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La Cour constitutionnelle a avalisé la démission d’une dizaine de députés à l’Assemblée nationale. Ces derniers ont renoncé à leurs sièges de député pour incompatibilité de fonction. Il s’agit notamment des ministres nommés ou reconduits dans le gouvernement et les directeurs de sociétés.
 
Ces démissions en cascade ont permis aux suppléants inscrits sur la même liste de les remplacer.
L’un des grands bénéficiaires de ces démissions est Dahuku Peré, ancien président de l’Assemblée nationale. Grâce à ces démissions, il retrouve son siège au parlement après une dizaine d’années d’absence et ceci grâce à son ralliement de dernier minute au parti de Faure Gnassingbé.
 
Ce retour à l’Assemblée nationale de Dahuku Peré nous permet de revenir sur le parcourt politiquement atypique de l’apprenti chrétien.
 
Cadre du parti au pouvoir jusqu’en 2001, Dahuku Peré avait demandé des réformes au sein de cette formation politique. Cette démarche soutenue par son ami Agbéyomé Kodjo qui plus tard sortira un brûlot contre le Général Eyadéma avait valu aux deux le bannissement dans les instances du parti et bien plus.
 
Mais certaines mauvaises langues avaient trouvé dans la démarche de Peré seulement une volonté de rendre des coups personnels et non guidée par la défense de l’intérêt du peuple togolais. Les faits et gestes de Dahuku Peré ces derniers temps semblent leur donner raison.
 
Après cette sortie fracassante, Dahuku Peré sera privé de tous ses droits.
Après le retour d’exil de son ami, Agbeyomé, ils créent l’Alliance.
Mais très vite le torchon brûle entre les deux hommes. Ses dissensions personnelles atteignent le parti et contraigne Agbéyomé à quitter la barque pour créer OBUTS.A la mort du Général Eyadema, Dahuku Peré avait nourri le désir de le remplacer au sommet de l’Etat en briguant la magistrature suprême, en vain.
 
En 2010, au lendemain de la présidentielle, il a rejoint le FRAC crée pour revendiquer la victoire du candidat de l’UFC, Jean-Pierre Fabre et qui organisait des marches de protestations hebdomadaires.
Au cours d’une de ces marches, l’apprenti chrétien déclarera qu’il est prêt à verser son sang pour la libération du Togo. Mais quelques semaines après, il prendra ses distances du FRAC et n’hésitera pas à revenir sur sa décision de verser son sang pour le Togo.
Isolé au sein de l’opposition, et évité par ces anciens compagnons de l’ex parti unique, Dahuku traversera le désert.
 
Financièrement exsangue et moralement atteint, l’apprenti chrétien est à bout de souffle. Il est prêt à manger dans la soupe qu’il avait craché.
 
Sentant sa situation fragile, des émissaires du président de la République lui sont périodiquement envoyés dans l’espoir à le convaincre à regagner le parti au pouvoir. Ses efforts finiront par payer puisque à la veille du scrutin législatif, sans tambour ni trompette, Dahuku Peré fut positionné en tête de la liste de UNIR dans la circonscription électorale de Blitta, circonscription où Faure Gnassingbé avait fait ses premiers pas d’élu.
 
Face aux remous suscités par un tel débouchage politique, la solution trouvée par les instances du parti UNIR est de décaler Peré de la tête de liste en suppléant.La presse avait épilogué sur cette décision de Peré de compétir pour UNIR alors que son propre parti compétissait et l’apprenti chrétien n’avait pas annoncé avoir démissionné de l’Alliance.
 
Après le scrutin, les rumeurs relayées par la presse annonçaient que Peré étaient pressenti pour le perchoir. Mais il ne pourra pas le faire car ne siégeant pas encore au moment de l’élection du bureau de l’Assemblée. Mais l’intéressé sachant qu’il allait siéger était toujours présent sur le banc des touches au cours des débats parlementaires. Sa patience a été payée car il retrouve l’Assemblée nationale qu’il avait quitté par la petite porte à la fin de la troisième législature.
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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