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Doit-on rester silencieux face à la triste situation qui prévaut, sur le plan économique, relativement à l’augmentation vertigineuse des prix à la pompe des produits pétroliers ? La question ne mérite peut-être pas d’être posée quand on sait que les stations d’essence ne vérifient pas les appartenances sociopolitiques de quelque consommateur que ce soit, lors du remplissage partiel ou total du réservoir de quelque engin que ce soit.
La routine, positionner l’engin et se faire servir selon sa capacité. C’est peut-être cette réalité qui a poussé en 2010, le gouvernement à mettre en place par décret, sur proposition de la commission mixte Administration/Partenaires sociaux, le Mécanisme d’Ajustement Automatisme des Prix des Produits Pétroliers à la Pompe (M2A4P).
Ce mécanisme adopté limite à 30% par an, la hausse des prix à la pompe, quelque soit l’évolution des cours du pétrole sur le marché international.
 
A partir de cet instant, point n’a plus besoin de sortir des chiffres hors normes qui provoquent automatiquement une vive réaction des consommateurs.
Ce qui sans surprise fait l’apanage des barons du pouvoir qui détiennent le monopole de la propriété des stations d’essence au Togo.
 
Ainsi, pour augmenter leurs chiffres d’affaires et satisfaire leur gloutonnerie, ces pilleurs professionnels ne tiennent plus en aucun cas compte des réalités de vie des populations dans leurs prises de décisions. La force militaire et policière étant de leur côté, le boulevard est ouvert pour opprimer le peuple et le pousser prétendument à la résignation. Mais hélas, le cumule de ressentiment pousse à la révolte. Et c’est à cela qui nous assistons avec une population déterminée à se faire entendre.
« Un coup isolé n’arrête pas le combat » dit-on. Les coups de matraques, les gaz lacrymogènes n’ont pu empêcher cette réalité qui a conduit à l’expression d’une animosité monstre de la part de cette minorité pilleuse qui a déversé les militaires pour mater nos pauvres populations mardi dernier à Lomé. Le sang innocent a encore coulé ; une vie s’en est allée.
 
Paix à l’âme de l’illustre disparu Alabi Nidjinoudine
 
Toutefois, il convient de reconnaitre la bravoure de ce peuple qui combat les mains nues ce pouvoir sanguinaire qui se trouve désormais face à une situation latente dans les profondeurs des exaspérations, qui ne pouvant échapper à son sort. Doit-on se réjouir qu’après avoir versé le sang innocent et ôté la vie à l’innocent, le mouvement a semblé s’étioler ? Nullement ! Il s’agit plutôt de quelque chose qui s’apparente à ce qui mérite d’être appelé « REVOLTE EVOLUTIVE ». C’est bien vrai, c’est bien de cela qu’il s’agit lorsqu’au lendemain de cet assassinat, d’autres mouvements cette fois-ci des élèves réclamant leurs cours, ont eu lieu dans d’autres grandes villes du pays notamment Dapaong, Kara, Atakpamé.
Oui, le peuple n’a pas obtenu gain de cause, surtout que le gouvernement est resté inflexible.
 
Etre militaire n’exclut pas son appartenance au peuple. Il s’agit plutôt d’être au service du peuple et non d’un homme fort. Ce qui pousse à avoir du mal à comprendre pourquoi ce comportement animal de ces hommes habillés qui participent aux théâtres dans des pays en conflits armés où leur seule mission est de sécuriser le peuple, et revenir malheureusement tirer sur leur propre peuple. Paradoxe ! Inconcevable ! Incongru !
 
L’artiste togolais JadFozis dans l’une de ces chansons envoie un message fort à l’armée togolaise en ces termes je cite : Frère en Uniforme, je sais que tu fais ton boulot, Avant de m’abattre regarde-moi encore une fois, frère en arme je sais que tu as un cœur, avant de me terminer regarde-moi encore une fois.
Chers auditeurs de la diaspora, reste à savoir vraiment si les militaires togolais ont un cœur.
Cela relance l’indispensabilité des réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales pour sortir le pays de l’ornière. Le peuple envoie sans cesse des signaux de sa détermination à créer des conditions conventionnelles et non conventionnelles pour arriver au bout de la dictature cinquantenaire des Gnassingbé.
 
Tel un chat chassé et poussé à bout, le peuple togolais s’annonce ? La fin risque d’être fatale avec des conséquences que la minorité n’aurait jamais voulu vivre. Il est encore temps de sauver le peuple et lui éviter des moments d’impasses sociopolitiques.
NoviwoAvoulete
La Rédaction de FSA
Radio Kanal K
Suisse

 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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