justice


Tous les hommes sont égaux devant la loi, même les malades mentaux. Ce principe juridique a été respecté aussi pour Nestor, qui était un fou violent et dangereux dans son village Kougnowou, dans la préfecture d’Akébou.
 
Ce dernier est mort suites à des coups et blessures de ses neveux parce qu’il était en train violer sexuellement sa propre mère et a failli en finir aussi avec un de ses cousins. Toute la famille du fou et ceux qui étaient à l’origine de sa mort ont subi la rigueur de la loi.
 
Malgré la question de légitime défense évoquée au cours du procès, la Cour d’assise de Lomé a requis contre les cousins du défunt, des peines de prison et sanctions judiciaires. Apparemment, les mises en cause sont condamnées à des peines relativement clémentes parce qu’une «crime contre l’humanité conduit à une prison à vie».
 
Au cours du jugement, les dépositions à la barre révèlent que le fou était en train de violer sa maman affaiblie par l’âge et percluse, lorsque son neveu, Sohadi faisait une visite surprise à celle-ci, sa grand-mère. Devant cette situation, Sohadi s’est interposé pour protéger sa grand-mère.
 
Par malheur, le fou se détourna pour s’attaquer à son neveu et le tenait par le coup. Le jeune Sohadi s’est débattu pour se libérer de la prise de son oncle fou. Il a cherché par la suite une corde pour le maitriser. Ce qu’il n’a pas pu réussir à faire parce que le fou le pourchassa.
 
En chemin, l’homme enragé croisa un autre cousin, appelé Komi. Le malheureux. Oubliant Sohadi, il se jette sur celui-ci. Il a fallu l’intervention rapide et par chance, d’un autre membre de la famille pour maitriser le forcené. C’est ainsi qu’ils ont sérieusement violenté Nestor le fou. Voyant son état gravement critique, ses neveux et d’autres villageois l’ont amené à l’hôpital d’Atakpamé pour lui sauver la vie. Mais le fou ne pourra plus survire, faute de moyens financiers.
 
Malgré ces arguments, la position du juge d’instructions indique que «Sohadi a surpris son oncle atteint de troubles mentaux en train de menacer seulement sa propre mère». Et à la Cour d’assises, tous ceux qui ont participé à la mort du malade mental s’en sont respectivement sortis avec des punitions judiciaires. Les débats ont permis de relaxer certains et de condamner d’autres à de petites sanctions, d’aucun à des sanctions provisoires.
 
Les principaux coupables n’ont fait que dix (10) ans juste à la prison avant leur procès. Bref et dans l’ensemble, la décision couvre le temps de leur détention. Avocat à la Cour et l’Avocat de la défense, Me Agonko Ohini, est même fier de la décision clémente du juge parce que «la Cour a fait en sorte que le temps que les agresseurs ont passé en prison et la sanction prononcée a couvert leur détention».
 
En tout cas, au moment où il est conseillé de traiter avec dignité les malades mentaux dans la société, l’Etat aussi doit prendre ses responsabilités pour les envoyer à temps dans les centres psychiatriques.
 
source : togobreakingnews
 

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