L’élection du Directeur Général de l’Organisation international du travail (OIT) aura lieu le 25 mars prochain. Parmi les candidats, se trouve l’ancien Premier ministre du Togo et actuel président du Fonds international de développement agricole (FIDA), Gilbert HOUNGBO, dispute la place à quatre autres (deux hommes et deux femmes) issus de quatre continents : l’Australien Greg Vines, actuel directeur général adjoint de l’organisation, Mthunzi Mdwaba, professeur de droit d’Afrique du Sud, président de SANA, une association sud africaine et norvégienne réunissant des entreprises, Muriel Pénicaud, ancienne ministre française du travail, enfin Kang Kyung-wha, ex-ministre sudcoréenne des affaires étrangères. Les auditions publiques des candidats se sont déroulées du 20 janvier au vendredi 21 janvier.

Pour cette compétition, beaucoup d’observateurs pensent que c’est l’heure de l’Afrique qui vient sonner. En Octobre dernier, Gilbert Fossoun Houngbo a été, d’ailleurs, officiellement désigné comme candidat du continent à ce poste lors d’une réunion du comité ministériel de l’Union Africaine sur les candidatures au sein du Système International, présidée par le ministre des affaires étrangères, Robert Dussey.  » L’OIT est la seule organisation tripartite (employeurs, employés, Etats). J’ai travaillé dans le privé, dans le système onusien et j’ai été premier ministre du Togo pendant quatre ans. Je crois avoir un profil qui garantit un équilibre entre les trois piliers de l’OIT. Et j’ai officié comme directeur général adjoint à l’OIT voici quelques années « , disait-il au journal suisse Le TEMPS peu avant son audition. Pour Gilbert HOUNGBO, une entreprise ne peut prospérer que s’il y a une cohésion sociale.  » L’employeur a donc besoin de respecter les droits des travailleurs. Mais les syndicats doivent aussi réaliser que la création d’emplois vient du secteur privé. Il n’y a pas lieu d’opposer capital à travail « , relève-t-il. D’ailleurs, le CSI vient d’apporter son soutien au Togolais. Dans une lettre qui est adressée à Gilbert Houngbo, Sharan Burrow, la Secrétaire Générale de la CSI l’assure que le Conseil Général a décidé de soutenir sa candidature au poste de Directeur Général du BIT. Dans cette perspective, elle a informé les membres des organisations de travailleurs du BIT et demandé que les titulaires ou leurs suppléants ayant le droit de vote le choisissent. A en croire LE TEMPS, Gilbert Houngbo se dit réformiste et estime qu’il est temps d’adopter un plan social global. A l’échelle de l’Afrique, l’un des grands défis, relève-t-il, est de formaliser l’économie dont 80 à 90% est informelle.  » Cela passe par la formation, l’apprentissage, une protection sociale et des politiques d’investissement pour l’entrepreneuriat des jeunes « , indique-t-il.

LE MÉDIUM N° 0492 DU 15 AU 21 MARS 2022

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