Presque en une semaine, le gouvernement a instauré la taxe sur les véhicules à moteur (Tvm) augmenté de l’ordre de 65 % les frais de péage et prorogé l’état d’urgence. Pour l’état d’urgence, ça signifie encore que les véhicules de transport commerciaux sont limités à la moitié de leurs capacités habituelles.

Et on décrète ces trois mesures dans la même semaine. Je ne comprends pas ceux qui conseillent notre président mais j’ai parfois l’impression que certains font exprès pour que le pays s’embrase.

Le pire (le plus pire, lol) c’est que ça se passe dans la semaine où l’affaire Adjakly/petrogate connaît un rebondissement phénoménal. Le rapport de l’inspection général des finances rendu public, s’il est authentique, fait mention quand même de 476 milliards de francs détournés. Pour l’entretien routier, on nous dit que le gouvernement a besoin de 30 milliards pour entretenir les routes, mais n’en mobilise que 17, donc il manque 13 milliards au compte. Et c’est le bas peuple qui va le payer aux péages alors que certains circulent avec 476 milliards sans s’inquiéter. Il n’y a aucune justice en ça. Nous avons déjà interpellé le premier ministre sur cette question.

Pour le moment, la baraque tient. Mais c’est trompeur. Comme il est dit dans la bible, nul ne connaît ni le jour, ni l’heure. Si nôtre gouvernement ne fait pas preuve de plus d’empathie, d’une meilleure communication, de pédagogie, un de ces jours, notre cohésion nationale va s’écrouler comme un château de cartes. Brutalement. Et ceci, non pas pour des revendications politiques, mais parce que la résilience aurait cédé. Les sentiments auraient trop duré et une partie du peuple aurait l’impression qu’elle n’a plus rien à perdre. Déjà, rien que le gari est à 1500 f. Attention.

Juxtaposer ces trois décisions est une erreur de timing. Ne pas mieux expliquer les raisons de l’augmentation des frais de péage est une erreur de communication. Nous devons pouvoir avoir l’impression que notre gouvernement pense à nous et se met à notre place. Ces deux dernières semaines, ce n’est pas l’impression qu’on en tire.

Gerry

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