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© togoactualite – Les choses vont vite. 72 h après la conclusion d’une trêve entre le gouvernement et les enseignants qui paralysent le secteur de l’éducation nationale depuis 13 semaines, le gouvernement a mis en place une cellule ad’hoc. Cette cellule est chargée de régler définitivement les questions de cotisations ou prélèvements opérés sur les salaires de certains enseignants auxiliaires avant leur reversement dans le cadre des fonctionnaires, une des revendications de la Coordination des syndicats de l’éducation du TOGO (CSET).
En effet, avant leur intégration dans la fonction publique certains enseignants auxiliaires ont cotisé à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Maintenant fonctionnaires, ils ne dépendent plus de cette caisse et exigent que leur cotisation soit reversée.
 
La cellule présidée par Monsieur LAWSON Boèvi Dodzi, Directeur des ressources humaines au ministère des enseignements primaire, secondaire et de la formation professionnelle comprend cinq autres membres. Les modalités de travail de cette cellule seront communiquées ultérieurement à tous les ministères concernés souligne le communiqué du gouvernement.
Echaudés les enseignants craignent que cette cellule ne soit une énième promesses de plus du gouvernement pour briser le mouvement jusqu’à la tenue des examens de fin d’année.
 
Si cet accord intervenu la semaine dernière a permis un semblant d’accalmie sur le front social car les cours ont repris effectivement cette semaine, l’accord a divisé la Coordination du CST et sa base. Cette dernière reproche à la Coordination d’avoir fait fi des recommandations des différentes assemblées générales tenues un peu partout sur le territoire national et qui demandaient le dépôt d’un mot d’ordre de grève pour le courant de cette semaine.
La Coordination quant à elle opte pour une trêve d’une semaine pour voir si le gouvernement va mettre en œuvre ce qu’il a promis dans le cadre des travaux du groupe de travail sur l’éducation.
 
Prouvant sa bonne foi le gouvernement vient de mettre en place cette cellule mais les enseignants exhortent le gouvernement à restituer les précomptes faits abusivement sur leur salaire. C’est sur ce point que sera jaugé si l’accord fera route. Car pour les enseignants étant donné que le gouvernement va procéder à un redécoupage de l’année académique qu’ils seront contraints de dispenser les cours sautés grâce au nota bene ce qui déversaient les élèves dans les rues, il n’est plus question de garder ces précomptes. En effet, à l’exception du baccalauréat qui se déroulera simultanément dans tous les pays de l’UEMOA, les autres examens connaitront une rallonge.
 
Si dans les jours à venir, des solutions ne sont pas trouvés aux payements des précomptes on peut parier sans de se tromper que l’accalmie volera en éclat car dans certaines préfectures du pays les enseignants ont voté à une large majorité à la reconduction du mouvement. Un refus du gouvernement de prendre en compte cette doléance fragilisera également la COORDINATION de la CSET accusée par sa base de trahison.
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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