Du 3 au 6 novembre 2018, une délégation de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition (C14) et du parti au pouvoir, était à Conakry dans le cadre de la poursuite des travaux du comité de suivi des recommandations de la CEDEAO.
Quelques jours après, la coalition dans un communiqué rendu public fait le point sur les discussions de Conakry et se félicite du bon déroulement des discussions. D’après la coalition, le déplacement de Conakry a permis à ses responsables de présenter au Président Alpha Condé, l’état de mise en œuvre des décisions du 23 octobre dernier du Comité de suivi et rappelle ses exigences.
« Ces préoccupations portent sur la présidence de la CENI, la composition équilibrée des démembrements de la CENI à savoir les Commissions électorales locales indépendantes (CELI) et les Comités des Listes et Cartes (CLC), l’abandon de la présidence des CELI par des magistrats ès qualités, l’élaboration d’un chronogramme électoral consensuel par la CENI dans sa nouvelle composition avec l’appui des experts, l’étude et l’adoption d’un découpage électoral équitable et conforme au principe un homme une voix admise en démocratie, la suspension du recensement électoral prévu pour le 1er octobre 2018, l’adoption d’un recensement biométrique intégral permettant la vérification formelle du porteur de la carte d’électeur au moment du vote , l’adoption du mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours pour les législatives, le vote des Togolais de l’étranger pour les législatives en cours de préparation », indique le communiqué.
Pour la coalition, tous les points évoqués lors de ces assisses ont « trouvé » auprès du Président Alpha Condé, une oreille « très attentive » ainsi qu’une disponibilité à rechercher, en concertation avec ses pairs, des solutions consensuelles pour une sortie définitive de la crise togolaise. « La Coalition tient à renouveler sa profonde gratitude aux deux Facilitateurs pour tous les efforts qu’ils ne cessent de déployer en vue d’une résolution durable de la grave crise sociopolitique qui mine le Togo depuis des décennies », a laissé entendre Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson son communiqué.
Il faut rappeler que les lignes ont bougé depuis le retour de ce déplacement de Conakry. L’Union des Forces de Changement (UFC) qui constituait le point de blocage pour la composition paritaire de la CENI entre la C14 et le parti au pouvoir a finalement retiré son représentant permettant ainsi à l’Assemblée nationale de procéder à la nomination du huitième représentant de la liste des partis parlementaires envoyée par la coalition.
Raphaël A.
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