unir_515


« Dieu est toujours dans le camp de ceux qui souffrent » (Jean-Paul II)
 
« God save America », disent les citoyens américains lorsqu’ils sont confrontés à des crises majeures. Au Togo, Dieu veille sur les assoiffés de démocratie, de transparence dans la gestion des affaires publiques et de bonne gouvernance. Sinon, comment expliquer que les autorités actuelles, majoritaires à l’Assemblée nationale, majoritaires dans la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et qui sont aux affaires dans l’exécutif, aient été surpris par le délai prescrit par la Constitution togolaise en matière d’organisation des élections présidentielles ?
 
L’actuel chef d’Etat a prêté serment le 4 mai 2010 et son mandat devra prendre fin le 3 mai 2015. Le corps électoral devrait être convoqué aux urnes 75 jours au moins et 60 au plus avant la forclusion du mandat en cours. Mais parce que des esprits réfractaires au changement ont abandonné l’essentiel qui est l’organisation de l’élection, précédée par la révision du fichier électoral et son amendement, le dépôt de candidatures et la convocation du corps électoral, pour s’échiner à empêcher la tenue des réformes constitutionnelles et institutionnelles, dame nature a pris de cours les allergiques à l’avancée du Togo. Et aujourd’hui, ni la Cour constitutionnelle d’Aboudou Assouma, ni la CENI de Taffa Tabiou, ni les desiderata du ministre ayant climatisé son garage pour « mettre ses voitures à l’aise » ou encore le dictat de l’actuel chef d’Etat, ne peuvent arriver à bout de l’imbroglio politico-juridico-constitutionnel dans lequel le pouvoir actuel a fourré le pays. S’impose alors une solution politique.
 
Même s’il se susurre que le procès dans l’affaire des incendies des marchés pourrait se tenir avant la présidentielle, même si des « missionnaires » se donnent pour objectif de fragiliser la dynamique du Combat pour l’Alternance Politique en 2015 (CAP 2015), en l’état actuel des choses, la présence du chef de file de l’opposition dans les négociations qui devront se tenir prochainement afin de déterminer la marche à suivre en vue d’atteindre le prochain scrutin au Togo devient incontournable. Et, pied de nez de la nature, personne n’a intérêt à voir le plus visé dans l’affaire des incendies, écarté d’une manière ou d’une autre. Il ne ferait pas alors bon vivre au Togo.
 
Lorsque l’Amérique avait été attaquée par des terroristes en septembre 2011, « Que Dieu sauve les Etats-Unis » (God save America) était devenu le slogan de ses citoyens et près d’une décennie plus tard ils sont venus à bout de leur ennemi N°1. Au Togo, même si parfois le découragement peut gagner certains, même si la misère ambiante, la vie chère ou l’apparent statu quo peuvent faire dire que Dieu aurait oublié le Togo, l’oubli inexplicable du pouvoir par rapport à la prochaine présidentielle doit constituer le ferment d’une lutte commencée depuis longtemps et qui pourrait basculer en faveur des aspirants à plus de démocratie. Car « God protect Togo » (Dieu protège le Togo).
 
Godson KETOMAGNAN
 
source : LIberté Togo
 

LAISSER UNE RÉPONSE

Please enter your comment!
Please enter your name here