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« Emporté » par un coup d’Etat populaire, le président du Burkina Faso aurait choisit de quitter le pays pour sa sécurité apprend koaci.com de sources concordantes de l’Etat major qui tente de prendre en main ce jeudi soir, la situation du pays.
 
En effet, l’armée, qui ne précise pas si Compaoré est encore au pouvoir au pas, a annoncé la mise en place d’un organe transitoire pour assurer un retour à la normale dans un délai de 12 mois alors que l’opposition maintien son appel à la désobéissance civile tant que le départ de Compaoré n’a pas été officialisé.
 
Maroc, Sénégal ou Côte d’Ivoire, la possible destination finale de Blaise Compaoré n’a pas été divulguée.
 
Ce dernier aurait pu bénéficier de l’aide de l’armée française pour être évacué en plusieurs étapes, aux alentours de 10H TU. D’autres sources indiquent au contraire qu’il se trouverait dans le palais présidentiel mais sans être capables de le prouver concrètement. Ce dernier n’a plus été vu ou entendu publiquement depuis hier.
 
Impossible de savoir à cette heure si une éventuelle sortie du pays se serait faite par voie aérienne ou terrestre et s’il s’agirait d’un départ « définitif » ou momentané voire temporaire pour s’éloigner de la tempête populaire qui souffle après l’appel général à la désobéissance civile, sans quasi climat de violence extrême sur Ouagadougou.
 
En effet, pas de combat ou autre insurrection comme d’ordinaire dans d’autres pays. Conséquence des ralliements des hommes en arme du pays ou non, après une vague de quatre heures de violence ce matin, la capitale est étrangement calme comme constaté sur place. Un bilan d’une vingtaine de mort est néanmoins avancé par l’opposition.
 
Son frère François a quant à lui été empêché de rejoindre la Côte d’Ivoire par des manifestants anti-modification de la constitution aidés par des éléments des forces de l’ordre à l’aéroport de Ouagadougou.
 
L’Etat major qui a pris les choses en main, au sortir d’une réunion de plusieurs heures, a indiqué que l’Assemblée nationale et le gouvernement étaient dissous, qu’un organe transitoire sera mis en place pour assurer un retour à la normale dans un délai de 12 mois et qu’un couvre-feu est décrété sur toute l’étendue du territoire de 19h à 6h à compter de ce jour.
 
L’ONU annonce l’arrivée d’ici demain vendredi d’une équipe pour faire le point sur place et l’Union européenne appelle à la fin des violences et au dialogue.
 
L’opposition, par la voix de Zéphirin Diabré a quant elle clairement maintenue le mot d’ordre de désobéissance civile et balayé d’un revers les annonces de l’Etat Major. Elle attend tout simplement que Blaise Compaoré « officialise » son départ.
 
Compaoré est arrivé au pouvoir au Burkina en 1987 par un coup d’Etat militaire qui chassait Thomas Sankara son « frère », assassiné le 15 octobre 1987. Il n’a ou n’avait depuis lors plus jamais quitté la tête du pouvoir et tentait de modifier la constitution pour s’y maintenir.
 
Koaci.com, Ouagadougou
 

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