source : crédit photo REUTERS /REUTERS TV via lefigaro.fr


L’attaque lancée dimanche soir a fait 18 morts et une dizaine de blessés, selon le gouvernement burkinabé. Deux assaillants ont été tués dans l’assauté lancé par les forces armées et qui a pris fin lundi matin.
 
Nouvelle attaque meurtrière sur l’avenue Kwame Nkrumah, à Ouagadougou au Burkina Faso. Un restaurant a été pris pour cible par plusieurs assaillants dimanche soir. Cette attaque, qualifiée de «terroriste» par le gouvernement burkinabé, a débuté «aux alentours de 21 heures». Le dernier bilan connu faisait état d’au moins 18 morts et d’une dizaine de blessés, a annoncé le gouvernement sans pouvoir communiquer la nationalité des victimes. Dans la foulée, les forces spéciales ont lancé l’assaut contre les assaillants. Deux d’entre eux ont été tués, a déclaré au petit matin Remi Dandjinou, le ministre de la communication à la télévision. L’assaut des forces de l’ordre a pris fin vers 7 heures (heure française), a-t-il ajouté auprès de RFI.
 
Le restaurant Istanbul, fréquenté par des familles et des expatriés, est situé à environ 200 mètres du café Cappuccino et d’autres établissements, qui avaient été en janvier 2016 la cible d’une attaque djihadiste sanglante, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Deux Français avaient été tués.
 
En contact avec les autorités locales, le Quai d’Orsay a demandé lundi matin aux ressortissants français d’éviter la zone et de rassurer leurs proches. Un numéro de réponse téléphonique a été ouvert à l’ambassade: +226.25.49.66.20.
 
Hôpital débordé
 
D’après un serveur du restaurant Istanbul, l’attaque a débuté vers 21h30. «Trois hommes sont arrivés à bord d’un véhicule 4×4, sont descendus du véhicule et ont ouvert le feu sur les clients assis sur la terrasse» du café, a indiqué ce serveur s’exprimant sous couvert d’anonymat. Dans une vidéo diffusée sur Twitter, on voit des gens s’enfuir en courant et en criant. Puis dans une séquence suivante, on entend des tirs nourris.
 
Très vite, la police a évacué les civils avant l’arrivée de l’armée et de la gendarmerie qui ont tout de suite lancé l’assaut. Les tirs, intenses au début, sont ensuite devenus sporadiques, a rapporté un journaliste de l’AFP. Les assaillants, dont le nombre n’était pas connu au départ, sont allés se réfugier «dans un étage de l’immeuble», toujours selon le ministre burkinabè de la communication. Ils retenaient des otages au premier et deuxième étages, selon un officier de l’armée s’exprimant sous couvert d’anonymat.
 
À l’hôpital Yalgado, la situation étaient tendue. «Actuellement nous sommes débordés», a confié un chirurgien à l’AFP sous couvert d’anonymat. «Nous avons reçu une dizaine de blessés, dont trois qui sont décédés. La situation des autres blessés est très critique. Trois sont pris en charge actuellement en bloc opératoire». «Nous avons évacué onze personnes mais un (homme) est décédé dès notre arrivée à l’hôpital. Il s’agit d’un Turc. Une dame a également succombé à ses blessures à l’hôpital», a déclaré un ambulancier. L’avenue s’est vidée de ses passants immédiatement après l’attaque, seuls des véhicules des forces de sécurité et des ambulances étaient visibles. Plusieurs officiels dont le ministre de la Sécurité sont sur place.
Des militaires et gendarmes ont sécurisé le périmètre autour de l’attaque.
 
Le Burkina Faso, théâtre d’attaques djihadistes régulières depuis 2015
 
Le mode opératoire de cet attentat est similaire à celui du 15 janvier 2016. Un commando avait attaqué le café Cappuccino et plusieurs autres établissements, l’hôtel Splendid, l’hôtel Yibi et le Taxi-Brousse, situés sur l’avenue Kwame N’Krumah, comme le restaurant Istanbul. Cette attaque avait fait 30 morts et 71 blessés, en majorité des étrangers. Frontalier du Mali et du Niger, le Burkina Faso est le théâtre d’attaques djihadistes régulières depuis 2015. En décembre 2016, une douzaine de soldats burkinabè avaient été tués dans une attaque contre un détachement de l’armée basé dans le nord du pays. En octobre 2016, une précédente attaque avait fait six morts, quatre militaires et deux civils.
 
Plusieurs enlèvements ont aussi été perpétrés, de Burkinabè comme d’étrangers. Un Australien et un Roumain, enlevés en 2015, sont toujours captifs de groupes islamistes liés à Al-Qaida. Le Burkina Faso, petit Etat sahélien d’Afrique de l’Ouest, pauvre et enclavé, a réaffirmé le 18 juillet la nécessité de «lutter contre le terrorisme» avec son voisin la Côte d’Ivoire, également touchée par un attentat djihadiste en 2016.
 
source : AFP via lefigaro.fr
 

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