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Désordre au sommet de l’Armée Togolaise. SOS pour Sokodé et Bafilo. Des Barbouzes du lâche aux trousses du leader du PNP Tikpi Atchadam

Lui, c’est Faure Essozimna Gnassingbé. Il est né le 6 juin 1966 de Eyadema Gnassingbé et Séna Sabine Mensah. A la mort de son père le 5 février 2005, un coup d’État, négocié par des généraux, lui permet d’usurper la place d’un certain Fambaré Natchaba, alors président du parlement. Il n’en fallait pas plus pour susciter de vives pressions même si elles finiront par se soumettre à la volonté du clan.
 
Contrairement aux passages en force électoraux et politiques, souvent étouffés par le charisme de feu son père, juridiquement, le jeu de passe-passe qui accompagne la mort d’Eyadema était trop gros pour être digéré. Celui qui a été investi président, en remplacement de son défunt père, démissionne le 25 Février pour revenir gagner une élection présidentielle, toute aussi controversée, le 24 April 2005. Précédemment, le 21 Février, à 16 jours de ce que le premier ministre d’alors a appelé « catastrophe nationale », l’Assemblé nationale opère un braquage politique en modifiant la constitution en pleine période transitoire afin que le pouvoir reste dans le giron. Quatre jours après ce forcing parlementaire, le RPT, parti au pouvoir, investit Faure Gnassingbé. Le désormais président du RPT cède sa place à Abass Bonfoh à la présidence de la République.
 
Depuis avril 2015, l’héritier des coups de forces politiques égrène son troisième mandat que les institutions assujetties lui ont servi après le face à face avec Jean Pierre Fabre. Cerise sur le gâteau, on a parlé de plus de 50% du vote. Accrédité d’un MBA, 12 ans après qu’il ait remplacé son géniteur, l’ancien étudiant de la prestigieuse université de Sorbonne et de l’Université George Washington, est en deçà des attentes de son peuple. Le contrat social est rompu, le peuple ne supporte plus, mais endure. Qu’est-ce qui n’a pas marché ? Le diplômé a-t-il vraiment mérité les diplômes dont il se réclame, mauvais entourage, englouti par une pente politique trop raide pour être remontée ou encore limité par son patronyme? Le constat est sans équivoque, les Togolais sont fatigués du règne des Gnassingbé. L’endurance devenant un malaise fait place à la crise, les Togolais s’expriment désormais pour dire « ça suffit ».
 
Faure Gnassingbé longtemps plongé dans la jouissance du pouvoir est sur une pente glissante et joue ses dernières cartouches. La traditionnelle roublardise politique a vécu. Les anciens clichés et mythes qui divisaient les Togolais sont tombés. Entre un héritage familial et le trésor de guerre cumulé par ses 12 ans d’un règne nourri de scandales financiers, Faure croyait, dans un premier temps, qu’avec l’argent il pouvait tout. Cette autre idéologie politique qui est intrinsèque au RPT qui l’a donc léguée à UNIR : d’un côté, le RPT-UNIR divise pour régner, de l’autre côté, il appauvrit pour régner. La ruse a échoué. La diplomatie de l’argent ne promet pas grand-chose. La faim a créé un lien de solidarité entre les citoyens. Appauvrir pour régner aussi ne marche plus. Faure Gnassingbé s’affiche alors en chef de guerre et il n’avance pas derrière un masque. Ministre de la défense, il déchaîne d’abord déchaine ses chiens derrière les foyers avant-gardistes de la résistance. Ensuite, il lance ses barbouzes derrière ses adversaires politiques, à commencer par Tikpi Salifou Atchadam, le président du PNP. Ce dernier est venu redistribuer les cartes sur l’échiquier politique. Désormais l’opposition est consciente que le pouvoir n’est fort que de ses divisions et faiblesses, le pouvoir sait que les vieilles méthodes de conservation des privilèges ont des limites. En panne de stratégie, Faure s’engage sur deux fronts.
 
Sokodé – Bafilo, le terrorisme d’Etat pour conserver un pouvoir vacillant
 
Pour conserver son fauteuil, disions-nous tantôt, Faure Gnassingbé se comporte désormais en chef de guerre contre les populations à mains nues. On ne sait comment il compte en découdre avec les autres villes, mais pour Sokodé et Bafilo, le plus mal-aimé des présidents africains a trouvé une formule, la Terreur, le Terrorisme d’Etat pour taire les contestations. A voir le comportement des décideurs politiques et militaires au sommet de la République, tout porte à croire que le diplômé des universités française et américaine a lancé une consigne : « J’ai tout essayé, que chacun fasse ce qu’il peut ». Tous les moyens sont donc bons.
 
A Sokodé et Bafilo, c’est l’armée, principalement les bérets rouges que le chef d’Etat-Ministre de la défense, Faure Gnassingbé, a envoyé pour « faire le boulot ». Par la faveur de l’enlèvement d’un « éminent Imam », Alfa Hassan Mollah, les choses se sont précipitées. On attribue les casses, incendies et le lynchage de deux militaires en service, aux populations en colère. Evidemment, cette nuit du 16 octobre dernier, dès l’opération commando qui a enlevé l’imam, la population s’est mise en colère, mais est-elle auteur des casses ? Quand on analyse de près ces évènements, on a pour le moment l’impression que, des incendies des marchés opérés par le régime en place pour trouver un argument afin de se débarrasser de l’opposition radicale à l’arrestation de l’Imam suivie de violences, c’est l’histoire qui se répète.
 
Les casses et incendies se sont opérés dans la même nuit de l’enlèvement de l’imam comme s’il y avait un plan d’exécution qui attendait un clairon. Le clairon ici, c’est l’enlèvement de l’imam. Les évènements, ils attendaient un déclencheur. Au lendemain de ce 16 octobre 2017 dès la première heure, les militaires ont assiégé la ville. Les bérets rouges ont pris le contrôle de la cité, mieux, ils y étaient déjà perceptibles à quelques moments avant l’enlèvement comme s’ils étaient mobilisées pour attendre un mot d’ordre. Beaucoup d’interrogations trouvent donc une place. La seule certitude, c’est qu’il y a eu une violence inouïe. Equipés de matériel de destruction et des bidons d’essence, tout ce que les militaires rencontrent sur leur passage dans les rues est renversé et brulé, tout est saccagé. Après avoir ratissé les rues, ils ont violé les domiciles, ils sont passés de maison en maison pour se faire entendre. Ils défoncent les portes, torturent les populations, ils tirent à balles réelles même sur des malades. Le cas de ce malade à Sokodé qui a reçu une balle au bras au moment où sa sœur demandait aux agresseurs de l’épargner des bastonnades car déjà souffrant.
 
Une partie de la population est rentrée en brousse, une autre a traversé les frontières, la troisième est restée cachée dans les locaux à la merci de la faim et la privation. Personne ne pouvait pointer le nez dehors pour chercher à manger ou même dans sa cour pour cuisiner. Les blessés ne pouvaient être conduits aux lieux de soins. Une mort lente est enclenchée et les gens qui auraient pu être sauvés de leurs coups et blessures continuent jusqu’ici à mourir, le dernier sera le regretté Boukoubongui Issifou de Kparataou. Il existe encore des familles en brousse qui craignent le retour en ville, la vie reprend timidement et tout peut se dégénérer à l’humeur des militaires. Les arrestations se poursuivent de plus bel. Ils arrêtent à la pelle une race de jeunes, arrivés à leur base, ils trient et libèrent ceux qui ne sont pas sur la liste des recherchés. Entre temps, ils ont fait semblant de lever le siège sur ces deux villes.
 
La marche des 7, 8 et 9 novembre dernier a été autorisée sur toute l’étendue du territoire, il n’avait aucune exception contre une ville, moins encore Bafilo. Le ministre de la sécurité a pris les dispositions civilisées pour encadrer les manifestations. Le 07, à la première heure, le siège sur Sokodé reprend. La veille, le décor était déjà planté. Bafilo et ses villages ont replongé dans la violence militaire. A Sokodé, les points de départ de la marche de ce matin du 7 novembre sont quadrillés, le moindre attroupement est dispersé avec toutes sortes de violence. Ensuite, le ratissage commence de maison en maison. L’objectif est de forcer les populations au silence. Rien n’est épargné, même dans les centres de soins aux blessés, les défenseurs des droits de l’homme sont poursuivis pour leur assistance aux blessés. Monsieur Assiba Johnson, président du REJADD-Togo est forcé de quitter les blessés pour sauver sa peau suite à une descente militaire à l’hôpital. Une fois encore, la ville se vide de ses populations. Pour eux, la stratégie de la terreur a eu raison là où la roublardise, la corruption et les jeux de couloir, ont échoué. Voilà la vraie image de ceux qui gèrent notre République.
 
Tout le monde s’étonne du comportement d’une partie de l’armée contre une marche pourtant autorisée. Un des députés de la localité, Ouro-Akpo Tchagnaou d’appeler le ministre de la sécurité à ce sujet. Le matin, monsieur Damehane Yark affirme n’être au courant de rien. A midi, il avance sur BBC que la marche n’est pas possible dans ces localités parce que les armes disparues ne sont pas retrouvées. Tard dans la soirée, il conclut que c’est le préfet qui a interdit la marche. Voilà l’une des nombreuses preuves d’un désordre au sommet d’une République. Pire, au sommet d’une armée. Un ministre, dit de la sécurité, qui n’est pas au courant qu’un corps de l’armée nationale a attaqué une partie du territoire. Si c’était des assaillants, on comprendrait que l’assaillant n’avertit pas. Mais une armée nationale qui attaque sa population sans que le Monsieur sécurité du pays, lui aussi corps habillé, ne soit informé. Que retenir ? Tout comme dans le cas de l’arrestation de l’Imam, Yark a été pris en dépourvu par un autre réseau apparemment plus fort. Un réseau d’officiers et de noyaux durs à qui on ne refuse rien. Que peut-on leur refuser quand le souci du chef de l’Etat ne s’exprime pas en termes de moyens utilisés mais en termes de résultat escompté.
 
Pour le prince de Machiavel, peu importe les moyens, l’essentiel est le résultat. Tout le monde y va donc de ce qu’il « peut faire ». Ce que les militaires ont appris à faire c’est la guerre, ils l’ont donc déclenché contre la population, les consignes sont données depuis les États-majors. Cette unième violence à Sokodé ce 7 a échappé à Yark, d’où la cacophonie. A supposer que ce soit même le préfet qui ait donné l’ordre, il appartiendrait alors à la Police et la Gendarmerie de jouer leur rôle. Ici c’est le ministre de la Défense qui a ordonnée que les populations soient violentées et torturées à ciel ouvert. Que peut faire le pauvre Yark, si ce n’est de prêter sa bouche pour justifier le crime ? Le ministre de la Défense, c’est Faure Gnassingbé. Oui, il a décidé d’en finir avec Sokodé et Bafilo, et tous les moyens sont bons. Il n’est d’ailleurs pas à son coup d’essai si on se rappelle qu’en 2005, un de ses généraux à fait usage d’un hélicoptère pour tirer sur des populations cachées dans les lacs et la brousse à Aného. Si ce n’était pas Faure Gnassingbé le responsable de ce qui se passe à Sokodé présentement, le scandale est déjà assez grand pour faire tomber des têtes.
 
Quand une partie de l’armée envahit un pan du territoire avec des méthodes de guerre pour jouer le rôle de la police et de la gendarmerie contre les populations sans informer le ministre de la Défense et celui de la Sécurité, il y a indiscipline et acte de sédition compromettant la cohésion nationale et celle de l’armée. Ceci mérite, au moins, un limogeage du chef d’Etat-major et des chefs corps responsables de ces actes. Mais vous attendrez longtemps, puisque c’est Faure Kodjo Gnassingbé qui ordonne les exactions sur tout un peuple pour conserver son pouvoir. Pour Faure Gnassingbé, les populations rebelles sont plus utiles en exile qu’au pays.
 
En 2005, Faure Essozimna Gnassingbé a fait tuer 1000 Togolais et exilé 40000 autres afin de remplacer son père. 12 ans après, il oblige les populations à quitter leur ville avec femmes et enfants sur l’épaule pour se réfugier dans des fermes et brousses. Là, sans eaux potables, ils boivent à la même source que les animaux avec ce que cela pourrait causer comme maladies, ils dorment à la belle étoile à la merci des reptiles, la scolarité des enfants peut attendre. Pour cause, leurs portes ont été défoncées par les bérets rouges et les milices dans des opérations musclées à répétition. Ils ont été molestés, blessés, ils ont fui les exactions pour une vie sauvage avec le minimum qu’ils peuvent emporter avec eux. Ceux qui sont restés à la maison sont à la merci de tout. Les militaires arrêtent les jeunes et les soumettent à des actes de tortures dans le camp militaire installé à côté. Oui, pour saper le moral des populations, Sokodé et Bafilo sont devenus des centres de torture à ciel ouvert. Vous me demanderiez de donner les preuves des actes de torture, certainement. Entre nous, quand des militaires défoncent les portails des habitations, laissent partir des tirs de sommation dans la cour, ensuite violent les portest pour extraire les habitants qui sont ensuite molestés, emportent avec eux les jeunes dans un camp, que pensez-vous qu’on leur fera ? S’il existe des associations sérieuses qui luttent contre la torture, qu’elles s’intéressent à ce qui se passe présentement dans ces deux villes. D’ailleurs,

  • Être blessé à un moment où l’on est incapable d’aller se faire soigner de peur d’être enlevé par les bourreaux sur le lit d’hôpital est un sévice, une double blessure, une torture.
  • Se cacher dans sa propre maison, mourir de faim alors qu’on ne peut pas cuisiner de peur que les militaires et milices sentent une présence humaine, est une torture.
  • Laisser son vieux père ou sa vieille mère à la maison parce qu’on ne peut pas le transporter pendant que le reste de la famille est en route vers une destination incertaine est un affront, une torture.
  • Vivre chez soi dans la hantise d’être, à tout moment, visité par des hommes cagoulés ou des militaires armés jusqu’aux dents, est une torture.
  • Vivre dans une brousse, à quelques kilomètres de la maison à la merci de toutes sortes d’insécurité est une torture.

 
Voilà les méthodes que le monarque a choisies pour sa population. Les villes ciblées sont en Etat de siège; actuellement, outre la présence militaire et les arrestations ciblées, il faut traverser des fouilles systématiques des éléments des bérets rouges pour accéder à Sokodé et Bafilo. Ces villes sont devenues des zones rouges. Aucun crime n’est trop lâche pour peu qu’il permette à l’héritier de conserver sa chose, son pouvoir, son héritage.
 
Barbouzes aux trousses du président du PNP Tikpi Atchadam
 
Pendant que des villes sont prises pour cibles, le président national du PNP, Parti National Panafricain, Tikpi Salifou Atchadam, est dans le viseur. La menace n’est plus voilée, il est bel et bien poursuivi par les méthodes connues des barbouzes du régime en place. La ronde est permanente chez lui de nuit comme de jour. Si c’est l’assassinat de Tikpi qui peut permettre à monsieur Faure de rester au pouvoir, il est prêt à endossé la responsabilité. Il a lâché ses sbires, dans son entourage, chacun fait ce qu’il peut et les réseaux y vont chacun de ses méthodes. L’essentiel est de neutraliser le leader du PNP. Nous n’avons pas l’habitude des fausses alertes.
 
Donc, sans pouvoir aller dans les détails, nous savons de quoi nous avançions entre ces lignes. Faure Gnassingbé est devenu un chef de guerre qui poursuit sa population et ses adversaires politiques. Il est prêt pour les exactions, pourvu qu’il écarte le danger. Tikpi Salifou Atchadam est obligé de se faire discret, s’il n’est pas dans le maquis. L’histoire retient que, le RPT-UNIR réserve souvent deux sorts aux leaders emblématiques de son opposition : Acheter leur conscience ou les Assassiner quand tout a échoué. Djobo Boukari, Tavio Amorin, entre autres ont fait les frais de cette lâche politique. Gilchrist Olympio et toute une autre ribambelle d’anciens meneurs de l’opposition sont des témoins vivants de l’achat des consciences. Avec Atchadam, tout semble avoir échoué : la roublardise, l’intoxication, l’achat de conscience, les intimidations. Faure décide de passer à l’Étape supérieure.
 
Après coup, le trésor de guerre qu’il a cumulé au dos des Togolais servira à faire taire les milieux diplomatiques mécontents. Ce qui est intéressant dans ce film qui se joue au Togo est que le régime a échoué à monter une ethnie contre une autre, le Kabyè et le Tem, ne se battront pas, la menace de guerre civile que Eyadema a souvent brandit pour s’imposer en leader indispensable, ne marche plus. Aucune ethnie n’est au dessus d’une autre avec Faure, quel avantage le Kabye, par exemple, a sur le Tem? Aucun, tous les Togolais transportent la même croix. Une guerre civile, quelle population contre quelle population ? Une guerre civile intervient quand une partie de la population civile se lève contre une autre population civile dans le même pays. Au Togo, quelle partie de la population civile est prête à mourir pour monsieur Faure Gnassingbé? Tout au plus les éléments incontrôlés de l’armée, les milices payées à la tâche.
 
Depuis que les instances autorisées ont condamné la levée des milices à la solde de Faure, elles ne s’affichent plus à bord des voitures double cabines du garage centrale administratif, elles se font discrètes en infiltrant les marches. Les Togolais sont avertis, et pendant les marches des 7, 8 et 9 derniers, 3 miliciens armés de révolvers et cinq autres tenant des coupe-coupes ont été arrêtés, le deuxième jour. Des 4 arrêtés celui qui tenait un revolver l’a jeté dans la lagune avant d’être appréhendé. Le dernier jour, un autre sera désarmé à Adéwui. Tous ont été remis à la police. La population se cache pour mettre à nue tous les stratagèmes de Faure et de son cercle.
 
Ici, ce serait même exagéré de parler de l’armée togolaise. C’est plutôt une partie de l’armée qui est en guerre contre une partie de la population civile. S’il était question d’une armée nationale contre deux villes, l’armée n’aura pas besoin d’un renfort de milices pour faire le boulot, les effectifs étant assez grands pour Sokodé et Bafilo. Puisque tous sont d’accord sur la nécessité de conserver le pouvoir sans être d’accord sur les méthodes, les thuriféraires coptent les éléments incontrôlés qu’ils renforcent avec une horde de miliciens. C’est d’ailleurs pour cela que ceux qui répriment à Sokodé sont mélangés de ressortissants de pays anglophones. C’est une purge à laquelle les milieux diplomatiques sauront trouver une dénomination.
 
Le Togolais reste debout et plus Faure réprime, plus les villes qu’on croyait politiquement mortes, rentrent en transe. Atakpamé, Aného, Dapaong, Vogan, Afagan, Danyi, Ahékpé, et que sais-je, ne se sont pas laissés conter les dernières manifestations. La sortie de Kara sera sans doute la grande finale. Jamais un président africain n’a été aussi mal aimé, un président qui se dit élu à plus de 50%. Où se trouvent les 50% qui ont porté leurs voies à Faure Gnassingbé. C’est le masque qui tombe, la popularité quémandée par la fraude a vécu, tous les Togolaise disent « 50 ans ça suffit ! ». L’héritier refuse de croire que son pouvoir, jadis héritage familiale pour lui, est déjà tombé dans le domaine public, il compte sur le petit cercle d’officiers qui enverront un maillon de l’armée réprimer. Il ne monnaie d’ailleurs pas son soutien à leurs prestations dans cette lutte contre le peuple. Voilà pourquoi ces derniers moments, il passe de garnison en garnison pour requinquer ses troupes. Mais en réalité, notre armée, qui fait la fierté de toutes les missions onusiennes mérite mieux que ça. Dire que cette armée qui nourrit les contingents ici et là n’est plus suffisante pour faire le maintien d’ordre et que ce sont des miliciens qui renforcent les forces de l’ordre et de sécurité ! Il y a un souci.
 
Crise de confiance, insuffisance d’effectifs ou mésentente sur les méthodes de travail ? Quelle armée fait le bon élève des missions de paix en Afrique, et quelle autre sème la terreur au pays en vidant des villes entières de leur habitants? L’ONU doit reconsidérer sa position vis-à-vis du Togo (déjà faite). La République est en danger, nous prenons l’opinion et les milieux diplomatiques à témoin de tout ce qui adviendra de la sécurité des leaders de l’opposition, à commencer par le président du PNP, Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson et Jean-Pierre Fabre.
 
Abi-Alfa
 
Source : Le Rendez-Vous No.N° 318 du 13 novembre 2017
 

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