Dans un pays où la culture de la médiocrité et le pillage des ressources sont le sport favori de la caste mafieuse au pouvoir, que peut-on reprocher à l’imposteur français Claude Le Roy ? Ce vieil homme de 72 ans frappé par une sénilité très prononcée a été parachuté à la tête de la sélection nationale de football du Togo en avril 2016 dans des conditions obscures.

En quatre ans sept mois, il a réussi l’exploit de 17 matchs officiels pour 3 victoires, 6 nuls et 8 défaites avec en sus, l’absence du Togo à deux Coupes d’Afrique des Nations (CAN) consécutives. Tenez ! Deux CAN à 24 pays. Ce fiasco pour un entraîneur qui perçoit plus de 25 millions FCFA par mois.

En quatre ans et sept mois, l’Etat togolais a déboursé au minimum 1 milliard 375 millions FCFA pour le natif de BoisNormand-près-Lyre en France. Dans l’histoire du football togolais, aucun sélectionneur n’a été aussi budgétivore avec des résultats fantomatiques. Avec cet ancien milieu de terrain, c’est la désaffection générale autour de la sélection nationale. Avec ce piètre bretton, c’est une génération sacrifiée.

Avec ce Claude Marie François Le Roy, la sélection des Eperviers a perdu son âme. C’est plus qu’une tragédie pour le football togolais. Que peut-on faire avec ce septuagénaire qui a perdu le sens de l’honneur et de la dignité ?  A scruter dans toutes ses coutures, le mélodrame de Le Roy, il s’agit de l’autre visage de la putréfaction avancée de la gouvernance togolaise. Plus rien ne peut retenir un coach aussi improductif et destructeur. Au final, le Français est au Togo pour autre chose carrément notamment l’entretien de la grande mafia.

Honoré Adontui

Source : Le Correcteur N° 963 du 23 novembre 2020

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