Du 19 au 20 février dernier, des représentants de la coalition Arc-en-ciel, du FRAC, de l’UFC, de l’UNIR et du Gouvernement étaient réunis dans les locaux du Conseil épiscopal togolais (CET) pour des discussions dites « exploratoires » dans le cadre d’une rencontre qualifiée d’« informelle » par les participants. Pendant deux jours, ces formations politiques, assistées des représentants du gouvernement, des Ambassadeurs de l’Allemagne, de la France, de l’Union européenne et de la Représentante résidente du PNUD au Togo, ont abordé plusieurs sujets ayant trait à la situation sociopolitique du pays. La question des arrestations de certains responsables de l’opposition suite aux incendies a été soulevée également au menu de ces discussions.
Selon un communiqué publié quelques heures après la fin des travaux par la coalition Arc-en-ciel, il est relevé que cette rencontre a porté sur onze (11) points essentiels comme la question des « réformes constitutionnelles telles que la limitation du mandat présidentiel, le mode de scrutin, les conditions d’éligibilité à l’élection présidentielle, la Cour Constitutionnelle et la HAAC, la nomination et les prérogatives du Premier ministre ».
Un autre sujet « d’importance » discuté par les délégués au cours de cette rencontre porte sur « l’amélioration du cadre électoral », c’est-à-dire sur le « découpage électoral », « la CENI et ses démembrements », « le contentieux électoral », « la gestion du scrutin », « le couplage des législatives et des locales », « le financement public des partis politiques et de la campagne ».
La Coalition Arc-en-ciel dénonce dans son communiqué les « profondes divergences de vues » qui, dit-elle, sont apparues dans les positions exprimées par chacune des délégations au sujet des « réformes constitutionnelles à opérer ».
Alors que la Coalition Arc-en-ciel et la délégation du FRAC soutenaient que ces réformes doivent être engagées avant la tenue des élections législatives et locales, écrit cette coalition, les autres délégations ont estimé qu’elles ne « peuvent intervenir qu’après la mise en place de l’Assemblée issue des prochaines élections ». Quant au cadre électoral, souligné Arc-en-ciel, la principale divergence a porté sur la « recomposition de la CENI ». « Alors que les délégations du FRAC et d’Arc-en-ciel ont préconisé une CENI paritaire entre la coalition gouvernementale et l’opposition, les autres délégations ont défendu le statu quo. Aucun terrain d’entente n’a pu être trouvé », regrette le groupe de partis politiques que dirige Kafui Adjamagbo Johnson.
Les seules ouvertures faites par le pouvoir, poursuit le communiqué, concernent, entre autres, « l’adoption prochaine de lois portant statut de l’opposition et proscription de la transhumance politique, le financement public de la campagne et la prise en charge des délégués ».
Il est rapporté par cette coalition que le gouvernement a fait savoir au cours des débats n’avoir pas de « position tranchée sur le couplage des législatives avec les préfectorales et les communales ».
Les prises de contact se poursuivent entre les formations politiques en vue de parvenir à des solutions « consensuelles » pour, relève le communiqué, « l’organisation d’élections apaisées ».
Le Togo organise des élections législatives et locales dont la date reste pour l’instant, inconnues. La CENI, qui avait annoncé la date du 24 mars 2013, préconise depuis quelques semaines, le report de ces échéances à une date ultérieure.
Olivier A.
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