La Fédération internationale des ligues de droit de l’homme FIDH se ‘’félicite vivement’’ de la décision des autorités togolaises de sanctionner les auteurs présumés d’actes de tortures contre des personnes détenues dans l’affaire de la tentative de coup d’État d’avril 2009, et de l’annonce de la restructuration de l’Agence nationale de renseignement (ANR).
‘’La FIDH salue ces actes exemplaires pour la lutte contre l’impunité des auteurs de violations des droits de l’Homme et incite les autorités à poursuivre dans cette voie, notamment en traduisant en justice les auteurs de ces crimes’’, indique un communiqué transmis à l’APS.
Selon l’organisation de défense des droits de l’homme, ‘’le 29 février 2012, le gouvernement a pris en Conseil des ministres une série d’actes très importants pour le respect des droits de l’Homme’’.
‘’Les autorités togolaises ont demandé au Commandement militaire de suspendre et d’engager des poursuites contre les tous les agents de l’ANR, auteurs présumés des violences et tortures infligées au cours de leur détention à plusieurs des 32 accusés dans l’affaire dite de la +tentative de coup d’État d’avril 2009+.
‘’Nous félicitons les autorités togolaises pour avoir fait le bon choix : celui de ne pas céder aux sirènes de l’impunité et de choisir de consolider l’Etat de droit en sanctionnant des pratiques d’un autre âge’’, a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.
Pour elle, ‘’toutes ces mesures font entrer le Togo dans une ère nouvelle pour le respect des droits de l’Homme’’.
Le communiqué souligne que ‘’le gouvernement est allé plus loin encore en répondant positivement aux appels de la FIDH de restructuration de l’ANR, afin notamment d’interdire à cette agence toute possibilité de détention dans ses locaux, où de nombreuses atteintes aux droits de l’Homme ont été répertoriées’’.
L’organisation de défense des droits de l’homme ajoute que le gouvernement a pris l’engagement d’‘’accélérer le processus de réforme en cours du Code pénal’’.
L’objectif est ‘’d’y introduire non seulement la criminalisation de la pratique de la torture mais aussi toutes les dispositions contenues dans les conventions régionales et internationales ratifiées par le Togo et qui n’ont pas été encore intégrées dans le Code pénal’’.

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