Des militants et sympathisants du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) et du Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) étaient encore dans les rues de la capitale togolaise ce samedi pour exiger la libération des militants de l’opposition inculpés et écroués dans l’affaire des incendies des marchés de Kara (nord) et de Lomé, a constaté l’Agence Savoir News.
Ils exigent également une « commission d’enquête internationale ». Le marché de Kara et le principal bâtiment du grand marché de Lomé ont été ravagé dans des incendies qui n’ont pas fait de mort, mais les dégâts sont énormes. Près de 6 milliards de F.CFA de pertes sont enregistrées. Le gouvernement avait qualifié « d’actes criminels » ces incendies et a ouvert une enquête conduite par le Procureur de la république Essolissam Poyodi. Quelque 31 personnes sont inculpées dans ce dossier, mais certaines personnes sont placées sous contrôles judiciaires.
Pour la marche de ce samedi, les manifestants sont partis du Foyer Pie XII au centre ville. Ils ont sillonné certaines artères de la capitale avant de chuter à la plage, non loin de l’hôtel Palm Beach. Aucun incident n’a été enregistré, la manifestation ayant été bien encadrée par des forces de l’ordre.
Certains responsables parmi lesquels Jean Pierre Fabre de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et Agbéyomé Kodjo de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUT) étaient au milieu de foule.
La plage, les responsables du FRAC et du CST ont entretenus sur la foule sur plusieurs sujets, notamment l’affaire des incendies et l’inculpation de Zeus Aziadouvo, le Directeur de publication du quotidien « Liberté ». Ils ont parlé de la dernière confrontation entre Agbéyomé Kodjo et Tométy Toussaint, ainsi que tous les couloirs lors de la journée de l’audition. Ils sont revenus sur la lettre qu’aurait publiée Tométy Toussaint. Les responsables du CST et du FRAC ont condamné l’inculpation du Directeur de publication du quotidien Liberté.
M.Aziadouvo a été inculpé jeudi soir de +complicité de destruction de biens publics et de groupement de malfaiteurs+ et placé sous contrôle judiciaire pour publication d’un article lundi dernier dans son journal intitulé : « Fameuse enquête sur les incendies : Toussaint Tomety alias Mohamed Loun, le jeune manipulé qui crache des noms / Quel sort pour lui après avoir participé à la comédie judiciaire ? ».
Plusieurs organisations de la presse sont montées au créneau pour condamner cette inculpation. Le Conseil National des Patrons de Presse (CONAPP) et l’Union des Journalistes Indépendants du Togo (UJIT) ont exprimé vendredi soir, leur « Indignation » et se sont dit « solidaires » du journaliste inculpé. L’Observatoire Togolais des Médias (OTM) a pour sa part invité les autorités judiciaires « à faire la part des choses ».
La Synchronie des Professionnels des Médias a, de son côté dénoncé un « acharnement » contre les journalistes et a appelé les patrons de presse à reprendre dans leurs colonnes ou diffuser dans leurs différents programmes, l’article pour lequel M.Aziadouvo a été inculpé. FIN
Junior AUREL
savoirnews