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© togoactualite – Après plusieurs heures de travaux avec plusieurs suspensions de séance, l’Assemblée nationale a finalement élu par « consensus » les membres de la CENI. Cette élection n’a pas été du tout facile.
De suspensions en suspensions, de compromis en compromis souvent mal ficelé, les élus du peuple se sont finalement accordé leur violon non sans grincement de dent de certains.
 
Alors qu’on s’acheminait à une rupture totale dans l’élection des membres de la CENI car tous les partis de l’opposition étaient braqués sur leurs positions, in extremis, le président de l’Assemblée nationale, M. Dama Dramani, annonce la suspension de la séance, le temps dit-il « pour prendre mon bâton de pèlerin pour qu’on parvienne à un consensus ».
 
Vingt quatre heures de suspension n’ont pas permis de ramollir les angles. C’est finalement dans le bureau du président et parfois en présence du ministre Bawara que les derniers tours de négociation se sont déroulés.
Au cours des négociations, la Coalition n’est pas prête à rien lâcher si « le mépris » dont elle se dit victime n’est pas corrigé. Pour la Coalition, les compromis politiques devraient permettre l’élection du représentant de la CDPA au rang des partis extra-parlementaires, mais la majorité a préféré contenter son allié au gouvernement que la CDPA. Coup de colère au CAR, on menace de claquer la porte. UNIR qui a besoin de l’argent des partenaires pour financer ce scrutin, ne pouvait se permettre cela. Il fallait faire semblant que tout le monde est dans le processus même si dans la réalité est tout autre.
 
Le fusible tout trouvé est Extase Adanou Akpotsu. Il sera sauté pour permettre à SIBABOU Boutchou d’être réintroduit dans la liste et plébiscité par les députés. Pendant ce temps, l’ANC qui pour rien au monde ne voudrait partager les cinq sièges de l’opposition parlementaire avec l’UFC qui est au gouvernement et par conséquent n’est plus de l’opposition, accepte finalement de renoncer à un siège au profit du parti de Gilchrist Olympio. L’ANC fera cette concession au détriment de son partenaire du groupe ADDI. Cette dernière sera donc le seul parti au parlement à n’avoir pas de représentant à la CENI alors que des partis non représentatifs au même titre que lui à l’instar de l’UFC a au moins un représentant. De ces négociations, ADDI a été le dindon de la farce.
 
Mais c’est déjà suffisant pour qu’à la reprise de séance, M. Dramani annonce à l’assemblée « nous avons trouvé un compromis qui nous permet d’avancer ». Mais à quel prix ?
 
lomévi (www.togoactualite.com)
 

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