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Si l’information se confirme, Faure Gnassingbé devrait se retrouver lundi au Japon pour une visite officielle au cours de laquelle il va négocier des accords de coopération avec le Togo.

Mais avant, il prendra activement part aux travaux du sommet de l’Union Africaine qui célèbre ses cinquante ans d’existence.

La démarche du Chef de l’Etat togolais est tout à fait logique. Les issues, la quasi-totalité des issues européennes et américaines lui sont entièrement fermées.

Impossible pour lui de se faire recevoir ni en France, ni aux Etats Unis, ni encore dans aucun pays de l’occident à part l’Israël où les réseaux mafieux s’activent, depuis des années pour non seulement piller les ressources des phosphates togolais, mais aussi suivre aux pas de charge des honnêtes citoyens à travers le système des écoutes téléphoniques que Faure Gnassingbé a commandé à coup de milliards du contribuable togolais.

La seule issue pour le Président de la République du Togo est donc, pour l’instant l’Asie.

Là, les gens sont très peu tatillons sur l’exercice de la démocratie, sur le respect des droits de l’homme et la promotion des libertés publiques.

Les pays asiatiques tels la Chine, l’Inde et le Japon, cherchent des débouchés en Afrique, à n’importe quel prix, pour non seulement y couler leurs produits mais surtout aussi, puiser la matière première pour leurs industries.

Au Japon, Faure Gnassingbé va remercier les autorités de ce pays pour avoir offert au Togo des tonnes de riz et de blé dans le cadre d’un programme de partenariat établi avec notre pays depuis plus de 3 ans déjà.

Le Japon a aussi contribué à construire plusieurs écoles dans la région maritime à travers certains financements sporadiques.

Lors de son dernier voyage en 2011 au pays Nippon, Faure Gnassingbé avait obtenu, dans le cadre du programme d’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE, l’effacement par le Japon de plusieurs milliards de fcfa que le Togo lui devait.

Ces raisons sont assez suffisantes pour expliquer un nouveau mouvement du Chef de l’Etat togolais vers ce géant de l’Asie.

Seulement voilà, le pays Nippon n’a pas l’habitude d’accorder des aides budgétaires au Togo. Or en l’état actuel des choses, Faure Gnassingbé a plus que jamais besoin de l’argent liquide pour faire face aux multiples exigences des travailleurs, aux impératifs de l’administration publique et à bien d’autres besoins urgents pour sauver sa gouvernance.

L’argent liquide a déserté le trésor public depuis des mois déjà. Et Faure Gnassingbé sait très bien qu’il ne pourra plus longtemps jouer avec le feu, les jeunes meneurs de la Synergie des travailleurs étant un peu trop vigilants.

Mais que faire dans un tel contexte où l’étau se resserre, de toute part, sur son régime ? Ce calcul, Faure Gnassingbé le fait chaque jour un peu plus. Mais la cour qu’il fait désormais aux pays asiatiques suffira-t-elle pour lui sauver la face ?

Rien n’est moins sûr car en échange, le Togo n’a pas grand-chose à donner, notre pays n’offre pas d’intérêts particuliers pour ces pays. Le seul bénéfice viable sur lequel le pouvoir de Faure Gnassingbé peut miser, reste l’expérience japonaise.

Mais là aussi, le Chef de l’Etat togolais n’a pas pris l’habitude de copier les bonnes expériences…..Sinon il aurait compris, depuis longtemps, que pour réussir le pari d’une gouvernance heureuse, il faut, absolument tabler sur la promotion de l’Etat de droit, la consolidation de la démocratie, l’exercice des libertés publiques, la libération des énergies à travers la promotion effective de l’emploi, le respect de la valeur humaine etc.

Tant qu’il s’emmurera dans cette méthode rigide de gouverner, comme il l’a toujours fait depuis sa prise de pouvoir en 2005, Faure aura nécessairement du mal à convaincre aussi bien son peuple que la Communauté Internationale.

Les multiples voyages que lui et ses collaborateurs effectuent à coup de millions sur le dos du contribuable togolais, pour charmer cette Communauté International, ne résoudront aucun problème substantiel au Togo.

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