Hamadou_Koumadjo


L’un des plus gros mensonges du régime Faure Gnassingbé, c’est de faire croire qu’il y a eu des avancées en termes de respect et de protection des droits humaines au Togo. Mais les faits sont têtus. Trois organisations des droits de l’homme viennent de rappeler au gouvernement son engagement à doter d’un arsenal juridique de répression contre la torture et les traitements inhumains et dégradants. Jusqu’à présent, en dépit d’un lourd passif en matière de droits de l’homme, on peut torturer impunément au Togo.
 
L’un des plus gros mensonges du régime de Faure Gnassingbé est d’arriver à faire croire à l’opinion internationale qu’il y a des avancées en la matière. Le pays s’est pourtant engagé en 2012, « à mettre en place des réformes institutionnelles pour se conformer aux obligations découlant de la Convention contre la torture », souligne le CACIT-Togo, l’ACAT-Togo et l’OMCT.
 
Cependant près de deux ans après, « les révisions du Code pénal et du Code de procédure pénale définissant et réprimant la torture et les mauvais traitements ainsi que la loi organique de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) relative à l’opérationnalisation du Mécanisme National de Prévention de la torture (MNP) ne sont toujours pas adoptées par le Parlement. »
 
Même les recommandations de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), suite à l’affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat, n’ont pas été prises en compte. Le Togo a été condamné par la Cour de justice de la CEDEAO pour les traitements inhumains et dégradants et les violations des droits des accusés dans le cadre de cette affaire. Des aveux ont été extorqués sous la torture aux prévenus, y compris les propres frères du chef de l’Etat.
 
Le Togo a une histoire politique jalonnée de violations des droits de l’homme et de déni démocratique. Le pic a été avec la mort de plus 400 à 500 personnes lors des violences avant, pendant, après la présidentielle d’avril 2005. Suite à son arrivée macabre au pouvoir en 2005, les Nations-Unies ont installé un bureau du Haut commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme (HCDH), une antenne de surveillance qui n’a nullement dissuadé les violations récurrentes des droits de l’homme. Même les manifestations publiques sont très souvent l’objet de répressions sauvages par les forces de l’ordre.
 
Pour un régime connu pour de graves violations voire de massives violations des droits de l’homme, des pratiques dégradants et inhumaines, arrivé au pouvoir par des voies macabres, le gouvernement ne fait aucun effort pour améliorer cette image.
 
Le Temps
 

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