De l’APG au dialogue du CPDC « rénové  » décryptage d’une Stratégie politique • Faure Gnassingbé ou le potentat diabolique d’un homme « curé « 

 
Après une analyse de la situation politique et ses incidences sur le quotidien de la population togolaise ; avec pour conséquences des orientations politiques actuelles hypothéquant dangereusement l’avenir de toute la nation, avec la plus grande inquiétude qu’un groupuscule s’appuyant sur le pouvoir d’Etat ratisse et siphonne les deniers publics en proposant le recyclage des formules éculées pour sortir le Togo de l’impasse politique. Pour contribuer au débat et éclairer l’opinion sur les dessous de se qui se joue dans les hautes sphères politiques, véritable bouilloire des stratégies aussi fumantes que ténébreuses, il est utile de proposer ce décryptage dans le cadre du dialogue voulu par le Pouvoir RPT/AGO. Loin d’être qu’une opération de communication, le dialogue dans le cadre du CPDC (cadre permanent de dialogue et de concertation) rénové pourrait se révéler également comme un coup politique hautement stratégique doublé d’une anesthésie de la mémoire. Les dialogues infructueux du passé incitent donc à la prudence et à des craintes justifiées de duperie. Car comment pourrait-on se départir de toute inquiétude et aller au dialogue sans se montrer précautionneux et exigeant lorsque tout sauf exhaustivité, les rounds de dialogue de Colmar jusqu’à ceux de Ouagadougou n’ont pu sortir le Togo de l’impasse ?
 
De ces dialogues, l’unique et récursif enseignement à tirer, demeure la constante de la mauvaise foi et de la scélératesse de la dictature néocolonialiste qui s’adosse à un noyau dur de l’armée pour couvrir ses bassesses et vilenies en usant de pharisaïsme politique dans le seul but de se maintenir à n’importe quel prix au pouvoir.
 
Dans le même temps, et à défaut d’une véritable révolution qui remettrait tout à plat, il ne serait pas prudent de tourner le dos à ce dialogue, au risque de tracer une présidence à vie à Faure Gnassingbé qui n’attend que la faute politique de trop d’une opposition togolaise sans agenda précis pour agir ! L’opposition devrait dans une ultime unité au moins de circonstance accorder ses violons pour crier son désir de réformes devant le CPDC « rénové » !
 
Dans ce contexte particulier où l’incertitude, la méfiance et l’inquiétude surgissent de toutes parts, le Peuple togolais qui a payé un lourd tribut à la cupidité ainsi qu’à l’avidité du pouvoir et de la Nomenklatura ne peut que rester dubitatif quant à l’issue de ce pourparler. Les heures sombres de l’arrivée chaotique de Faure Gnassingbé au pouvoir et son légendaire cynisme politique n’ont de cesse de hanter l’esprit des Togolais. La vigilance reste donc de mise !
Il appartient dès lors aux forces de l’alternance et du changement démocratique, de rassurer le peuple par leur unité pour arracher au Pouvoir RPT/AGO les réformes dont les grandes lignes doivent être tracées dans une plate-forme commune élaborée par l’opposition, la société civile et la diaspora.
 
L’annonce soudaine du dialogue, rendu effectif par la convocation des partis à la primature est loin d’être la manifestation d’une ouverture politique neutre. Elle est la somme de pressions aussi bien internes qu’extérieures.
D’abord, l’ébullition du front social avec la multiplication de l’indignation de toutes les franges de la population, ainsi que la pression des affaires politico-judiciaires insolvables ont contraint Faure Gnassingbé à réactiver des structures dépassées comme le CPDC, mais sans réelle volonté, ni conviction.
 
Ensuite, pour se redorer son image et placer le Togo au rang des nations qui œuvrent pour une vie politique intérieure apaisée, Faure Gnassingbé ambitionne d’accueillir des sommets d’envergure continentale et mondiale notamment, la 22e session de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE (Afrique Caraïbes pacifique-Union européenne) prévue du 19 au 23 Novembre au Togo. Une telle posture étant incompatible avec sa « démocrature » de selon le mot de M. Toulabor, sa seule fréquentabilité passe par une ouverture politique.
 
Ainsi, le communiqué sanctionnant le deuxième Conseil des ministres en une semaine, le vendredi 12 août 2011, annonçant l’ouverture d’un dialogue avec l’opposition s’apparente à une action urgente entreprise dans le désarroi.
 
Malgré tout, ce dialogue dans le cadre du CDPC « rénové » participe également de la stratégie classique, attentiste et hautement piégeuse du RPT qui a fait ses preuves dans le maintien du clan et de sa Nomenklatura au pouvoir. Pour preuve, le communiqué du Gouvernement n’innove guère. Il ne fait pas mieux qu’invoquer le recyclage des formules aussi inopérantes qu’intitules. De l’aveu même du Gouvernement, « l’ensemble de ces réformes prônées par l’APG (Accord Politique Global ndlr) aurait dû être débattues par le gouvernement issu de l’APG en 2006 ». Ni l’APG, encore moins le CPDC n’ont permis de faire les réformes de bon sens susceptibles de sortir le Togo de l’impasse politique. L’opération de réhabilitation du CPDC peut-être la solution ?
 
Ce dialogue risque donc d’être bien plus qu’une opération d’enfumage, une stratégie visant à duper et à mettre en lambeaux l’opposition togolaise en s’assurant du maintien de Faure Gnassingbé et de sa Nomenklatura au pouvoir. Ceci alors que la pouvoir expérimente son affaiblissement, miné par la guerre des égos, la crise au sein du RPT, de l’armée ainsi qu’au sein de la famille Gnassingbé, l’appétit et les ambitions des nouveaux fossoyeurs de la République.
 
Pour preuve, c’est le Premier Ministre Gilbert Houngbo, un homme effacé, sans aucune représentativité ni envergure au sein du sérail qui est affecté à la consultation des partis politiques en lieu et place du Président de la République lui-même pour la solennité et l’importance que doit revêtir un évènement d’une si grande portée pour l’avenir du Togo. Néanmoins, cette dérobade de Faure Gnassingbé peut découler de son affaiblissement et de son incapacité à tenir son rang face à la tournure des évènements qu’il a de plus en plus du mal à gérer.
 
De l’affaiblissement actuel de Faure Gnassingbé
 
Le pouvoir de Faure Gnassingbé n’a jamais été aussi mis en difficulté. De son propre camp, les voix s’élèvent silencieuses mais assez audibles.
 
Le verdict du procès des introuvables œufs de Pâques 2009 (tentative d’atteinte contre la sûreté de l’Etat) est tombé ! Sans surprise, la justice togolaise a manqué le rendez-vous de la vérité. Kpatcha Gnassingbé et ses coaccusés sont condamnés malgré les exceptions soulevées par les avocats de la défense. Cette parodie de justice qui condamne le député Kpatcha Gnassingbé dont l’immunité parlementaire n’a pas été formellement levée, l’ancien ministre de la défense, le Général Tidjani et le Commandant Atti à 20 ans de réclusion avec des peines moins sévères aux autres coaccusés jette le déshonneur sur les juges et le Président de la Cour suprême décriés à l’international par Maître Christian Charrière-Bournazel du barreau de Paris.
 
La justice Togolaise n’arrive décidément pas à s’extirper de la chape de plomb de l’exécutif et demeure donc une institution aux ordres ! Cependant cette énième instrumentalisation de la justice par Faure Gnassingbé consacre la division au niveau de l’épicentre du pouvoir togolais constitué par le tryptique famille Gnassingbé -RPT-FAT, et son affaiblissement de plus contrairement aux apparences du coup de maître machiavélique avec le verdict du 15 septembre 2011.
 
Sur le plan politique, aucune avancée notable n’est à observer depuis le sacre de la contre vérité des urnes en mars 2010 et la signature sans résultats probants de l’accord présenté comme historique entre l’UFC-AGO et le RPT. La classe politique reste toujours divisée, le parrain de l’accord, Gilchrist Olympio ne pesant plus lourd dans le débat politique et ne représentant que son ombre dans l’opinion. Ainsi, plus de 15 mois après la nouvelle usurpation du pouvoir par Faure Gnassingbé sinon le potentat diabolique d’un homme « curé », l’agitation est toujours palpable ; le FRAC défie toujours le pouvoir par des marches hebdomadaires sanctionnées souvent par des répressions musclées des forces de l’ordre coupables de multiples violations de droits humains.
 
L’armée n’est pas au mieux dans l’affaissement de la muraille qui entoure Faure. Les dissensions sont légion. La condamnation du Général Tidjani dans l’affaire de la tentative contre la sûreté de l’Etat révèle la fébrilité de la Grande Muette. Aussi, le déballage de celui-ci devant le juge met également au grand jour la guerre des généraux au sein de l’armée togolaise, une entité au bord de l’implosion. Les interventions maladroites répétées des FAT aux audiences de la CVJR risquent de les affaiblir davantage ! Véritable clin d’œil de l’histoire, cette scabreuse action des Forces Armées Togolaises survenue au moment même où l’ex Premier ministre de la transition Joseph K. Koffigoh livrait sa version des évènements du 03 décembre 1991 où l’armée attaqua la primature.
 
La CVJR censée réconcilier la nation avec elle-même et son histoire ne semble pas avoir été mise en place au bon moment. Comment une structure mise en place par Faure Gnassingbé après son accession meurtrière au pouvoir en 2005 pour se donner bonne conscience peut-elle transcender le contexte lourd de son institution pour réconcilier et apaiser ? Dès lors que certains témoignages aux audiences publiques en cours sont biaisés avec une tentative de réécriture de l’histoire, la CVJR apparaît comme une sorte de justice des vainqueurs, une coquille vide destinée à légitimer la dictature néocolonialiste incarnée par Faure Gnassingbé, rendant ainsi vain le travail de mémoire.
Tout indique qu’il s’agit d’une anesthésie de la mémoire contre laquelle toutes les forces vives de la nation devraient s’élever vigoureusement !
 
Au total, bien plus que la désorganisation structurelle, c’est sur le plan social que Faure Gnassingbé éprouve beaucoup de difficultés. Les grognes se multiplient. Après le secteur de la santé, les étudiants, les agents de la Togolaise des eaux, c’est au tour des enseignants notamment la Fédération des Syndicats de l’Enseignement (FESEN) et l’Union des Syndicats de l’Education du Togo (USET) de brandir une menace de grève pour la rentrée scolaire du 03 octobre 2011 en présentant une plateforme revendicative en cinq point.
 
Sans aucun doute, un gros loup est dans la bergerie de Faure Gnassingbé et hante sérieusement son sommeil !
Mis en difficulté sur le plan intérieur et pressé par les partenaires extérieurs, Faure Gnassingbé susurre un dialogue et rafistole le CPDC pour en faire le CPDC « rénové ». La manière de procéder avec la nomination unilatérale des membres de cette structure trahit la pensée de Faure Gnassingbé Par ailleurs, en mettant en première ligne le Premier ministre Houngbo qui n’est qu’un super ministre sans réel pouvoir, on ne peut qu’y voir une manœuvre destinée à faire du saupoudrage sans intention manifeste de s’attaquer aux véritables questions brûlantes et cruciales pour la vitalisation de la démocratie togolaise.
 
Car si la sincérité de Faure Gnassingbé reste polluée par des promesses non tenues, des entourloupes à répétition et le cynisme politique, c’est encore très improbable que le Premier ministre Houngbo parvienne à trancher des questions telles que la limitation des mandats, le retour au scrutin uninominal à deux tours, le redécoupage électoral ainsi que l’audit du fichier électoral !
 
Dès lors quelle posture idoine les forces de l’alternance et du changement démocratique devraient-elles adopter vis-à-vis du CPDC élargi à l’opposition au moment où le mandat usurpé de Faure Gnassingbé rentre dans le dur ?
Décryptage de la stratégie d’un nouveau dialogue
C’est bien connu la recette de la diversion usée et abusée par le père Gnassingbé pour casser le renouveau démocratique au début des années 1990. Le fils a beau affirmer « lui, c’est lui, moi c’est moi », mais tel père tel fils pourra-t-on constater, et en pire !
 
L’annonce du dialogue dans le communiqué sanctionnant le Conseil des ministres du 12 août 2011, n’aurait en fin de compte, à y bien voir, rien d’anodin. Bien au contraire, elle participe d’une stratégie savamment pensée destinée à flouer définitivement l’opposition et à préparer une voie royale à Faure Gnassingbé pour une présidence à vie.
Plu s qu’un marché de dupes en préparation, le dialogue s’apparente à un jeu à somme nulle où le pouvoir sortirait vainqueur à coup sûr si rien n’y fit. Ce qui ouvrirait la voie à des simulacres d’élections avec pour objectif le contrôle de la prochaine Assemblée nationale et la neutralisation des dernières poches de résistance afin de consacrer la « démocrature » par une modification constitutionnelle « légitime ».
 
Avant d’examiner la stratégie du pouvoir la question liminaire qui devra venir à l’esprit est celle de savoir si le dialogue ira jusqu’au bout ou s’il s’agit d’une fuite en avant destinée à gagner du temps ?
Quoi qu’il en soit, on ne peut dire au vu des derniers développements de l’actualité sur le plan social que la sérénité règne au sein du Pouvoir RPT/AGO.
 
Ainsi, la stratégie pour le pouvoir en panique est simple. C’est la même qui avait présidé à la présidentielle de mars 2010 et qu’OBUTS avait subtilement déjoué en entrant en campagne avant les autres formations politiques à l’époque !
Les conditions requises pour dialoguer doivent être déplaisantes pour amener l’opposition à conditionner sa participation aux pourparlers par certaines conditions bien évidemment que le pouvoir balaiera d’un revers de main. Dans ce contexte, le prétexte du dialogue ne sera qu’un enfumage de plus, destiné à prouver sa bonne foi et son souci d’apaisement.
 
En conséquence, seule l’opposition sera tenue responsable de l’enlisement et de la misère déshumanisante de la majorité de la population par son refus obstiné de trouver une solution consensuelle à l’impasse politique. Une telle explication, même si elle est peu convaincante trouvera un écho favorable auprès des partenaires extérieurs de moins en moins enclins à demander des comptes à Faure Gnassingbé sur ses promesses de réformes. De plus, la population exténuée par plus de deux décennies de lutte infructueuse pour la démocratie, l’égalité et la prospérité partagée s’intéressera moins à un dialogue de plus et à la stratégie du pouvoir pour faire pression sur les leaders de l’opposition.
Par contre, si l’opposition par un sursaut de réalisme se décide à aller au dialogue sans exiger des préalables, le pouvoir mise sur la guerre des égos au sein des partis de l’opposition, incapables de transcender ces deux dernières décennies leurs divergences dans les moments cruciaux. Ce qui a conduit dans le passé à des réformettes sans portée décisive sur l’avancement de la démocratie au Togo, surtout avec l’appui des partis satellites sans représentativité réelle au sein de la population.
 
A la lumière des expériences du passé et de ce qui précède, il y a toutes les raisons de croire que le pouvoir comme lors des précédents dialogues ne compte pas jouer franc jeu. De plus, l’évocation de l’APG, un accord resté lettre morte et la recherche d’un nouveau souffle à travers le CPDC « rénové », un instrument de dialogue infructueux, cache mal les véritables intentions du pouvoir à bout de souffle désireux de s’offrir un parfum de légitimité et de sympathie.
 
Au demeurant, même si le pouvoir semble avoir tout planifié pour tirer le meilleur du dialogue, c’est plus un devoir pour l’opposition de le prendre à son propre jeu comme ce fut le cas à la dernière présidentielle qui a vu naître la Résistance citoyenne sans précédent que connaît aujourd’hui la Terre de nos Aïeux. La situation désespérée de la population n’autorise aucune hésitation. Toutefois, afin de réussir le pari d’un dialogue dont l’issue sera un succès pour l’enracinement de la démocratie au Togo, l’opposition devra élaborer une feuille de route inclusive enrichie par la société civile, les bonnes volontés au sein de la population ainsi que la diaspora en privilégiant une conduite à tenir rigoureuse afin d’éviter les pièges.
 
De la nécessité d’une réplique symétrique
 
Face à l’adversité nuisible du Pouvoir RPT/AGO, c’est un impératif pour les forces de l’alternance et du changement démocratique d’adopter une réplique symétrique à la stratégie attentiste du pouvoir. La réplique symétrique à ce dialogue consiste à faire de la division espérée au sein de l’opposition par le pouvoir une force à même de mettre en difficulté un pouvoir lui-même plus que jamais effrité, miné par les procédures judiciaires et ébranlé dans son épicentre représenté par le tryptique famille Gnassingbé -RPT-FAT. En ce sens, ce dialogue peut constituer l’occasion de faire basculer définitivement le Togo au rang des pays qui œuvrent pour un véritable enracinement de la démocratie.
 
Il importe donc au rang de la conduite à tenir que les partis politiques véritablement engagés dans la lutte pour un Togo démocratique taisent pour une fois leurs divergences et privilégient la voix de l’unité. C’est un devoir envers le peuple meurtri et désespéré après des années de vaine attente au cours desquelles il a payé un lourd tribut en termes de vies humaines sacrifiées, de dégradation des conditions de vie et de départs forcés à l’exil.
 
Il recommande donc une trêve des balivernes, et exige une action concertée de toutes les forces politiques qui doivent se projeter vers l’avenir. Cela requiert une plateforme commune au détriment de l’exigence des préalables et des intérêts partisans à court terme afin de prendre le pouvoir à son propre jeu. Par contre, tous les sujets devraient être débattus sans tabou.
Dans ces conditions, les forces de l’alternance et du changement démocratique ne peuvent que se mettre sous la bannière de la formule mathématique du plus petit commun multiple (PPCM) et surtout éviter celle du plus grand commun diviseur (PGCD).
 
Le PPCM est un gage de convergence de toutes les forces de l’alternance et du changement démocratique tant celles-ci ont posé tour à tour à travers leur programme un même diagnostic du mal togolais, et adoptent les solutions dont les contours se rapprochent. Il s’agit dès lors de bâtir une plateforme autour de ce petit commun qui les rapproche. Ils militent tous pour la limitation du mandat présidentiel dans le cadre de la loi fondamentale issue du référendum de 1992 pour le retour de laquelle ils s’accordent.
 
L’opposition doit travailler sur les points d’accords avec l’appui de la société civile et la diaspora vivement conviées à enrichir la plateforme tout en faisant la pédagogie dans le but de maintenir actif le levier de la rue pour prévenir une éventuelle mauvaise foi de Faure Gnassingbé et sa Nomenklatura.
Dans ces circonstances, le PGCD est à proscrire. Il apparaît dès lors utile de faire un condensé des pièges à éviter.
Brandir les préalables
Aller au dialogue en rang dispersé
Etre hanté par des résultats à court terme et les prébendes immédiates à tirer du dialogue
Manquer de fermeté
 
Permettre le clivage partis politiques, société civile et diaspora
Ce n’est que de cette manière qu’on pourra envisager des perspectives de sortie de crise heureuse et pacifique à travers un accord consensuel de portée historique susceptible de circonscrire définitivement le mal togolais. Un tel accord devra s’articuler autour de cinq piliers principaux non exhaustifs.
La limitation du mandat présidentiel à deux mandats de cinq ans à effet immédiat ainsi que l’intangibilité de celle-ci et donc l’annonce solennelle du renoncement de Faure Gnassingbé à briguer un troisième mandat.
Le redécoupage électoral sur une base consensuelle et un nouvel audit du fichier électoral
 
Le retour au scrutin uninominal à deux tours.
La mise en place d’une CENI technique épaulée par les experts de la CEDEAO et de l’ONU
Le droit de vote de la diaspora et son recensement.
 
La mémoire demeure le dernier rempart contre la perversion et le bafouement de la dignité d’un peuple. Conscient des échecs du passé et désireux de marquer un pas décisif dans la longue et tumultueuse marche du Togo vers la démocratie, il appartient à chaque fille et à chaque fils du Togo tout entier de bannir à jamais la résignation et de prendre son destin en mains, en barrant courageusement la route à Faure Gnassingbé décidé à maintenir le statu quo politique sur la Terre de nos Aïeux.
 
Le pacifisme plaintif légendaire du Peuple togolais est semblable à une paix des cimetières, et c’est bien cela l’amnésie. Les entourloupes du pouvoir appartiennent à un passé révolu. Le peuple tout entier doit être en alerte afin que le progrès démocratique et social sorte victorieux de ce dialogue. Car, tout autre résultat qu’un accord politique consensuel consacrera le point de non retour de la mauvaise foi caractérisée de Faure Gnassingbé d’un potentat diabolique d’un homme « curé » et déterminera le peuple souverain à prendre son destin en mains.
 
source : triangledesenjeux.com

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