Le sujet est devenu viral sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Un photographe, en plein exercice de sa fonction lors d’une messe de mariage, a été chassé de la cathédrale Notre-Dame de miséricorde de Cotonou par le curé, père Antoine Mètin, à cause sa coiffure à l’allure de dreadlocks qu’il portait sur la tête. Face à la polémique suscitée par l’affaire, il s’est expliqué dans un entretien accordé « La Croix africa ».

On en sait désormais un peu plus sur le renvoi du photographe Prosper Houéssou de la cathédrale Notre-Dame de miséricorde de Cotonou. Selon son récit, il a été invité pour assurer la couverture photo d’une célébration de mariage. Mais il n’a pas pu aller au bout de son travail. « J’ai voulu exercer mon métier, ce métier que j’exerce pour nourrir ma famille et un prêtre m’en a empêché », a-t-il confié au média catholique.

Il m’a empêché de faire mon boulot en disant que je ne suis pas le bienvenu dans la maison du créateur à cause de mes cheveux. Ça m’a vraiment touché et je lui ai posé une question : suis-je donc le diable ?

Prosper Houéssou

Donnant sa part de vérité, le père Antoine Mètin a été un plus explicite sur les circonstances de l’incident. Selon ses explications, le jeune photographe n’aurait pas respecté les exigences internes de l’église adaptée à ce type de célébration. « Les futurs mariés de ce jour auraient sollicité un photographe qui s’est fait accompagner d’un certain Prosper Houéssou que nous ne connaissons pas personnellement. Vu son look, nous avons signifié au futur marié que son invité ne pourrait déambuler dans l’église », a-t-il expliqué.

Selon les dires de l’homme de Dieu, un autre photographe a été aussi rappelé à l’ordre conformément la réglementation interne de la paroisse. « Pendant la célébration, vu tous les mouvements intempestifs du reporter en activité –celui qui était entré à l’église– nous avons dû lui demander de s’asseoir lui aussi pour écouter la parole de Dieu », a-t-il confié à « La Croix africa ».

Faire respecter la discipline

Pour le père Antoine Mètin, il a juste pris ses responsabilités pour faire régner la discipline dans la maison du seigneur. « Chaque milieu, explique le curé, a ses exigences. Un code vestimentaire peut être rigoureusement exigé selon l’événement qui rassemble et le milieu où il se déroule », rapporte le média.

Après plusieurs expériences et efforts infructueux pour discipliner les prises d’images à l’église, depuis plus de cinq ans, notre paroisse a retenu d’éviter, au cours des célébrations, toute tenue extravagante susceptible de distraire.

Père Antoine Mètin

Selon le curé, le photographe, avec son look, serait resté tranquillement assis que sa présence n’aurait pas dérangé. « C’est le Christ l’unique centre d’attention de toute liturgie catholique et les fidèles rassemblés ont besoin d’un certain cadre pour se recueillir et vivre la liturgie. Il est de la responsabilité du curé de le leur garantir », a indiqué le curé.

Avec beninwebtv

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