Au moins neuf « manifestants non armés » ont été tués à Abidjan par les forces de l’ordre loyales à Laurent Gbagbo alors qu’ils tentaient de rejoindre le siège de la télévision d’Etat RTI à l’appel d’Alassane Ouattara, a affirmé Amnesty International.
 
Ces manifestants « marchaient de différents endroits » d’Abidjan « pour tenter de prendre la radio-télévision d’Etat (…) quand les forces de sécurité ont ouvert le feu à bout portant », déclare dans un communiqué l’ONG de défense des droits de l’Homme.
 
Citant « des témoins », Amnesty précise que six des ces manifestants ont été tués dans le quartier d’Abobo et trois dans celui d’Adjamé (nord) par les Forces de défense et de sécurité (FDS), fidèles à M. Gbagbo.
Dans le camp de l’autre président proclamé, Alassane Ouattara, on donne un bilan nettement plus élevé. « Il y a eu une trentaine de morts et 110 blessés », a affirmé devant la presse son Premier ministre Guillaume Soro, depuis l’hôtel qui sert de QG au camp Ouattara. Mais ce bilan n’a pu être confirmé de sources indépendantes.
Sollicité par l’AFP, le ministère de l’Intérieur du gouvernement Gbagbo n’a pas souhaité faire de déclaration.
 
Dans la matinée, des journalistes de l’AFP ont vu les corps de quatre personnes tuées par balles, trois dans le quartier d’Adjamé et un dans celui de Koumassi. Ils ont également vu trois jeunes étendus à terre, inertes, dans le quartier d’Abobo (nord).
Hamadoun Touré, porte-parole de l’Opération des Nation unies en Côte d’Ivoire (Onuci), a indiqué qu’au siège de l’Onuci « une vingtaine de blessés » ont été reçus. « Les Casques bleus (environ 10.000 dans le pays) n’ont pas été impliqués dans les incidents », a-t-il précisé.
 

 
L’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), qui protège le QG Ouattara, a par ailleurs fait état de deux morts dans ses rangs dans les combats de la mi-journée contre les FDS à proximité de l’hôtel.
Les partisans de M. Ouattara, reconnu président légitime par la communauté internationale, avaient échoué en fin de journée à prendre la RTI, pilier du régime de M. Gbagbo.
 
source:AFP
 

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