Les informations révélant des cas positifs de coronavirus sont-elles pour stigmatiser ? Assurément pas. Mais certainement pour éveiller la conscience collective sur l’existence de la maladie au Togo et appeler les citoyens à plus de rigueur envers eux-mêmes et les autres.

Au ministère de la Planification du développement et de la Coopération logé au Centre administratif et des services économiques et financiers (CASEF), des cas ont été détectés. Il n’en fallait pas plus pour que soit décrété un dépistage systématique de tous les agents de l’administration publique travaillant au CASEF. Ainsi durant le week-end du 22 août 2020, une opération de dépistage a touché tout le personnel, ministres y compris.

Mais bien avant, un agent nous a confié que chaque semaine, des masques sont distribués au personnel et les systèmes de lavage sont toujours de rigueur. Malheureusement, nous source souligne qu’il arrive que des vendeurs passent dans des bureaux pour proposer leurs produits, alors que personne ne maitrise d’où viennent ces vendeurs et avec qui ils s’étaient frottés. Tout comme des agents qui, une fois rentrés chez eux, pourraient baisser la garde en matière de mesures barrières. « Depuis le dépistage, je suis plus rigoureux envers tout le monde ; même pour aller dans un coin fréquenté ou prendre ma bière, j’ai depuis mes verres avec moi ; ceci pour parer à toute éventualité », a précisé l’agent. A l’en croire, la situation serait sous contrôle. « Autrement, nous ne serions pas aujourd’hui au boulot comme vous pouvez le constater. Les locaux ont été désinfectés à tous les étages et s’il y avait encore des soupçons, les ministres ne nous exposeraient pas », a-t-il ajouté.

Avant le coronavirus, il y a eu le Sida qui avait terrorisé le monde. Aujourd’hui, sa bataille n’est pas encore gagnée, mais le monde a appris à vivre avec. Tout comme on apprendra à vivre avec cette pandémie dont la disparition n’est pas pour demain.

source : Godson K./ Liberté Togo