Vingt-et-une candidatures sur 52 enregistrées ont été retenues pour la présidentielle du 9 octobre au Cameroun dont celle du président Paul Biya et de l’opposant John Fru Ndi. « Vingt-et-un dossiers de candidatures ont été acceptés comme remplissant les conditions prescrites par la loi », a affirmé au cours d’un point de presse Samuel Fonkam Azu’u, président du conseil électoral d’Elections Cameroon (Elecam), chargé de l’organisation et la supervision des élections. Au total, « 52 dossiers ont été réceptionnés », le dernier ayant été transmis « hors délai » (après le 4 septembre), selon M. Fonkam Azu’u. « Ces dossiers ont fait l’objet d’un examen minutieux au cours d’une session du conseil électoral qui s’est tenue les 8 et 9 septembre », a-t-il précisé.
« Trente (…) dossiers ont été rejetés pour des motifs divers notamment (la) déclaration de la candidature non revêtue de la signature légalisée, défaut de présentation du certificat de versement du cautionnement », a-t-il expliqué. « Au cours des travaux, le conseil a reçu la lettre de désistement d’un postulant. Par ailleurs le dossier reçu hors-délai n’a pas fait l’objet d’un examen au fond et a été rejeté », a-t-il ajouté.
Les recalés peuvent encore faire des requêtes auprès de la Cour suprême. Parmi les personnalités retenues figurent notamment le président sortant Paul Biya, 78 ans, au pouvoir depuis 1982, le leader charismatique de l’opposition John Fru Ndi (2e de la présidentielle de 2004) ainsi que deux femmes. Adamou Ndam Njoya de l’Union démocratique du Cameroun (UDC) 3e en 2004, Garga Haman Adji de l’Alliance pour la démocratie et le développement (ADD) 4e en 2004 et le député Jean Jacques Ekindi du Mouvement progressiste (MP) font également partie des candidatures retenues par Elecam.
En 2004, 46 dossiers avaient été reçus et 16 validés. M. Biya est le deuxième président du Cameroun depuis son accession à l’indépendance en 1960. Des voix se sont élevées pour lui demander de passer la main tandis que ses partisans l’invitaient à briguer un nouveau mandat. L’opposition fait le reproche à M. Biya d’avoir verrouillé le système électoral à son avantage.
source : quotidien mutations