Avec l’enclenchement du processus de démocratisation du Togo, l’ancien parti-Etat était devenu un parti politique sur la scène togolaise. A la mort du père en 2005, la présidence du parti était revenue au fils dans les conditions qu’on ne présente plus. Les mêmes qui hier, entouraient le père sont aujourd’hui les mêmes qui remplissent le palais de la présidence de la république. En dehors de ces derniers, on retrouve une bande de parvenus très engluée au fils, qui fait la pluie et le beau temps.
Le Rpt, sans conteste est truffé d’individus qui n’ont aucune vision politique pour contribuer au développement de ce pays. Pour leur ventre continental, ils avaient tout sacrifié.
Du vivant du général-président, les barons du parti n’arrivaient pas à lui dire la vérité et dans le mensonge érigé en système de gouvernement, ils avaient multiplié des bourdes et commis des dérives qui ont jeté les bases infâmes d’une république bananière ayant plongé le Togo dans une ténébreuse caverne des valeurs aux résultats monstrueux.
Ce mensonge érigé en système, n’avait pas échappé à l’attention de Faure Gnassingbé dans les sérails du pouvoir de son père défunt lorsqu’il avait dit dans la mêlée que ceux qui entouraient son père ne lui disaient pas la vérité.
Ce qui signifie en clair que Faure Gnassingbé reconnaissait l’évidence du mensonge dans l’entourage de son père. Autrement, ces barons véreux, vautours de leur état n’en avaient cure de la situation désastreuse du peuple togolais. L’objectif assigné était de s’en remettre plein les poches au grand dam du contribuable.
Au lendemain de la disparition du général-président, en lieu et place de la rupture d’avec le système du père, c’est le changement dans la continuité auquel le peuple impuissant avait assisté, dans le grand mépris du développement du pays.
Aujourd’hui, dans les sérails du pouvoir, on retrouve les mêmes et éternels barons du Rpt au service de Faure Gnassingbé. Est-ce un signe de fidélité, de dévouement et de loyauté au clan militaro-ethnique ou simplement s’agit-il d’une question d’intérêts ? Sans chercher trop loin, la seconde préoccupation reflète exactement l’image des barons qui rodent autour de Faure Gnassingbé.
Ils s’évertuent à simuler un amour au fils juste pour nourrir leurs ambitions inavouées et sauvegarder leurs acquis. Ils cherchent à se rendre indispensable alors que leur compétence se limite au bout de leur nez, qui leur permet de transformer en sottises, les prouesses. Ils ont mis pendant plus de quatre décennies, leur tentacule sur ce pays.
De l’autre côté, la coterie de parvenus sortie du néant, dicte sa loi, fait la bombance et la sarabande sous le regard amusé du roi. Avec des projets sans fondements, ils ne cessent de siphonner l’économie togolaise déjà trop exsangue et ankylosée pour se la couler douce.
Dans la mêlée, Faure Gnassingbé le premier baron du Rpt, se complait de cet environnement carrent à l’image d’une pétaudière. Pour lui, tout lui importe peu ; pourvu que son fauteuil soit préservé et que son règne soit pérenne.
Dans cette perspective, c’est le peuple qui en pâtit.
Peter Sossou
triangledesenjeux.com