Le 07 février passé, le sieur Robert AVOTOR, Journaliste au Bihebdomadaire « L’Alternative », a été agressé, violenté, torturé par des agents de la Gendarmerie, au moment où il accomplissait son travail de journaliste sur un site de démolition d’immeubles dans la banlieue d’AKATO.
Depuis lors, ses tentatives en vue d’introduire une plainte au Parquet près le Tribunal de Lomé, contre ses bourreaux, se heurtent à des difficultés fort intolérables, équipollentes à un déni de justice.
Parallèlement, Monsieur Robert AVOTOR reçoit régulièrement des coups de fils anonymes à travers lesquels il n’a cessé de faire l’objet d’intimidations et de menaces de morts.
De telles menaces ont été mises à exécution dans la soirée du 19 février 2017, où des hommes à bord d’une voiture banalisée se sont rendus dans son quartier et ont localisé son domicile. Un peu plus tard à 19h 15, alors qu’il était sorti à moto pour payer du pain au bord de la route à SAGBADO, une voiture l’a poursuivi et a réussi à le renverser avant de prendre la fuite.
La Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) condamne avec la dernière énergie cette attitude odieuse et d’une autre époque des forces de sécurité et ce silence coupable des autorités sécuritaire et judiciaire de notre pays. Elle interpelle vivement le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Ministre de la Communication, le Ministre de la Justice, la Secrétaire d’Etat en charge des Droits de l’Homme, pour qu’ils puissent jouer leur rôle chacun en ce qui le concerne en prenant des mesures idoines à cet effet et les tiendra pour responsables si rien n’est fait pour mettre la victime à l’abri des menaces et intimidations
La LTDH se félicite cependant des dispositions déjà prises par le Ministre Yark Damehame en ce qui concerne notamment les soins prodigués à la victime
La LTDH apporte son soutien au journaliste et informe l’opinion nationale qu’elle met à la disposition du Bihebdomadaire « L’Alternative » deux (02) de ses membres Avocats pour assurer la défense de la victime partout où besoin sera.
Pour finir, la LTDH reste particulièrement préoccupée par la dégradation sans cesse croissante de la liberté de presse et d’expression au Togo.
Fait à Lomé, le 20 février 2017
Le Président de la LTDH,
Me Raphaël N. KPANDE-ADZARE DECLARATION-LTD
lomévi (www.togoactualite.com)