faure-gnassingbe

Décidément, les autorités togolaises n’auront plus aucune bonne nouvelle. Tout leur tombe sur la tête et au même moment.

La dernière mauvaise nouvelle est tombée mercredi avec le rapport annuel de Amnesty International qui accable de toute part le pouvoir de Faure Gnassingbé.

En réalité, les éléments évoqués dans ce rapport ne relèvent d’aucun secret puisque les togolais ont vécu de fond en comble, les différents épisodes des violations permanentes des droits de l’homme au Togo, l’usage excessif de la violence pour disperser les manifestations publiques, la culture de l’impunité, l’exercice de la torture sur des détenus etc.

Mais lorsque ces faits sont relevés par une institution internationale de la trempe de Amnesty International, il y a bien sûr péril en la demeure.

Quelle image nos gouvernants veulent-ils donner du Togo à l’extérieur ? Celle d’une République bananière où tout est réellement bafoué ?

C’est l’occasion ou jamais d’y réfléchir et de rectifier le tir avant qu’il ne soit trop tard.

Mais tout compte fait, l’on note que le contexte togolais rappelle étrangement, la situation du peuple hébreu qui a passé plus de 430 années de vie serve en Egypte.

Lorsqu’il s’est agi de le libérer, Dieu a donné plusieurs occasions au pharaon pour l’amener à comprendre qu’il était temps de mettre fin à cette barbarie, mais en vain.

Le pharaon, le cœur endurci, n’entendait plus raison.

Au final, Dieu est passé par un moyen terrible en détruisant systématiquement tous les fils premiers-nés du pays d’Egypte depuis les hommes jusqu’aux animaux en épargnant toutes les familles juives.

Ce n’est qu’à la suite de ce fait dramatique, que finalement ce peuple a été libéré et conduit par le roi Moïse à la terre promise.

Que ceux qui, autour du pouvoir de Faure Gnassingbé, ont encore les oreilles entendent. Il ne sert à rien de se bomber le torse face au courroux des forces de la nature.

Voici le volet Togo du rapport de Amnesty International.


#FREE/TOG#TEAM228# AMNESTY IN1TERNATIONAL – RAPPORT 2013 LA SITUATION DES DROITS HUMAINS DANS LE MONDE

TOGO


Les forces de sécurité ont fait usage d’une force excessive pour disperser des manifestations organisées par des partis politiques et des étudiants. La torture a été utilisée pour obtenir des « aveux ». Les autorités ont restreint les droits à la liberté d’expression et de réunion, ainsi que la liberté de la presse. La Commission vérité, justice et réconciliation a publié ses premières conclusions, mais à la fin de l’année aucune mesure concrète n’avait été prise pour mettre fin à l’impunité.

Contexte

Des manifestations appelant à des réformes politiques et économiques ont été organisées tout au long de l’année. Certaines ont donné lieu à des affrontements entre manifestants et forces de sécurité.

En janvier, les autorités ont tenté d’empêcher la publication d’un rapport de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). Ce document condamnait les actes de torture infligés par les forces de sécurité, et en particulier par des membres de l’Agence nationale de renseignement, à des civils et des militaires – dont Kpatcha Gnassingbé, demi-frère du président – accusés de complot contre l’État. Face à la vague de protestation nationale et internationale, les autorités ont accepté les conclusions de la CNDH et se sont engagées à mettre en œuvre ses recommandations en matière de lutte contre l’impunité. Aucune mesure concrète n’avait toutefois été mise en place à la fin de l’année.

En mai, l’Assemblée nationale a adopté une loi modifiant certaines dispositions du Code électoral. Plusieurs partis d’opposition ont accusé les autorités d’avoir « unilatéralement » adopté ces modifications et ont exigé leur abrogation. Bien que des changements aient été apportés à la législation à la suite de manifestations, certains partis d’opposition ont refusé de renouer le dialogue et ont contesté les conditions d’organisation des élections législatives, à l’origine prévues avant la fin de l’année mais reportées à 2013.

Utilisation excessive de la force

Les forces de sécurité ont régulièrement fait usage d’une force excessive pour réprimer des manifestations organisées par des partis politiques.
*En juin, les forces de sécurité ont pourchassé des manifestants jusqu’à leur domicile ainsi que dans un lieu de culte. Elles ont également lancé des gaz lacrymogènes dans une salle de classe de l’école de la mission catholique d’Amoutiévé, à Lomé, la capitale.

*En juillet, les forces de police ont attaqué le domicile de Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC). Pendant plusieurs heures, des policiers ont lancé des grenades lacrymogènes, puis se sont introduits de force dans les lieux, ont roué de coups les personnes présentes et arrêté plusieurs d’entre elles.

Torture et autres mauvais traitements

Des actes de torture ont été infligés à des prisonniers en détention provisoire, l’objectif étant de leur arracher des « aveux » ou de compromettre des accusés.

*En avril, quatre étudiants, dont trois membres de l’Union nationale des élèves et étudiants du Togo (UNEET), ont été victimes de mauvais traitements lors de leur arrestation et durant leur détention à la prison civile de Kara, à environ 430 km au nord de Lomé. Ils avaient été inculpés d’« incitation à la révolte » pour avoir organisé une assemblée générale afin de débattre de promesses du gouvernement en matière d’allocation de bourses d’étude. Ils ont été libérés un mois plus tard sans avoir été jugés.

*En août, Kossi Amétépé a été arrêté alors qu’il participait à une manifestation antigouvernementale. Il a été passé à tabac par des éléments de la Force d’intervention rapide (FIR). Il a ensuite été détenu dans le camp de la FIR à Lomé, où il a été frappé avec des cordelettes et piétiné.

Liberté d’expression

Les autorités ont restreint les droits à la liberté d’expression et de réunion en menaçant les défenseurs des droits humains et en interdisant des manifestations. Le gouvernement a affirmé que ces mesures étaient nécessaires au maintien de l’ordre public et à la prévention des risques en matière de sécurité.

*En février, Koffi Kounté, président de la CNDH, a reçu des menaces de la part de l’entourage du chef de l’État, après avoir refusé de cautionner un rapport dont on savait qu’il avait été falsifié par le gouvernement. Craignant des représailles, Koffi Kounté s’est réfugié en France.
*En août, une réunion d’éducation citoyenne organisée à Kara par le collectif « Sauvons le Togo » (CST) a été interdite. Des dirigeants du CST ont été agressés et pourchassés par les forces de sécurité.
Les forces de sécurité s’en sont également prises à des journalistes qui couvraient ou filmaient des manifestations antigouvernementales.
*En octobre, Justin Anani, un journaliste affilié à la Fédération internationale des journalistes, a été agressé par les forces de sécurité alors qu’il effectuait un reportage sur une marche de contestation organisée à Lomé par le CST et d’autres groupes d’opposition.

Conditions carcérales

Dans de nombreux centres de détention, les conditions carcérales s’apparentaient à une forme de traitement cruel, inhumain ou dégradant en raison de la surpopulation et d’un accès insuffisant aux soins. Un certain nombre de personnes seraient mortes du fait de cette situation, dont au moins 19 détenus de la prison civile de Lomé.
*En mai, Bertin Sama, inculpé de trafic de stupéfiants, est mort des suites d’une infection pulmonaire à la prison civile de Lomé. Bien qu’il ait réclamé des soins à plusieurs reprises, il n’a été transféré à l’hôpital que deux jours avant sa mort.

Impunité

La Commission vérité, justice et réconciliation a publié son premier rapport en avril, après s’être entretenue avec des victimes et des auteurs présumés des violences politiques commises entre 1958 et 2005. Le président a demandé pardon au nom de la nation, et les autorités se sont engagées à mettre en œuvre des mesures d’apaisement et à octroyer des indemnisations aux victimes. Cependant, à la fin de l’année, aucune mesure concrète n’avait été adoptée.

Togo. Les autorités censurent un rapport dénonçant la torture (AFR 57/001/2012).
Togo. Vague d’arrestations et répression de manifestants (AFR 57/004/2012)

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