) ans et d’une amende de cinq cent milles (500.000) à (2) deux millions de FCFCA  ou de l’une de ces deux peines». C’est le contenu de l’article 497 du nouveau Code pénal qui consacre le retour aux peines d’emprisonnement pour les journalistes. En clair, on peut envoyer de nouveau un journaliste en prison pour un délit de presse. Et c’est à juste titre que cela suscite le courroux des organisations de défense de la presse, même si certains ont encore le talent d’user encore de langue de bois devant ce danger qui mine l’exercice de la profession au Togo.
 
Cet article « porte les germes liberticides de la presse et remet en cause les dispositions du code de la presse  et de la communication en son article 82 qui stipule : « la diffusion ou la publication d’informations contraires à la réalité dans le but manifeste de manipuler les consciences ou de déformer l’information ou les faits est passible d’une peine d’amende de 500 mille à un million de FCFA » (…) Par ailleurs, l’article 497 en question porte gravement atteinte aux prérogatives régaliennes de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) dans son rôle de régulation de la presse par le suivi des démentis, de la publication des droits de réponse et de règlement à l’amiable conformément à sa loi organique. Il ôte également les fonctions d’autorégulation de l’OTM, l’Observatoire Togolais des Médias qui est censé être le tribunal des pairs. Il consacre donc à l’organe  judiciaire, le pouvoir répressif du délit de presse », relèvent huit (08) organisations de défense de la presse dont le Patronat de la presse togolaise (Ppt), SOS Journaliste en danger, le Syndicat des Journalistes indépendants du Togo (Synjit).
 
C’est manifeste, le pouvoir Faure Gnassingbé « bascule dangereusement dans la prédation de la liberté des journalistes après de vaines tentatives de modifier pour les mêmes objectifs la loi organique de la presse ». Et c’est à raison qu’ils « demandent au gouvernement et à l’assemblée nationale de procéder sans délai au retrait pur et simple de l’article 497 du projet du nouveau code pénal ». L’introduction de ces dispositions dans le nouveau Code pénal n’est que l’aboutissement d’un processus de braconnage de la liberté de presse enclenché depuis l’avènement au pouvoir par Faure Gnassingbé.
 
Une histoire de prédation de la liberté de presse
 
Avant le vote de ce nouveau Code pénal, la presse avait déjà été l’objet de tentatives de musellement. Comme si les convocations intempestives et autres harcèlements de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) ne suffisaient pas, le pouvoir avait fait renforcer ses prérogatives. C’était en février 2013. Ce projet avait suscité une levée de bouclier des organisations de la presse les plus conscientes de la menace qui plane sur l’exercice du métier. Malgré les cris de colère des journalistes, les députés du pouvoir, aidés de ceux de l’Union des forces de changement (Ufc) avaient adoubé le projet le 19 février 2013. Le texte donnait à Kokou Tozoun et les siens l’opportunité d’adresser des mises en demeure et prononcer, le cas échéant, des suspensions et des interdictions de publication ou de diffusion, autant de prérogatives dont elle était dépourvue. Les conséquences n’ont pas tardé à se faire sentir
 
« Le texte renforce les pouvoirs de la HAAC, mais n’a pas pour objectif de remettre en cause le code de la presse pour la simple raison qu’il s’agit tout simplement de rétablir l’autorité de l’institution», a déclaré le ministre de la Communication, Djimon Oré, à l’issue du vote. Il a tenu a rassurer les journalistes qui craignaient que leur liberté soit restreinte.
 
La HAAC pourra désormais adresser des mises en demeure et prononcer, le cas échéant, des suspensions et des interdictions de publication ou de diffusion. Autant de prérogatives dont elle était dépourvue.
 
La HAAC garante d’une presse professionnelle
 
19/02/2013
 
Les députés ont adopté mardi la loi organique relative à la Haute Autorité de l’audiovisuelle de la communication (HAAC).
 
« Le texte renforce les pouvoirs de la HAAC, mais n’a pas pour objectif de remettre en cause le code de la presse pour la simple raison qu’il s’agit tout simplement de rétablir l’autorité de l’institution», a déclaré le ministre de la Communication, Djimon Oré, à l’issue du vote. Il a tenu a rassurer les journalistes qui craignaient que leur liberté soit restreinte.
 
Il n’en est rien, a affirmé M. Oré. Ils sont libres et responsables dans l’exercice de leur métier. « Leur peur n’est pas fondée », a-t-il conclut.
 
Effectivement, la loi organique n’a pas pour vocation de museler une presse déjà largement contestataire, mais bien davantage d’éviter les dérives constatées ces dernières années. Diffusion de fausses informations, propagation de rumeurs infondées, atteintes à la vie privée constituent le fonds de commerce de certains journaux et, dans une moindre mesure, des radios privées.
 
La HAAC pourra désormais adresser des mises en demeure et prononcer, le cas échéant, des suspensions et des interdictions de publication ou de diffusion. Autant de prérogatives dont elle était dépourvue.
 
«A l’analyse du projet, les Organisations de presse constatent que l’idée de renforcement des pouvoirs de la HAAC traduit un véritable recul de la liberté de presse au Togo», indique les organisations dans un communiqué conjoint.
 
Elles relèvent l’inconstitutionnalité de cette démarche qui va en contrario de la Constitution togolaise en son article 26 alinéa 3 qui stipule : « la presse ne peut être assujettie à l’autorisation préalable, au cautionnement, à la censure ou à d’autres entraves. L’interdiction de diffusion de toute publication ne peut-être prononcée qu’en vertu d’une décision de justice ».
 
Prédation de la liberté de presse
 
Faure Gnassingbé fait reculer le Togo « 100 ans en arrière »
 
Eyadéma fait, Faure défait et ramène le Togo « 100 ans en arrière »
 
Un acharnement résolu contre la presse
 
Le monstre de Pya a EFFECTIVEMENT prononcé plusieurs fois cette phrase ! Il l´a même répété en privé le jour où il est revenu d´Abuja en 1991 et a lâché devant les cameras de la TVT : « le Togo va reculer de 100 ans en arrière ! »
 
Faure Gnassingbé
 
Une série d’acharnements contre la presse togolaise
 
Ces derniers temps, laissé Code de la presse pour Code pénal
 
 
Code dépénalisé faisait notre fierté
 
Fermeture des radios X-Solaire et Légende
 
Renforcement capacité de la Haac
 
Code pénal et introduction peine de prison
 
Des organisations de presse jugent le nouveau code pénal de liberticide et antidémocratique
 
L’assemblée nationale togolaise procède depuis le 27 octobre dernier à l’examen du projet du nouveau code pénal introduit par le gouvernement.
 
Ce nouveau code pénal selon l’exposé du motif devrait avoir  pour objectif de moderniser les textes de la procédure pénale en vue de doter la justice togolaise d’instruments forts devant permettre de dire le droit au profit des justiciables.
 
Seulement, le projet de loi du nouveau code pénal mis en examen contient en son sein des dispositions qui remettent en cause la liberté de presse, consacrée par l’actuel  code de la presse dépénalisé,  obtenu dans un rude combat par la presse togolaise.
 
Selon l’article 497 du nouveau code pénal en étude à l’assemblée, « la publication, la diffusion ou la reproduction par quelque moyen que ce soit de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle trouble la paix publique, ou est susceptible de la troubler  est punie d’une peine d’emprisonnement de 6 (six) mois à 2 (deux) ans et d’une amende de cinq cent milles (500.000) à (2) deux millions de FCFCA  ou de l’une de ces deux peines.»
 
A la lecture de cet article, il est clair qu’il porte les germes liberticides de la presse et remet en cause les dispositions du code de la presse  et de la communication en son article 82 qui stipule : « la diffusion ou la publication d’informations contraires à la réalité dans le but manifeste de manipuler les consciences ou de déformer l’information ou les faits est passible d’une peine d’amende de 500 mille à un million de FCFA »
 
Le code de la presse et de la communication ainsi libellé prévoit également le double de la peine en cas de récidive et ne contient en aucun cas de dispositions privatives de liberté.
 
Par ailleurs, l’article 497 en question porte gravement atteinte aux prérogatives régaliennes de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) dans son rôle de régulation de la presse par le suivi des démentis, de la publication des droits de réponse et de règlement à l’amiable conformément à sa loi organique.
 
Il ôte également les fonctions d’autorégulation de l’OTM, l’Observatoire Togolais des Médias qui est censé être le tribunal des pairs.
 
Il consacre donc à l’organe  judiciaire, le pouvoir répressif du délit de presse.
 
Les organisations de journalistes et de  presse togolaises, signataires du présent communiqué constatent que le gouvernement bascule dangereusement dans la prédation de liberté des journalistes après de vaines tentatives de modifier pour les mêmes objectifs la loi organique de la presse.
 
Les organisations de presse et de journalistes au Togo condamnent avec la dernière vigueur cette tentative d’atteinte à la liberté de presse et à la liberté d’expression consacrées par la constitution togolaise, le code de la presse et de la communication,  la déclaration universelle des Droits de l’Homme ainsi que différents   instruments nationaux et internationaux relatifs à la liberté de presse, ratifiés par le Togo.
 
Les organisations signataires du présent communiqué demandent au gouvernement et à l’assemblée nationale de procéder sans délai au retrait pur et simple de l’article 497 du projet du nouveau code pénal.
 
Les organisations de presse et les journalistes du Togo prennent à témoin les institutions nationales et internationales, les partenaires en développement, les représentations diplomatiques et les organisations internationales de presse sur la gravité de cette nouvelle manœuvre des autorités togolaises à museler la presse.
 
Elles les invitent à interpeller le gouvernement sur le caractère liberticide et antidémocratique de cette initiative.
 
Les organisations de presse et des journalistes, signataires du présent communiqué  invitent l’ensemble des journalistes et des défenseurs  des droits de l’homme, ainsi que les partisans de la liberté d’expression à se mobiliser pour des manifestations à venir en vue de combattre les dispositions prédatrices de liberté de presse contenues dans le projet du nouveau code pénal en étude à l’assemblée nationale.
 
Ont signé :
 
PPT  (Patronat de la Presse Togolaise : Abi-Alfa Izotou)
 
SAINTJOP (Syndicat des Agents de l’Information, Techniciens et journalistes des Organes Publics : Younglove Egbéboua Amavi)
 
JDHO (Journalistes pour les  Droits de l’Homme : Carlos K. KETOHOU)
 
SOS  (Journalistes en Danger (Ferdinand Mensah AYITE)
 
SYNJIT (Syndicat des Journalistes Indépendants du Togo : LOGO K. Alphonse)
 
OMDG (Organisation des médias pour la démocratie et la Gouvernance)
 
IM2DH (Institut des Médias pour la Démocratie et les Droits de l’Homme : MAWUVI Bonaventure)
 
RAJOSEP (Réseau Africain des Journalistes pour la Sécurité Humaine et la Paix : Sylvio COMBEY)
 
Les journalistes togolais se mobilisent contre un projet de loi qui renforce la HAAC
 
[2/17/2013 11:43:53 AM]  | Kiosque | Apanews |     Lu :1143 fois |            Commenter
 
Togo  – Les organisations de presse du Togo se mobilisent contre un projet de loi qui vise à renforcer les prérogatives de la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC).
 
Ce projet de loi sera à l’ordre du jour d’une séance plénière de l’Assemblée nationale mardi prochain.
 
Six organisations de presse du Togo, le Conseil national des patrons de presse (CONAPP), l’Observatoire togolais des médias (OTM), l’Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT), le Syndicat national des journalistes indépendants du Togo (SYNJIT), le Réseau africain des journalistes sur la sécurité humaine et la paix (RAJOSEP) et SOS journalistes en danger, appellent les journalistes à observer un sit-in silencieux et pacifique devant le Palais des Congrès, siège du Parlement togolais le mardi 19 février 2013 pour exprimer leur désapprobation.
 
Les Organisations de presse, indiquent avoir appris avec consternation la démarche de modification de la loi organique de la HAAC.
 
«A l’analyse du projet, les Organisations de presse constatent que l’idée de renforcement des pouvoirs de la HAAC traduit un véritable recul de la liberté de presse au Togo», indique les organisations dans un communiqué conjoint.
 
Elles relèvent l’inconstitutionnalité de cette démarche qui va en contrario de la Constitution togolaise en son article 26 alinéa 3 qui stipule : « la presse ne peut être assujettie à l’autorisation préalable, au cautionnement, à la censure ou à d’autres entraves. L’interdiction de diffusion de toute publication ne peut-être prononcée qu’en vertu d’une décision de justice ».
 
«Le CONAPP, l’OTM ; l’UJIT; le SYNJIT, le RAJOSEP et SOS Journaliste en danger s’insurgent contre cette démarche unilatérale du gouvernement qui n’est pas de nature à garantir et promouvoir le libre exercice de la profession de journaliste au Togo», selon le communiqué.
 
Les organisations de presse estiment que le projet de loi va écarter davantage la HAAC de sa mission constitutionnelle.
 
«En conséquence, les Organisations de presse invitent expressément le gouvernement à retirer le projet de loi dont l’adoption est prévue pour le mardi 19 février 2013» souligné les organisations qui convient les journalistes à se mobiliser pour faire échec au projet de modification de la loi organique de la HAAC.
 
Source : | Apanews
 
La HAAC garante d’une presse professionnelle
 
19/02/2013
 
Les députés ont adopté mardi la loi organique relative à la Haute Autorité de l’audiovisuelle de la communication (HAAC).
 
« Le texte renforce les pouvoirs de la HAAC, mais n’a pas pour objectif de remettre en cause le code de la presse pour la simple raison qu’il s’agit tout simplement de rétablir l’autorité de l’institution», a déclaré le ministre de la Communication, Djimon Oré, à l’issue du vote. Il a tenu a rassurer les journalistes qui craignaient que leur liberté soit restreinte.
 
Il n’en est rien, a affirmé M. Oré. Ils sont libres et responsables dans l’exercice de leur métier. « Leur peur n’est pas fondée », a-t-il conclut.
 
Effectivement, la loi organique n’a pas pour vocation de museler une presse déjà largement contestataire, mais bien davantage d’éviter les dérives constatées ces dernières années. Diffusion de fausses informations, propagation de rumeurs infondées, atteintes à la vie privée constituent le fonds de commerce de certains journaux et, dans une moindre mesure, des radios privées.
 
La HAAC pourra désormais adresser des mises en demeure et prononcer, le cas échéant, des suspensions et des interdictions de publication ou de diffusion. Autant de prérogatives dont elle était dépourvue.
 
Les médias privés sont nombreux au Togo. En ce qui concerne les journaux, il s’agit majoritairement d’une presse d’opinion avec des titres qui ne sont bien souvent que le relais des partis politiques.
 
Photo : Kokou Biossey Tozoun, président de la HAAC
 
Société
 
Médias : La HAAC face aux responsables des médias privés ce lundi, la nouvelle loi organique et la question du renouvellement des autorisations d’exploitation des radios et télévisions au centre des débats
 
Publié le mardi 20 aout 2013  |  Savoir News
 
Responsables de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et ceux des médias privés se sont retrouvés ce lundi, rencontre au cours de laquelle deux sujets ont été abordés : la nouvelle organique de la HAAC votée en juillet dernier et l’épineuse question du renouvellement des autorisations d’exploitation des radios et télévisions. Les discussions se sont déroulées dans une ambiance bon enfant lors de cette rencontre dirigée par le président de la HAAC, Kokou Tozoun.
 
Certaines dispositions de la nouvelle loi organique ont été expliquées aux responsables des organes de presse privés.
 
Selon le président de la HAAC, cette loi permet à son Institution de prendre un certain nombre de sanctions contre les récidivistes et ceux qui ne veulent pas observer les recommandations et les mises en demeure.
 
« Cette loi va nous permettre d’insuffler une certaine dose de responsabilité, de professionnalisme et de principes déontologique dans la profession », a souligné M.Tozoun.
 
Cette loi renforce les prérogatives de la HAAC qui peut désormais suspendre un organe de presse. Cette nouvelle avait suscité des remous au sein des professionnels des médias privés, au lendemain de l’adoption de la première version. Ces derniers avaient saisi la Cour constitutionnelle qui a déclaré certaines de ses dispositions contraires à la constitution. En juillet, l’Assemblée nationale a adopté à nouveau cette loi, en se conformant aux recommandations de la Cour constitutionnelle.
 
Toujours au cours de cette rencontre, les responsables de la HAAC se sont appesantis sur la question relative au renouvellement des autorisations d’exploitation des radios et télévisions. Les autorités d’exploitations de plusieurs radios et télévisions privées sont arrivées à expiration depuis des années.
 
« Nous sommes en train de nous organiser autrement au niveau de la HAAC pour faire en sorte que nous puissions gérer les dossiers de renouvellement des autorisations qui sont gelés depuis deux ans que nous sommes là », a précisé le président de la HAAC.
 
Rappelons que la HAAC est l’une des Institutions de l’Etat. Elle est composée de neuf membres : cinq sont élus par l’Assemblée nationale et quatre nommés par le président de la république. Elle a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse.
 
Edem Etonam EKUE
 
Restriction de la liberté de presse par le nouveau Code pénal : Les organisations de presse appellent à la mobilisation
 
presse- presse togolaise
 
iciLome | Mardi, 3 Novembre 2015 |
 
Le nouveau code pénal est en étude à l’Assemblée nationale depuis le 27 octobre dernier. Ce code contient des dispositions qui remettent en cause la liberté de presse dans notre pays. Une situation qui fait monter au créneau les organisations professionnelles de presse et de journalistes. Ces dernières ont rendu public un communiqué dont voici la teneur.
 
Communiqué relatif à l’étude du projet du nouveau code pénal à l’Assemblée nationale
 
L’assemblée nationale togolaise procède depuis le 27 octobre dernier à l’examen du projet du nouveau code pénal introduit par le gouvernement.
 
Ce nouveau code pénal selon l’exposé du motif a pour objectif de moderniser les textes de la procédure pénale en vue de doter la justice togolaise d’instruments forts devant permettre de dire le droit au profit des justiciables.
 
Seulement, le projet de loi du nouveau code pénal mis en examen contient des dispositions qui remettent en cause la liberté de presse, consacrée par la dépénalisation du délit de presse obtenu dans un rude combat par la presse togolaise.
 
Selon l’article 497 du nouveau code pénal en étude à l’assemblée, « la publication, la diffusion ou la reproduction par quelque moyens que ce soit de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle trouble la paix publique, ou est susceptible de la troubler est punie d’une peine d’emprisonnement de 6 (six) mois à 2 (deux) ans et d’une amende de cinq cent milles (500.000) à (2) deux millions de FFCA ou de l’une de ces deux peines ».
 
A la lecture de cet article, il est clair qu’il porte les germes liberticides de la presse et remet en cause les dispositions du code de la presse et de la communication en son article 82 qui stipule : « la diffusion ou la publication d’informations contraires à la réalité dans le but manifeste de manipuler les consciences ou de déformer l’information ou les faits est passible d’une peine d’amende de 500 mille à un million de FCFA ».
 
Le code de la presse et de la communication ainsi libellé prévoit également le double de la peine en cas de récidive et ne contient en aucun cas aucune disposition privative de liberté.
 
Par ailleurs, l’article 497 en question porte gravement atteinte aux prérogatives régaliennes de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la communication (HAAC) dans son rôle de régulation de la presse par le suivi des démentis, de la publication des droits de réponse et de règlement à l’amiable.
 
Il ôte également les fonctions d’autorégulation de l’OTM, l’Observatoire Togolais des Médias qui est censé être le tribunal des pairs.
 
Il consacre donc à l’organe judiciaire, le pouvoir répressif du délit de presse.
 
Les organisations de journalistes et de presse togolaises, signataires du présent communiqué constatent que le gouvernement bascule dangereusement dans la prédation de liberté des journalistes après de vaines tentatives de modifier pour les mêmes objectifs la loi organique de la presse.
 
Les organisations de presse et de journalistes au Togo condamnent avec la dernière vigueur cette tentative d’atteinte à la liberté de presse et à la liberté d’expression consacrées par la constitution togolaise, le code de la presse et de la communication, la déclaration universelle des Droits de l’Homme ainsi que différents instruments nationaux et internationaux relatifs à la liberté de presse, ratifiés par le Togo.
 
Les organisations signataires du présent communiqué demandent au gouvernement et à l’Assemblée nationale le retrait pur et simple de l’article 497 du projet du nouveau code pénal.
 
Les organisations de presse et les journalistes du Togo prennent à témoin les institutions nationales et internationales, les partenaires en développement, les représentations diplomatiques et les organisations internationales de presse sur la gravité de cette nouvelle manœuvre des autorités togolaises à museler la presse.
 
Elles les invitent à interpeller le gouvernement sur le caractère liberticide antidémocratique de cette initiative.
 
Les organisations de presse et des journalistes, signataires du présent communiqué invitent l’ensemble des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme, ainsi que les partisans de la liberté d’expression à se mobiliser pour des manifestations à venir pour combattre les dispositions prédatrices de liberté de presse contenues dans le projet du nouveau code pénal en étude à l’assemblée nationale.
 
Ont signé :
 
PPT (Patronat de la Presse Togolaise : (Abi-Alfa Izotou)
 
SAINTJOP (Syndicat des Agents de l’Information, Techniciens et journalistes des Organes Publics : (Younglove Egbéboua Amavi)
 
JDHO : (Journalistes pour les Droits de l’Homme : Carlos K. KETOHOU)
 
SOS (Journalistes en Danger Ferdinand Mensah AYITE)
 
SYNJIT (Syndicat des Journalistes Indépendants du Togo : LOGO ALPHONSE)
 
OMDG (Organisation des médias pour la démocratie et la Gouvernance)
 
6         raymondo | Mardi, 3 Novembre 2015
 
Réponse à     4-JO
 
Qu’est-ce qui te surprend, JO ? C’est du CAR tout craché ça. La légendaire roublardise de Yaovi AGBOYIBO est encore plus manifeste dans cette abstention, synonyme de ‘’oui’’.
 
Ils ont toujours fonctionné comme cela dans ce parti : adopter des positions alambiquées qui favorisent toujours le parti au pouvoir. Lors des Législatives partielles de 1996, le CAR n’a pas hésité à se désister pour permettre au RPT de l’emporter sur l’UTD d’Edem Kodjo. Après, AGBOYIBO dira : ‘’Ah ! Moi je n’ai fais que me retirer de la compétition ; le reste n’est pas de ma faute’’. Ils ont adopté la même stratégie, sinon pire, en avril dernier.
 
Tu connais Allagbé Bayedjè ? C’est l’incarnation même du combat que mène le CAR contre le peuple togolais depuis des décennies. Voilà pourquoi Isabelle Ameganvi dit de combattre ce parti au même titre que le RPT/UNIR.
 
5         lakignon nkassiwe | Mardi, 3 Novembre 2015
 
Ceux qui soutiennent que le Togo est un pays democratique ont autant d arguments pour le dire.. comme ceux qui affirment que le Togo est une vraie dictature ainsi que ceux qui.. aussi nombrreux que le groupe des oui et celui des non.. ne disent rien mais n en pnsent pas moins
 
C est grace a la liberte de parler que ces discussions ont eu lieu
 
Cest grace a la liberte de presse que ces discusions ont ete partagees par des millions de gens
 
Museler la presse c est enfermer la liberte ..de parler ..la liberte d ecrire ..la liberte de photographier ..bref la liberte de communiquer
 
On croit que c est un combat qui ne concerne que les professionnels du journalisme .. non non et non cela nous concerne tous
 
Se battre aux cotes des jourrnalistes c est se battre pour notre propre liberte de communiquer et de savoir ce qui se passe dans nos villes et villages..C est e battre pour savoir la verite sur tout .Un mauvais journaliste c est souvent quelqu un qui dit des choses qui ne nous plaisent pas ..Alors.. SINON avant de rappoter queque chose tous les jounralistes professionnels verifient d abord leurs sources
 
4         JO | Mardi, 3 Novembre 2015
 
Réponse à     3-raymondo
 
Ahahahah tu sais qui me faire ce matin dans tout ça mon cher RAYMONDO? Ahahaha c’est que le CAR a l’assemblé nationale n’a pas voté NON mais s’est abstenu autant dire ils ont joué leur ticket légendaire ….
 
Incroyable , jenme demande ce que veut dire s’abstenir sur un code ou sur une loi a l’assemblée nationale TOGOLAISE
 
3         raymondo | Mardi, 3 Novembre 2015
 
Le voile qui couvrait ce régime rétrograde est en train de tomber centimètre par centimètre, le dénudant progressivement afin de révéler au monde sa face hideuse.
 
Tous les démocrates doivent se réjouir de cette reculade dans la supposée liberté d’expression au Togo. Personne ne viendra plus nous dire que Faure Gnassingbé est différent de son père parce qu’il autorise la liberté de parole et patati patata.
 
Remarquez que c’est sous Eyadema, militaire inculte, que le délit de presse a été dépénalisé et maintenant son fils, diplômé de grandes universités, veut remettre cela en cause et embastiller les journalistes ! Et qui dit que le fils n’est pas différent du père ?!!! On est en face d’une dictature familiale à la DUVALIER. ‘’Bébé doc’’ devient pire que ‘’Papa doc’’.
 
Tous les journalistes au monde diffusent un jour ou l’autre une information qui se révèle fausse plus tard. L’info va vite, et dans le souci d’être compétitif les hommes de média vont au rythme de l’information; on peut comprendre ces ratés regrettables chez des journalistes. Même l’AFP balance parfois des infos erronées. Personne ne jette ces journalistes en prison. Il faut être au Togo pour voir ça.
 
Si l’on veut emprisonner un journaliste pour publication de fausse information, autant embastiller également tout médecin qui pose un mauvais diagnostic entrainant la mort d’un patient.
 
Ce nouveau code pénal digne d’un régime stalinien vient s’ajouter aux ingrédients nécessaires à la préparation d’une révolution du peuple togolais en vue de chasser cette engeance maléfique qui étrangle le Togo depuis trop longtemps.
 
2         KASSANDA | Mardi, 3 Novembre 2015
 
Réponse à     1-binafame
 
Exactement raison pour laquelle je réfute catégoriquement l’idée d’alternance qui est utilisée à toutes les sauces au togo dans un état dictatorial on ne parle pas d’alternance par les urnes.
 
J’impute cette responsabilité au Cap 2015 qui a communiqué largement sur ce thème cet une fumisterie.
 
Le Togo est une dictature il faut faire tomber le régime avant de parler d’alternance dans les urnes.
 
On a l’exemple devant nous avec le nouveau code pénal qui enverra les journalistes en prison.
 
Ce régime ne veut pas de contre pouvoir efficace et tous ceux qui dérangent c’est la répression.
 
Comment peut expliquer ce recul par rapport au code de la presse ancien?
 
Faure Gnassingbé n’est pas un démocrate et ceux qui veulent nous prouver le contraire viennent d’en avoir la preuve.
 
1         binafame | Mardi, 3 Novembre 2015
 
Il faut que certains journalistes cessent de faire croire que le Togo est un état démocratique
 
La radio Légende Fm, 92.7 fermée définitivement ce jour
 
 
[8/26/2013 7:04:52 PM] 
 
La fréquence de la Radio Legend Fm a été retirée ce 26 Août 2013, après une suspension le 25 Juillet dernier. L’Autorite de Réglementation du secteur des Télécommunications et des Postes(ARTP) vient de retirer la fréquence 92.7 attribuée à la Radio Légende Fm. C’est le black-out total sur cette fréquence après sa reprise depuis ce matin. Pourquoi ? Dans le journal officiel Togo Presse paru dans les kiosques ce lundi, une décision de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication reste claire  dans son article Premier de la décision qui impose un refus catégorique de renouvellement de l’autorisation.
 
Radio Légende Fm a été fermée le 25 Juillet 2013, jour du vote pour les élections législatives  au Togo. Le 25 juillet 2013, alors que le peuple togolais, une émission spéciale sur les élections se passaient en directe sur les antennes de la radio. C’est au cours de cette émission, qu’il est annoncé que, dans la maison d’un chef à Nyékonakpoè, que certains individus votaient calmement.
 
Selon le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) dans un communiqué rendu public le 25 juillet 2013, les informations relayées par la radio sur le vote au domicile du chef de quartier se sont « révélées sans fondement ». Le Collectif a déploré « cet état de fait, ainsi que les incidents qui s’en sont suivis et qui auraient pu dégénérer en une situation incontrôlable ».
 
Ce lundi, la Radio Légende Fm qui a repris ses activités, et les émissions se déroulent normalement avec sa grille de programme habituelle, vient de recevoir la décision finale de l’ART&P
 
La synchronie des médias qui vient d’achever une conférence de presse dans les locaux du Groupe de presse « Liberté », se dit préoccupée et appelle les hommes des médias à la mobilisation en attendant d’arrêter une idée finale sur des futures actions à mener.
 
Source :
 
SOS Journalistes en Danger a battu les pavés des rues de Lomé
 
« Nous exigeons la réouverture sans condition de la radio X-Solaire »
 
L’Association SOS journaliste en Danger a organisé une marche pour exiger la réouverture de la radio privée X-Solaire, fermée depuis novembre 2010 ce jeudi 19 janvier 2012 à Lomé.
 
Cette marche a réuni les journalistes, militants de partis politiques et responsables d’organisations de défense des droits de l’Homme dans les rues de Lomé, avant de chuter sur l’esplanade du Palais des Congrès.
 
Dans une déclaration lue, les responsables de SOS Journaliste en Danger ont déploré la non réouverture de la dite radio fermée arbitrairement par l’ARTP en violation de « l’article 58 de la loi organique N°2009-029 portant modification de la loi organique N°2004-021 du 15 décembre 2004, relative à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et de l’article 3 de la loi organique N°98-005 du 11 février 1998 sur les télécommunications qui extrait du champ d’application de ladite loi, les radios et télévisons ».
 
Selon Pédro Amuzu, la marche a été maintenue malgré la délivrance du récépissé à cette radio, parce que nous exigeons seulement ce récépissé, mais aussi la réouverture sans condition de cette radio et au cas ou cet appel semble tombé dans les oreilles des sourds, les autorités verront cette manifestation se poursuivre.
 
Etaient présent à la marche le président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) Jean Pierre Fabre, Me Zeus Ajavon du CACIT et Me Raphaël Kpandé Adzaré de la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH).
 
En rappel, le ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales a délivré le mercredi 18 janvier 2012, le récépissé à la radion privée X-Solaire.
 
La Rédaction
 
Togo: un nouveau code pénal prévoit des peines de prison pour délits de presse
 
 
 
Économie Actualité économique
 
Par AFP , publié le 03/11/2015 à 11:43 , mis à jour à 11:43
 
Lomé – Le Parlement togolais a adopté un nouveau code pénal qui prévoit des peines de prison de six mois à deux ans en cas de délits de presse, mettant ainsi fin à dix ans de dépénalisation criminelle, a-t-on appris mardi auprès du Parlement.
 
Selon l’article 497 de ce code, « la publication, la diffusion ou la reproduction par quelque moyen que ce soit de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle trouble la paix publique ou est susceptible de la troubler, est punie d’une peine d’emprisonnement de 6 mois à 2 ans et d’une amende de 500.000 à 2 millions de FCFA (750 à 3.000 euros) ou de l’une de ces deux peines ».
 
Huit organisations de journalistes ont dénoncé mardi dans un communiqué commun ce nouveau code qui porte les « germes liberticides de la presse ».
 
Ces huit organisations « prennent à témoin les institutions nationales et internationales, les partenaires en développement, les représentations diplomatiques et les organisations internationales de presse sur la gravité de cette nouvelle manoeuvre des autorités togolaises à museler la presse ».
 
Elles invitent « les journalistes et des défenseurs des droits de l’homme, ainsi que les partisans de la liberté d’expression à se mobiliser pour des manifestations à venir en vue de combattre les dispositions prédatrices de liberté de presse contenues dans ce code pénal ».
 
Un code de la presse et de la communication adopté en août 2004 par les députés avait exonéré de peine criminelle les délits de presse, seulement passibles d’amendes identiques à celles prévues par le nouveau code pénal.
 
Composé de 1.205 articles, le nouveau Code pénal remplace celui adopté en 1980, qui comportait des carences, notamment l’absence de définition de certaines infractions et l’absence d’incrimination de nombreuses infractions prévues par les conventions internationales signées par le Togo.
 
Le Togo repénalise le délit de presse, les journalistes dénoncent une initiative antidémocratique
 
Écrit par  Esdras LANYO Publié dans Medias lundi, 02 novembre 2015 19:34
 
Depuis le 27 octobre dernier, l’assemblée nationale togolaise a entamé l’examen du projet du nouveau code pénal introduit par le gouvernement en vue de moderniser les textes de la procédure pénale. Le but est de doter à terme, la justice togolaise d’instruments forts devant permettre de dire le droit au profit des justiciables.
 
Alors que toute la population attend le vote de ce nouveau, c’est la presse togolaise qui monte au créneau dénonçant des mesures attentatoires à la liberté de presse au Togo.
 
Dans un communiqué de presse publié lundi par, pas moins de huit (8) organisations de presse dénoncent des dispositions qui remettent en cause la liberté de presse, consacrée par la dépénalisation du délit de presse obtenu dans un rude combat par la presse togolaise.
 
Le PPT, le SAINTJOP, le JDHO, SOS, le SYNJIT, l’OMDG, l’IM2DH, le RAJOSEP incriminent l’article 497 du nouveau code pénal en étude à l’assemblée. Cet article stipule : « la publication, la diffusion ou la reproduction par quelque moyens que ce soit de nouvelles fausses, de pièces fabriquées, falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers lorsque, faite de mauvaise foi, elle trouble la paix publique, ou est susceptible de la troubler est punie d’une peine d’emprisonnement de 6 (six) mois à 2 (deux) ans et d’une amende de cinq cent milles (500.000) à (2) deux millions de FFCA ou de l’une de ces deux peines.».
 
« A la lecture de cet article, il est clair qu’il porte les germes liberticides de la presse et remet en cause les dispositions du code de la presse et de la communication en son article 82 qui stipule : « la diffusion ou la publication d’informations contraires à la réalité dans le but manifeste de manipuler les consciences ou de déformer l’information ou les faits est passible d’une peine d’amende de 500 mille à un million de FCFA » », écrivent ces organisations de presse.
 
Les journalistes estiment que l’article 497 en question porte gravement atteinte aux prérogatives de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la communication (HAAC) et aux fonctions d’autorégulation de l’Observatoire Togolais des Médias (OTM).
 
« Il consacre donc à l’organe judiciaire, le pouvoir répressif du délit de presse », dénoncent les organisations de journalistes et de presse signataires du communiqué qui disent constater que le gouvernement bascule dangereusement dans la prédation de liberté des journalistes après de vaines tentatives de modifier pour les mêmes objectifs la loi organique de la presse.
 
Ces organisations condamnent une tentative d’atteinte à la liberté de presse et à la liberté d’expression consacrées par la constitution togolaise, le code de la presse et de la communication, la déclaration universelle des Droits de l’Homme notamment et exigent du gouvernement et du Parlement le retrait pur et simple de l’article 497 du projet du nouveau code pénal.
 
Les journalistes du Togo prennent à témoin les représentations diplomatiques et les organisations internationales de presse et annoncent des manifestations pour combattre une initiative liberticide antidémocratique.
 
OGO: Faure Gnassingbé qui ferme les radios et réprime les manifestations pacifiques au Togo, joue à Charlie en France
Écrit par Administrator
 
Catégorie : Togo
Publication : 16 janvier 2015
 
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Liberté d’expression, lutte contre le terrorisme
 
cari lib 1860 du 13 janv 2015 .jpgParis, la capitale française a connu dimanche dernier une manifestation particulière, la marche républicaine organisée en condamnation de l’attentat perpétré le 7 janvier dernier contre le journal satirique Charlie Hebdo et ayant coûté la vie à une bonne vingtaine de personnes. Aux côtés de François Hollande, il y avait les chefs d’Etats et d’institutions de l’Union européenne, mais aussi du continent africain. Et parmi les dirigeants du continent qui ont cru devoir être présents à cette manifestation, se trouvait…Faure Gnassingbé. Il est allé défendre la liberté d’expression, puis crier haro sur les terroristes. Si seulement il était Charlie dans son pays aussi!
 
Faure Gnassingbé Charlie en France
 
Ils étaient une bonne quarantaine de chefs d’Etats et de gouvernements d’Europe et d’Afrique à assister à la marche républicaine ce dimanche à Paris, pour condamner les tueries qui ont fait une vingtaine de morts dont une bonne douzaine de journalistes, caricaturistes ou employés du journal satirique français Charlie Hebdo. Et dans le lot, on comptait six dirigeants africains : Boni Yayi du Bénin, Ali Bongo du Gabon, Ibrahim Boubacar Kéita du Mali, Mahamadou Issoufou du Niger, Macky Sall du Sénégal et notre bien-aimé (sic) Faure Gnassingbé du Togo. Si la solidarité est une valeur chère à l’Afrique, cette présence des dirigeants du continent soulève néanmoins quelques critiques plus ou moins légitimes. « IBK, lui, ne serait pas de la partie que l’on parlerait d’ingratitude. C’est la France qui a sauvé le Mali des mains des djihadistes à travers l’opération Serval. Le reste des dirigeants est allé en France pour entrer simplement dans les bonnes grâces de François Hollande. Je veux notamment parler de ceux qui sont tentés par des envies de s’accrocher au pouvoir, Ali Bongo, Boni Yayi et Faure Gnassingbé. Ils font les yeux doux à la France afin qu’elle ferme les yeux si éventuellement ils décident de rempiler (…) Boko Haram sévit au Nord du Nigeria et du Cameroun et plusieurs jeunes filles ont été enlevées depuis des mois. Pourquoi ces chefs d’Etat n’ont-ils pas manifesté pour réclamer leur libération ? Nègrerie !», râle un analyste. Passons.
 
La présence qui nous intéresse ici, nous autres Togolais, c’est sans doute celle de Faure Gnassingbé. Après avoir promptement réagi à l’attentat et envoyé un message de compassion à son homologue français, il a cru devoir participer personnellement à cette marche, pour apporter sa solidarité à la France. La solidarité est une des valeurs chères à l’Afrique, et le geste doit être plutôt salué. Mais Faure Gnassingbé participer à la marche, c’est d’abord se poser en défenseur de la liberté d’expression, puis grand protecteur du bien-être des populations. C’est ici que cela fait rire ou plutôt révolte certains, lorsqu’on jette un regard sur sa gouvernance en question.
 
…Et pourtant la liberté d’expression est martyrisée au Togo !
 
« Je suis Charlie ». C’est la phrase à la mode, la symbolique de la condamnation de cet attentat meurtrier en phrase. Par cette petite phrase sur des affiches ou des écriteaux, c’est d’abord l’engagement à la liberté de pensée, d’opinion et de presse que ses porteurs réaffirment. Joueurs et dirigeants sportifs l’ont réaffirmé le week-end dernier à l’occasion des matchs de championnats européens de football. A défaut de brandir aussi des affiches portant ce message, Faure Gnassingbé en s’associant à cette marche, le partage. Mais au Togo, les libertés de pensée, d’expression et de presse ne sont que relatives. Même si elles sont concédées par les textes, leur jouissance reste soumise à des restrictions.
 
Dans notre pays, ce n’est pas facile d’être critique à l’endroit du pouvoir. Les médias qui s’inscrivent dans cette dynamique s’exposent simplement à la faux du pouvoir. Sous Faure Gnassingbé, deux radios au moins ont été fermées. Il s’agit d’abord de X-Solaire, bâillonnée en novembre 2010 pour une histoire de récépissé. Même après avoir obtenu le précieux sésame après des démarches laborieuses, le pouvoir, à travers l’Autorité de régulation des postes et télécommunication (ART & P) et la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), a trouvé des arguments pour la maintenir fermée, condamnant ses employés au chômage. C’est simplement le ton de la radio qui gênait. Ce fut ensuite le tour au lendemain des législatives de juillet 2013, de Légende FM. Ici aussi, la Haac n’a entendu aucune raison. Victoire FM est aujourd’hui dans l’œil du cyclone. A côté de ces radios, il y a aussi des journaux dont La Nouvelle, Tribune d’Afrique qui ont été fermés. D’autres qui tiennent encore sont quotidiennement l’objet d’acharnement, convoqués à la Haac pour un oui ou un non. La Justice étant sous ordre du pouvoir, ils sont harcelés de plaintes. Faut-il le rappeler, Faure Gnassingbé lui-même en a porté. Pour avoir écrit un article sur les incendies, le Directeur de Publication du quotidien privé Liberté, Zeus Komi Aziadouvo a été inculpé dans cette affaire. Une façon donc de l’empêcher d’aborder le sujet. Le confrère Félix Nahm de radio Légende, pour avoir fait une interview à Olivier Amah, le président de l’Association des victimes de la torture au Togo (Asvitto), a dû entrer dans le maquis afin de sauver sa peau ; et depuis il est introuvable.
 
Les médias critiques au Togo sont par ailleurs l’objet d’une asphyxie financière, privés de publicités de la part des sociétés d’Etat, et parfois de l’aide de l’Etat à la presse. La part devant revenir à Liberté au titre de l’année 2013 est bloquée par la Haac dont on a cru devoir récemment renforcer le pouvoir repressif. La sécurité même des journalistes est problématique. A part les agressions dont ils sont l’objet sur les lieux de reportage, des plans d’élimination physique sont parfois concoctés contre les responsables de journaux critiques, depuis les couloirs de l’Agence nationale de renseignement (Anr) ; et les concernés n’ont la vie sauve que par la grâce de la Providence qui leur fait toujours mettre la puce à l’oreille par un membre de la conspiration. Le confrère Younglove Egbeboua Amavi ne s’est-il pas vu arracher la mâchoire par un tir de grenade lacrymogène à bout portant lors d’une manifestation anti-loi liberticide de la Haac ? Le journaliste et politique Atsutsè Agbobli n’a-t-il pas été tué en août 2008 ? Quelle compassion Faure Gnassingbé Charliea-t-il manifestée à leur endroit ?
 
A part la liberté de presse, la liberté d’expression ou d’opinion est quotidiennement confisquée. Il ne fait pas bon d’être opposant irréductible à Faure Gnassingbé. Jean-Pierre Fabre et compagnie en savent quelque chose, eux qui ont été inculpés dans l’affaire des incendies criminels, juste pour les bâillonner. Les manifestations anti-Faure Gnassingbé sont réprimées par une rare violence. « Charlie à Paris, Kouachi au Togo », ainsi caricature un compatriote.
 
Il faut le dire, Paris se révèle finalement un rendez-vous de l’hypocrisie. La défense de la liberté d’expression dont s’auréole Faure Gnassingbé est assez relative. De même que sa fameuse lutte contre le terrorisme. Une chose est évidente, le terrorisme constitue l’une des menaces réelles à la paix et à la stabilité dans le monde et mérite d’être combattu à tout prix. Boko Haram, Al Qaeda et autres organisations terroristes ne devraient pas trouver de circonstances atténuantes. Mais le terrorisme ne devrait pas s’entendre que de la façon dont il se fait. « Il y a aussi des formes non moins pernicieuses de terrorisme. Je pense au refus de l’alternance au pouvoir, dans un pays qui se dit République et ayant opté pour la démocratie. 15 ou 20 ans pour le Fils après le Père qui a passé 38 ans au pouvoir, c’est inconcevable. Lorsqu’on débarque au pouvoir en marchant sur le crane et dans le sang de près de mille de ses concitoyens, refuse l’Etat de droit, viole allègrement les droits de l’Homme, réprime dans le sang les manifestations pacifiques, protège les criminels, utilise la Justice à des fins de règlements de comptes, quand des gens incendient des grands marchés et anéantissent en une nuit l’effort de toute une vie des gens, lorsqu’on instrumentalise l’armée pour s’imposer au pouvoir, on terrorise ses propres compatriotes (…) », relève utilement un observateur.
 
Tino Kossi
 
‘aboutiront qu’au même résultat : Gnassingbé après Eyadèma. ….. lâché devant les cameras de la TVT : « le Togo va reculer de 100 ans en arrière
 
: « le Togo va reculer de 100 ans en arrière !
 
Dans le cas d’espèce du Peuple Togolais qui ne cesse de connaître chaque … l’implacable oppression et paupérisation des Gnassingbé depuis 40 ans, il …. Février 2005 – Février 2008: Le TOGO a «reculé de 100 ans en arrière» sur … internationale lors du retour d’un voyage sur Abuja (Nigeria) en 1991 que «le TOGO va.
 
La dépénalisation des délits de presse à la une au Togo
 
Lomé- Togo (PANA) — La loi portant modification du code de la presse et de la communication, votée mardi dernier au Togo, a été diversement commentée cette semaine par la presse nationale.
 
Le quotidien gouvernemental « Togo presse » a consacré trois pages à l’évènement, mettant en exergue la mise en garde du président de l’Assemblée nationale, Ouattara Fambaré Natchaba, qui a déclaré que : « La dépénalisation des délits de presse n’est pas une prime à la médiocrité ».
 
« Nouvel Echo » a, pour sa part, tiré un coup de chapeau au ministre de la Communication et de la Formation civique, Pitang Tchalla, soulignant que « malgré quelques couacs », il a pris sur lui de sauver les journalistes en difficulté, même avec le pouvoir.
 
Pour le bimensuel « La Dépêche », les journalistes peuvent sabler le champagne, indiquant que le texte est dépouillé de toute poursuite.
 
Il déplore toutefois les amendes prévues par le nouveau code qui, dit-il, peuvent à elles seules tuer un journal.
 
« Les menottes font places aux lourdes amendes », écrit à la une « Le Miroir du peuple », soulignant que « les journalistes togolais payeront désormais chers leur liberté ».
 
Affichant un certain pessimisme dans l’application de la nouvelle loi, « Crocodile » estime que les journalistes ont une trop grande expérience de la presse muselée pour croire au prétendu boulevard de la liberté qui leur est ouvert.
 
« On peut, à juste raison, croire que les convocations-invitations des journalistes et les saisies inopinées des parutions dans les rues sont à oublier et que les autorités s’ouvriront désormais à des questions lorsqu’elles seront interrogées par les journalistes, qui qu’ils soient », écrit le journal.
 
Le « Canard indépendant » dénonce l’application à double vitesse du code de la presse, soulignant que « certains organes de la presse indépendante semblent au-dessus de la loi ».
 
Le journal égratigne au passage la Justice togolaise, l’accusant de se montrer impuissante face à ces organes qui bénéficient de la couverture de certains milieux du pouvoir.
 
27 août 2004 13:51:00
 
monsieur l´observateur,
 
posez la question aux Journalistes togolais de l´ATOP, de la Télévision, de Togo Presse, etc …. Posez la questions aux anciens ministres sous Eyadema …. Le monstre de Pya a EFFECTIVEMENT prononcé plusieurs fois cette phrase ! Il l´a même répété en privé le jour où il est revenu d´Abuja en 1991 et a lâché devant les cameras de la TVT : « le Togo va reculer de 100 ans en arrière ! »
 
Le monsieur a même proféré des choses plus graves, comme par exemple : « ce pays que la france m´a confié. »
 
Reflechissez très bien à l´avenir avant de vouloir encore faire l´avocat du diable ici.
 
Merci
 
source : Liberté Togo
 

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