Yark_Damehane

©   togoactualite |  Le 15 mars dernier, le ministère de la sécurité rendait public un communiqué dans lequel il faisait état de l’assassinat d’un commandant de brigade et trois trafiquants à Bassar au cours d’un échange de coup de feu entre ces derniers et les éléments de la gendarmerie déployés dans le cadre de l’opération « Entonnoir » pour lutter contre la vente illicite de carburant. Or, la réalité est tout autre, le ministre le savait mais il a voulu la camoufler en livrant au peuple une information tronquée. Même au cours de son avant dernière conférence de presse consacrée aux 43 agents déclarés admis sans avoir passé l’examen de recrutement des fonctionnaires de police-une autre supercherie du colonel Yark- lorsque la question de l’incident de Bassar fut posée, le colonel a encore éludé la question.

 

Il a fallu que la presse livre la version exacte des faits pour que le ministre revienne sur ses propos, deux semaines après pour admettre que l’assassinat des trois trafiquants et du CB n’est pas intervenu au cours d’un échange de coup de feu entre les deux groupes comme il le faisait croire à l’opinion. Mais ces assassinats sont l’œuvre d’un lieutenant nommé Palou Pehezi, qui a abatu de sang froid et le CB et les trafiquants qui étaient sollicité l’aide du CB.

 

Mais alors pourquoi le colonel Yark s’est-il empressé pour sortir un communiqué tronqué à l’opinion alors qu’aucun fait tangible ne soutient son argumentation.

 

C’est vraiment scandaleux que quelqu’un qui a la sécurité des six millions de Togolais dans sa mais puisse se livrer à ce jeu. On ne badine pas avec la vie de ces concitoyens surtout quand on est ministre de la sécurité. Serions-nous dans un pays civilisé que le ministre Yark doit être démis de ces fonctions pour avoir rendu public un communiqué à la légère alors qu’il y a morts d’homme d’autant plus que rien ne l’obligeait à sortir un communiqué avec une telle célérité.

 

Pourquoi cherchait-il à cacher la vérité ?

 

En sortant aussi rapidement un tel communiqué, le ministre savait quel jeu il jouait. Il s’agit de faire taire la version exacte des faits. Par ce fait, il cautionne et protège l’attitude de son agent indélicat. Mais il ignore que la presse indépendante allait faire son travail pour livrer au peuple la version réelle.

 

Mais l’attitude de Yark ne surprend pas ce qui ont connu ce gendarme et qui aussi traîne des casseroles car lui-même a été souvent auteur des actes en conflits avec la loi. Ne menaçait-il pas il y a seulement quelques années que si les journalistes font encore un pas il faut que ces éléments tirent sur eux ? Un tel personnage quelle vertu pourrait-il incarner aux yeux de ces éléments.

 

Il n’est un secret pour personne que les autorités togolaises ont toujours cherché à protéger les agents de l’Etat qui se livrent à des bavures dans l’exercice de leur fonction. Le ministre n’a fait que continuer ce qu’ils ont toujours l’habitude defaire.

 

Lorsque les forces de sécurité ont violé le domicile de leader de l’ANC, les autorités togolaises ont soutenu mordicus que jamais ces éléments n’ont pénétré dans le domicile de Jean Pierre Fabre et n’y ont jamais balancé des gaz lacrymogènes. Il a fallu que les images diffusées par TV5 les confondent pour qu’elles reconnaissent la responsabilité de leurs éléménts.

 

Lorsque les jeunes élèves furent assassinés à Dapaong, les autorités ont encore adopté la même attitude pour finalement reconnaitre la responsable d’un agent dans l’un des décès semant la colère de l’autre famille qui a refusé de retirer le corps de son fils si la lumière n’est pas faite sur ce décès. Face à cette détermination de la famille à ne céder, le gouvernement enverrait des natifs de la région à faire des missions de bons offices pour ramener les familles à de bons sentiments.
A chaque fois qu’un agent des forces de l’ordre est auteur d’une bavure, le thème consacré par ce ministère est que l’agent tirait en l’air sans nous dire comment un tir en l’air peut blesser quelqu’un à moins ce que cette personne est un ange. Pour avoir perdu la raison, elles n’ont plus honte, nos autorités, en livrant ces propos et en cautionnant de tels comportements des agents.

 

Fort du soutien des autorités qui leur assurent leur impunité, les agents de sécurité continuent dans leur zèle en brisant la population. Ainsi au lieu d’assurer la protection de cette dernière, elles constituent leurs bourreaux en tirant à bout portant sur elles par les armes achetés par l’argent du contribuable.

 

N’eût été la presse qui, cette fois-ci, a révélé la vrai version des faits, le ministre Yark ne reviendra jamais sur ces faits. Et pour la population et encore la famille du CB leur fils a été tué par des trafiquants alors que celui-ci a été froidement abattu par les agents de son propre corps.

 

Par ce comportement, c’est la division qui est semée au sein de nos forces de sécurité car elles ne sont pas à l’abri puisqu’ils peuvent se tirer sur eux même par les armes que nous leur avons achetées. Heureusement que cette fois-ci ce ne sont pas des éléments incontrôlés.

 

Mais comme toujours, le ministre Yark nous promet que l’auteur de cet assassinat crapuleux sera traduit en justice. Or, il oublie que les parents de Douti, et Anselme et les autres victimes des forces de l’ordre attendent toujours le jugement depuis bientôt un an des bourreaux de leurs enfants. Il ne faut pas que Yark prenne le peuple Togolais pour des mabouls qui ne réfléchissent. Il n’a qu’à savoir que son disque est rayé et qu’il doit le changer car le peuple ne croit plus à tout ce qu’il lui dit à force de lui avoir trop menti.

 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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