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Les discussions entre les responsables des partis politiques parlementaires (pouvoir et opposition) se sont poursuivies ce mercredi sous la facilitation de Mgr Nicodème Barrigah dans une ambiance très tendue sur le dossier des incendies des marchés de Lomé et de Kara, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

 

Neuf points sur les 12 inscrits au menu du dialogue sont déjà abordés dont le régime politique, la nomination et les prérogatives du premier ministre, les conditions d’éligibilité du PR, la durée et la limitation du mandat présidentiel, l’institution du sénat, la réforme de la cour constitutionnelle, le mode de scrutin de toutes les élections, l’amélioration du cadre électoral et les mesures d’apaisement du climat politique.

 

Ce dernier point fortement lié à l’affaire des incendies des marches de Lomé et de Kara aurait rendu l’ambiance très morose, suite à l’intervention d’un membre de la délégation de l’Union des Forces de Changement (UFC). Par mesures d’apaisement, les principaux partis de l’opposition, souhaiteraient que les poursuites à l’encontre des personnes mises en cause dans ce dossier, soient arrêtées.

 

Pour un membre de la délégation de l’UFC, les personnes inculpées dans ce dossier doivent être poursuivies pour leurs actes, parce qu’ils en savent quelque chose dans cette affaire dans la mesure où ils ont également donné d’autres noms dans leur rapport.

 

Une déclaration qui n’est pas du goût de l’opposition, notamment de M.Alphonse Kpogo, inculpé et écroué pendant plusieurs mois avant d’être remis en liberté provisoire.

 

M.Kpogo et l’auteur de la déclaration se seraient sérieusement accrochés dans la salle. Certains responsables de l’opposition ont même quitté momentanément la salle en signe de désapprobation et de mécontentement.

 

« Nous n’accepterons pas les provocations, parce que nous ne savons rien de ce dont on nous accuse dans ce dossier. Dans la salle, il y a des gens qui ont fait la prison innocemment et c’est devant eux qu’on fait ces genres de déclarations. Je trouve cela irresponsable », a déclaré à l’Agence Savoir News, Patrick Lawson, premier vice-président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC).

 

Rappelons que le principal bâtiment du grand marché de Lomé et le marché de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) ont été ravagés en janvier 2013, dans des incendies qualifiés de « criminels » par le gouvernement. Pas de pertes en vies humaines, mais les dégâts sont énormes : près 6 milliards de F.CFA de perte.

 

Suite à une commission d’enquête mise sur pied par le gouvernement, 37 personnes – pour la plupart des responsables et militants de l’opposition – ont été, inculpées. Plusieurs d’entre eux ont bénéficié d’une liberté provisoire.

 

« Si le facilitateur n’était pas là, cela aurait été très difficile de poursuivre le discussions. Il a réussi à calmer les cœurs et à panser les plaies. C’était magique », s’est réjoui Patrick Lawson.

 

« Mais, nous lui demandons de prendre totalement ses responsabilités en basant sa volonté sur ce que lui inspire sa foi divine pour pouvoir parler et dire la vérité à chacun de nous afin que, cette fois-ci, tous les togolais, tous les responsables togolais comprennent que nous devrions en finir avec les harcèlements, avec les fraudes, avec les problèmes liés à nos institutions (…) », a-t-il souligné.

 

Les +protagonistes+ observent une petite pause ce jeudi en raison de la fête de l’ascension. Les travaux reprendront vendredi. Tous les points doivent être vidés au plus tard le 31 mai, selon le chronogramme établi les premiers jours des discussions. FIN

 

En Photo : Patrick Lawson (à droite) et certains responsables de l’opposition, sortis de la salle pendant la +tension+

 

Sosthène HOUMEY-HAKEH (Stagiaire) / Rédaction

 

Savoir News

 

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