Le Président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara a de sérieuses raisons de s’inquiéter. Visiblement tout ce qu’il fait de privé ou d’officiel, fuite désormais à la place publique.

Alors qu’il y’a à peine deux semaines, son discours tenu en vase clos entre pairs lors du sommet par visioconférence de la CEDEAO sur le Burkina Faso était tombé entre les mains de l’investigateur Chris Yapi qui en a fait un large écho, le Président ivoirien se voit à nouveau mis à nu.

Un entretien téléphonique qu’il a eu le 27 janvier dernier avec l’ancien premier ministre d’IBK où ADO traitait les dirigeants maliens « d’ignorants », de « naïfs » et « d’idiots », est encore divulgué par le même canal de l’investigateur.

La situation est tout de même grave et à cette allure, l’on est fondé à conclure que le président ivoirien n’a vraiment plus de vie privée. Il est si traqué et tracé que tout ce qu’il fait est su d’emblée par le réseau de celui qu’il a lui-même mué en son pire ennemi, en l’occurrence Guillaume Soro dont le conseiller spécial, Franklin Nyamsi Wa Kameroun, actuellement en séjour au Mali, vient d’être reçu tour à tour par le président de la transition Assimi Goïta et son premier ministre Choguel Maïga.

A moins que ces éléments exposant le président ivoirien ne soient faux, ce dernier devrait tout revoir autour de lui, y compris sa propre sécurité. Car personne ne peut comprendre qu’un Chef d’État, ayant sur ses épaules, la vie de plus de 22 millions d’ivoiriens, se laisse aussi facilement espionner par celui que finalement, il redoute le plus dans le champ politique de son pays.

Avec de tels éléments, l’ancien premier ministre ivoirien Guillaume Soro, bien que contraint à l’exil, est en train de démolir systématiquement le régime de Ouattara en usant des armes stratégiques plus redoutables que l’arme atomique.

Déjà qu’à plusieurs occasions, monsieur Soro l’a toujours renversé sur le plan de la stratégie de communication, les preuves de son espionnage que le réseau de ce dernier brandit désormais, vont fragiliser sérieusement le bientôt octogénaire président ivoirien.
Il urge certainement qu’il prenne des mesures fortes, pour s’éviter le traumatisme psychologique qui peut facilement découler de ces faits le mettant à nu et le rendant d’ailleurs plus que jamais vulnérable.

Luc Abaki