« Si la vie te donne une centaine de raisons de pleurer, montre lui que tu as un millier de raisons de sourire » (auteur ignoré)
4 avril 2013, cela fait un an jour pour jour que le mercredi 4 avril 2012 à Brotherhomé, les responsables de sept ODDH, ceux de quatre partis politiques (ANC, ADDI, OBUTS et PSR) et de trois organisations de la société civile (SOS-JED, ASVITTO et JDHO) ont porté sur les fonts baptismaux, le Collectif « Sauvons le Togo ! » (CST). Le dimanche 15 avril dans l’après-midi, soit 11 jours plus tard, les géniteurs appelaient au bas-fond du Collège St Joseph, les Togolais à une grande cérémonie religieuse pour remettre le nouveau joyau appelé à poursuivre la lutte de libération du peuple togolais dans les mains de Dieu. Une journée plus tôt, le 14 avril, les ennemis du peuple et prédateurs de la République procédaient de leur côté, après moult tergiversations et rendez-vous mille fois ficelés et mille fois défaits, à la dissolution d’un Rassemblement du peuple togolais (RPT) qui ne rassemblait plus personne et à la naissance d’un Unir qui désunit plus qu’il n’unisse. Treize jours après la cérémonie du bas-fond, rendez-vous le 27 avril à la Place de l’indépendance, un rendez-vous manqué par la faute de ceux dont le cœur battait la chamade depuis la naissance du collectif. Une semaine plus tard, le vendredi 4 mai 2012, occasion de rachat pour des autorités municipales et sécuritaires mal inspirées qui s’étaient illustrées par leur mauvaise foi habituelle. Des milliers de Togolais répondaient à l’appel du CST au même endroit, marqué par une cérémonie d’engagement déterminé et de prestation de serment.
Tous ceux qui n’ont pas la mémoire aussi courte se rappellent les nombreuses insomnies créées à Faure et son entourage. Dès lors, tout aura été mis en œuvre pour faire du CST un regroupement mort-né. Des confrères en mission commandée se lanceront dans leur habituel « jeu d’aboiement » en caisse de résonnance du Pouvoir. Pour certains, les ODDH doivent se confiner dans leur rôle de défenseurs des droits de l’Homme et ne pas se mêler de politique. Ne sont-ils pas, eux, des Togolais pour être concernés par les fraudes électorales et les vols récurrents de leurs suffrages en vue d’œuvrer à y mettre fin ? Tout simplement, le Pouvoir a toujours peur d’une union de l’Opposition dans une perspective électorale. Et jamais naissance de regroupement politique n’aura autant suscité d’inquiétudes du côté d’un Pouvoir. De guerre lasse, membres du gouvernement et « aboyeurs de la République » s’étant rendus compte que leurs élucubrations sans tête ni queue ne rendaient ni chauds ni froids les patrons du CST qui se savaient dans leur droit, ils se tairont.
Passée l’étape des intimidations contre-productives, le Pouvoir ira de maladresses en maladresses. Rendez-vous pour un sit-in de trois jours à Déckon les 12, 13 et 14 juin 2012. Toute honte bue, les FAT sous l’impulsion du Gal Atcha Titikpina, pièce maîtresse dont les informations parvenaient abondamment au niveau de l’Etat major du CST, mettront tout en œuvre pour foutre du bordel dans l’organisation. Les Togolais se rappellent la première nuit à Déckon où la CEET, sur ordre, plongea juste le public de Déckon dans le noir. Pas question que ce sit-in aille à son terme. C’était le mot d’ordre. Les ordres échapperont aux vrais responsables de la Sécurité, de l’Administration territoriale, aux patrons de la gendarmerie de l’époque ou de la Police qui seront unanimes à reconnaître n’avoir pas donné l’ordre de lancer des gaz. Allant de bourdes en bourdes, le Pouvoir en arrive aux incendies des marchés de Kara et de Lomé. Le chapeau, on l’a fait porter gauchement à des innocents du CST. Dieu étant avec les innocents, le complot ficelé s’est écroulé comme un château de cartes. Qui a utilisé du kérosène ? Pourquoi le Pouvoir hésite-t-il à publier le rapport des experts français ? Une chose est sûre, une année après sa création, le CST tel un roseau a été secoué par des ouragans mais a refusé de rompre. Ce premier anniversaire mérite d’être placé sous le signe du refus du CST de disparaître, car placé sous la protection de Dieu.
Alain SIMOUBA
liberte-togo