faure_2005

Il faut le dire, Monsieur le Président de la République togolaise, Faure Essozimna Gnasingbé ne manque pas d’idées.

Il a des idées à n’en plus finir, il a de l’ambition, de la vision pour ce Togo et son peuple qu’il gouverne depuis 2005.

Il en a tellement qu’au final, il ne sait effectivement par où commencer pour montrer sa bonne foi et toute la densité de son imagination au peuple togolais.

C’est sans doute ce qui lui est arrivé avec cette promesse essentielle qu’il a faite au peuple togolais en 2005, la fameuse autoroute de l’amitié.

« En cinq ans, je construirai une autoroute baptisée autoroute de l’amitié, qui va de Lomé à Sinkanssé et qui débouche sur les pays de l’hinterland » pouvait-on lire dans les 20 Plus de Faure Gnassingbé, son principal outil de campagne avec lequel il a « séduit près de 60% des togolais ».

Eh les politiciens ! Si l’on fait bien les décomptes, le fils d’Eyadéma boucle déjà 8 ans de gouvernance du pays, aucune esquisse de l’autoroute n’est encore signalée.

Que fait donc Faure Gnassingbé de cette promesse faite au peuple togolais ?

Mon Dieu ! Si seulement Monsieur le Président de la République pouvait tirer les conséquences des veux pieux pour un homme politique, pour un Chef d’Etat !!!!

Plus le temps passe, plus l’on se rend compte qu’il n’en tire aucune leçon, au contraire, il s’empêtre encore dans des promesses électoralistes qui n’ont rien à voir avec le réel.

Après donc l’autoroute imaginaire, le Chef de l’Etat monte à nouveau au créneau, 8 ans après, pour faire encore une promesse forte, flamboyante. Le Chemin de Fer de Lomé à Sinkanssé exactement sous les mêmes dimensions que l’autoroute de 2005.

Pour l’instant aucune étude n’a été faite, le projet n’est même pas ficelé puisqu’à écouter de près le ministre des transports, c’est maintenant que l’on est en train de réfléchir pour déterminer l’emprise dans laquelle le projet sera logé, refaire l’ancienne voie ou déterminer une nouvelle tracée.

Mais, quand bien même ce travail préliminaire n’est pas encore fait, le Chef de l’Etat en personne a jugé opportun d’en faire l’annonce avec des dithyrambes, des mots charmants et séduisants.

Et à le suivre de près l’on se rend compte qu’il vient de découvrir, huit ans après que le Togo doit profiter de ses atouts naturels, qu’il faut capitaliser notre potentiel et renforcer notre économie à travers des infrastructures viables.

L’initiative est prise, il faut le noter, à la veille des élections législatives qu’il est sur le point d’organiser tout seul, dans des conditions qui lui sont propres.

Il est allé jusqu’à mettre en place une nouvelle société ‘Togo Invest Corporation’, d’un capital social de 20 milliards de fcfa pour non seulement s’occuper de ce chantier du chemin de fer, mais aussi, œuvrer pour développer des entreprises dans le secteur privé, le tout dans une vision globale de relooker systématiquement le Togo.

Voilà qui, en principe doit faire rêver tous les togolais !

Et dans la foulée, on débarque à Lomé, dans le cadre du programme ATENS, Dominique BUSSEREAU, ancien ministre des transports de la République française pour donner des leçons aux cadres du Togo sur l’importance des infrastructures de transport dans le développement d’un Etat.

Les choses sont faites comme si ceux qui initient les projets d’infrastructures dans notre pays ne savent pas très bien leur importance et leur impact dans notre économie et qu’il faut un ancien ministre français pour venir le leur rappeler.

Le coût de ces genres de déplacements se situe entre 50 et 100 mille euros. C’était exactement cent mille euros que l’ancien premier ministre et actuel ministre des affaires étrangères, Laurent Fabius avait pris pour une heure de communication au Togo.

Alors qu’au CE1, l’on apprend déjà aux élèves que la route du développement passe par le développement de la route.

Mais au-delà de ces démarches superficielles et propagandistes, de quoi est réellement capable Faure Gnassingbé après les multiples promesses fallacieuses faites au peuple togolais ?

Les annonces électoralistes, on en connaît assez au Togo. Les promesses non tenues font également légion dans notre pays.

Que doivent encore attendre les togolais de leur cher Président si en huit ans de gouvernance, il n’a réellement réussi qu’à les diviser, à les embastiller autant que possible ?

Oui, les meilleures prouesses du Chef de l’Etat sont loin de viser les intérêts de ce peuple.

On peut retenir entre autres, les tripatouillages des rapports d’enquêtes, l’instrumentalisation à outrance de la justice, la clochardisation et la politisation de l’administration publique, l’enrichissement illicite d’une minorité au détriment de la majorité, l’accumulation des postes juteux par son entourage immédiat, les coups-bas, l’acharnement contre les adversaires et leaders politiques, la déchirure de la famille biologique et politique du général Eyadéma, l’instauration de la terreur, des traitements inhumains et dégradants, des répressions sauvages des manifestations publiques, la banalisation de la vie humaine etc.

Un style de gouvernance assez curieux que les togolais ont du mal à comprendre et à supporter.

Comment peut-on comprendre que trois ans seulement après l’atteinte par le Togo du point d’achèvement de l’initiative PPTE ; le pays puisse encore reculer à ce point où il n’est pas en mesure de faire face aux charges sociales ?

Nous laissons le soin au peuple togolais et aux observateurs avisés d’y réfléchir.

source : togoinfos

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