Suite aux tortures dégradantes et inhumaines à l’ANR : Bertin AGBA, malade à la prison de Tsévié
 
De source digne de foi, Bertin Agba, Directeur Général de la société de gardiennage OPS transféré de l’ANR à la prison civile de Tsévié est actuellement malade. Il souffre de la courbature, de la fatigue générale et surtout d’une toux chronique. Ces derniers temps, il dort difficilement à cause de ces malaises, des traumatismes et sévices corporels subis à l’Agence Nationale de Renseignement au cours de sa détention. N’ayant pas accès à un traitement sanitaire digne de ce nom, il se contente seulement de quelques produits peu consistants alors qu’en réalité, il a besoin d’un check up pour retrouver sa santé.
 
Pour beaucoup d’observateurs, ces problèmes de santé sont consécutifs aux traitements inhumains et dégradants dont il a été l’objet à l’ANR. En effet, dans une correspondance adressée au Chef de l’Etat, les Organisations de Défense des Droits de l’Homme ont exprimé leurs vives préoccupations concernant le fonctionnement et les pratiques ayant cours au sein de cette agence pire que le camp Boiro.
 
Conformément à l’article 3 du décret N° 2006-01/PR du 26 janvier 2006, il ne relève pas des attributions de cette agence de détenir des personnes quel que soit ce qu’on leur reproche. Malheureusement selon des victimes, des détenus sont mis à genoux toute une nuit, menottés par derrière pendant des jours, contraintes de rester sous la pluie, à regarder le soleil pendant des heures sans fermer les yeux ni baisser la tête, à rester debout pendant une semaine entière nuit et jour, se coucher tout nu à même le plancher cimenté, à passer des nuits à côté d’un groupe électrogène en marche, etc.
 
Si aujourd’hui, des victimes de torture de l’ANR notamment Bertin Agba se trouve confronté à un problème de santé, on ne peut conclure que ces maladies sont consécutives aux traitements inhumains subis.
 
A propos du dossier proprement dit, Agba Bertin, après plus de 13 heures d’audition, n’a pas reconnu les faits qu’on lui reproche. Il a plaidé non coupable et atteste sur l’honneur qu’il n’a escroqué personne et que, c’est à tort qu’on veut impliquer le Ministre Pascal Bodjona dans cette affaire. Si on était dans un véritable Etat de droit, Bertin Agba devrait, après cette audition, être libéré purement et simplement. On attend ainsi la suite à donner à ce dossier que beaucoup de juristes et avocats assermentés traitent de vide.
 
Amou