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Les nombreux dysfonctionnements enregistrés dans le déroulement des opérations de recensement dans la zone 1 ont contraint la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à décréter une semaine de prolongation. Les populations des préfectures de cette zone disposent désormais d’une semaine supplémentaire pour se faire recenser. Une décision partagée par le gouvernement et certains partis politiques. Mais d’autres partis politiques de l’opposition se demandent encore si une semaine de prolongation suffira pour corriger toutes les monstruosités constatées depuis le démarrage de l’opération.

De l’Etat des kits de recensement



Si plusieurs observateurs parlent de désordre dans l’opération, c’est aussi à cause de l’état des kits de recensement. Dans plusieurs centres, les kits ne fonctionnent pas ou tombent régulièrement en panne. Les citoyens qui se déplacent pour se faire enrôler, perdent parfois beaucoup de temps sans être servis. Découragés et fatigués, certains rentrent chez eux et boudent définitivement l’opération.

« Ils sont nombreux les Togolais qui sont dans ce cas. Il y en a qui perdent toute une journée à regarder les techniciens réparer en vain les kits. Et quand ils rentrent chez eux, ils refusent de revenir le lendemain. Ils préfèrent aller chercher de quoi nourrir leur famille », témoigne un opérateur de saisie.

A cela s’ajoutent les problèmes d’imprimantes, de scanner mais aussi des batteries des kits qui ne fonctionnent pas. Aussi les mouvements d’humeur des opérateurs de saisie et des membres des comités de listes et cartes (CLC) ont-ils énormément perturbé l’opération. Certains nouveaux opérateurs de saisie recrutés à la derrière minute n’ont reçu aucune formation et éprouvent toutes les peines du monde quant à l’utilisation des kits.

Autre phénomène qui fait planer le doute de fraude sur l’opération est le fait que les nouvelles cartes d’électeurs portent la signature de l’ancien président de la CENI, Taffa Tabiou, alors que le poste est maintenant occupé par Angèle Dola AGUIGAH. C’est la preuve que les kits n’ont pas été débarrassés des anciennes données contenues dans leurs mémoires. Et au lieu de corriger rapidement l’anomalie Angèle Aguigah et le siens tentent de la minimiser pour persister dans le désordre. Si des soupçons de fraude pèsent à cette étape du processus sur des personnes qui doivent assurer la transparence et l’équité du vote, il y a lieu de s’interroger sur la fin du processus.

De l’enrôlement des mineurs et de étrangers



Le pouvoir RPT/UNIR dans sa logique de conservation de pouvoir a toujours recours aux méthodes frauduleuses pour truquer les élections. Ainsi, l’enrôlement des mineurs et des étrangers est l’une des stratégies auxquelles le pouvoir a recours pour truquer en amont les résultats des élections. Lors de la présidentielle de 2010, les missions d’observation de l’Union européenne ont relevé le vote massif des mineurs au nord-Togo considéré comme le fief du parti au pouvoir. Certains partis politiques ont pour leur part dénoncé le vote des étrangers. Curieusement les mêmes phénomènes sont constatés à certains endroits du Togo depuis le début du recensement. Et en lieu et place des mesures urgentes pour arrêter rapidement le phénomène, la CENI ne s’est contentée que d’un communiqué dans lequel elle appelle les populations à la vigilance. Une fuite en avant qui confirme les intentions cachées de Angèle Aguigah et ses camarades membres de la CENI déséquilibrée.

En tout cas, à cette allure, la transparence des législatives à venir risque d’être totalement compromise.

Warren W.

Le Correcteur N° 423 du 25 mars 2013

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