Contre vents et marées, malgré toutes les condamnations des Organisations de la Société Civile et des partis politiques, de la diaspora, la Justice togolaise est passée à la vitesse de croisière en plaçant sous mandat de dépôt Brigitte Adjamagbo-Johnson et Gérard Djossou.

Cet acte signe la réduction au silence des voix dissidentes de l’Opposition, au mépris des idéaux démocratiques.

La caravane passe lentement. Il sera désormais difficile à l’Opposition togolaise de faire valoir ses droits dans les rues.

C’est de la même manière que la loi portant modification des dispositions sur les manifestations publiques qui contraignent les manifestants à respecter les itinéraires et des horaires fixes a été votée par le parlement et malgré les gesticulations de l’Opposition est

passée comme une lettre à la poste.

L’Etat avait trouvé comme argument la menace sécuritaire dans la sous-région pour faire passer une loi liberticide. Aujourd’hui, c’est au nom du Corona virus que l’on interdit toute manifestation publique et tout ceci à l’heure critique où le virus du troisième mandat menace les démocraties larvaires africaines.

L’Opposition togolaise, absente sur les questions essentielles, manque de lucidité pour lire la stratégie du camp en face.

Elle continue de s’exhiber à travers des discours flatteurs, des théories absurdes et des incantations stériles alors que pratiquement, des espaces de liberté lui sont réduits. « Le

moment de la mort n’est pas celui de faire de beaux discours », nous apprend un proverbe latin.

Apévon Dodji et les FDR, Fabre et l’ANC, peuvent s’en inspirer s’ils tiennent vraiment à ressusciter une Opposition en panne de stratégie.

Les discours deviennent redondants et parfois même encombrants pendant que lentement

mais sûrement, les espaces de liberté gagnés au bout de hautes luttes dans les années 90 s’effacent.

La reddition de l’Opposition togolaise sans aucune stratégie pour faire reculer le bloc en face est inévitable. « L’exemple parle mieux que les plus beaux discours », diton souvent.

Il est donc temps de marquer un arrêt pour faire le compte des militants et membres de partis politiques qui croupissent dans les prisons du pays.

Isaac Tonyi

Source : Flambeau des démocrates

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