Le bureau du procureur de New York a annoncé jeudi que Dominique Strauss-Kahn comparaîtrait aujourd’hui devant le juge. Cette comparution constitue une surprise, puisque l’ancien patron du FMI ne devait pas revoir le juge avant une audience préléminiaire prévue le 18 juillet. Aucun détail n’a été fourni sur ce qui la motivait. «Dominique Strauss-Kahn comparaîtra demain matin au tribunal à 11H30, (NDLR : 17h30 en France) a indiqué dans un bref communiqué Erin Duggan, porte-parole du procureur Cyrus Vance.
 
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Aucun détail ne sera fourni sur cette comparution avant que l’accusé ne comparaisse».
 
Selon le quotidien américain The New York Times, le dossier d’accusation contre DSK serait sur le point de «s’effondrer» (collapse) à cause des «gros doutes sur la crédibilité de la femme de chambre». Les journalistes américains Jim Dwyer, William K. Rashbaum and John Eligon citent deux enquêteurs pour soutenir leur affirmation et démontrer que l’accusation doute des déclarations de Nafissatou, dont le nom n’a jamais été dévoilé par les médias américains.
 
Mensonges, trafic de drogue, écoutes téléphoniques
 
L’accusatrice de DSK a «eu une conversation téléphonique avec un détenu moins d’un jour après sa rencontre avec M. Strauss-Kahn, au cours de laquelle elle a discuté de l’intérêt de poursuivre les accusations» contre l’ancien ministre français. La conversation a été enregistrée, précise le NYT. Par ailleurs des sommes d’argent évaluées à

 
Lui et d’autres individus ont déposé, au cours des deux dernières années, de l’argent liquide, pour un total de 100.000 dollars, sur le compte en banque de la femme de chambre âgée de 32 ans, rapporte le journal. Cette dernière paie chaque mois plusieurs centaines de dollars à plusieurs compagnies de téléphone, ajoute le NYT.
 
C’est donc toute la crédibilité du dossier d’accusation qui est ébranlé.
 
Un peu plus tôt, le New York Times avait annoncé que DSK comparaîtrait à nouveau devant le juge Michael J.Obus. Sa défense aurait l’intention de demander un assouplissement des conditions de son assignation à résidence. L’ex-patron du FMI est astreint au port d’un bracelet électronique et surveillé à la fois par des gardes armés et par des caméras vidéo. Il règle pour cela une facture mensuelle de 250.000 dollars.
 
Chercher à affaiblir l’accusation
 
Depuis l’audience du 6 juin, au cours de laquelle DSK, poursuivi pour crimes sexuels sur une femme de ménage du Sofitel de New York, a plaidé non coupable, ses avocats, Benjamin Brafman et William Taylor ont entrepris un minutieux travail pour tenter de démonter chacun des points importants du dossier de l’accusation du procureur Cyrus Vance Jr. Selon «Libération» de jeudi, ils pourraient notamment contester la façon dont s’est déroulée l’identification de leur client par la femme de chambre, Nafissatou Diallo, le dimanche 15 mai.
 
Par ailleurs, les défenseurs de Dominique Strauss-Kahn chercheraient à établir les détails du déjeuner que celui-ci a partagé dans un restaurant new-yorkais avec sa fille Camille juste après l’agression sexuelle présumée. Le comportement décontracté ou non de DSK pendant cette rencontre pourrait s’avérer crucial pour la défense, a révélé le New York Times.
 
Parallèlement, en France, comme le révèle Le Parisien-Aujourd’hui en France, une enquête déontologique vise l’avocat désigné par la femme de ménage comme relais dans l’Hexagone de ses collègues américains. Le bâtonnier de Paris s’interroge sur les méthodes utilisées par Me Thierry de Montbrial, parti à la recherche d’autres victimes potentielles de DSK en France. Pour le bâtonnier, un avocat n’a pas le droit d’aller à la recherche de clients.
 
source: LeParisien.fr

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