La Conférence des Evêques du Togo (CET) suit de près la situation sociopolitique du pays, marquée surtout par des assassinats non élucidés ces dernières semaines. Les Evêques se disent inquiets du climat d’insécurité qui règne dans le pays.

Des assassinats, le Togo en a beaucoup connu ces derniers temps. Le dernier en date reste ce jeune laveur de voiture, Mohamed qui a été froidement abattu le mardi 21 mai dernier à Avédji (Lomé) en plein jour, par un militaire. « Les Evêques sont vivement préoccupés et inquiets du climat d’insécurité qui règne actuellement dans notre pays, avec son cortège de morts, de veuves, d’orphelins et de misère », indique un communiqué de la CET, suite à sa deuxième session ordinaire de l’année.

Les Evêques poursuivent : « Les assassinats de ces derniers mois tirent la sonnette d’alarme sur la gravité de la situation. Aucune catégorie sociale ne semble épargnée : depuis ce père de famille froidement abattu dans la nuit du 22 au 23 avril 2020 à Adakpamé, à deux pas de sa maison, jusqu’au Lieutenant-Colonel, Commandant de la Brigade d’Intervention Rapide (BIR), lâchement assassiné dans son bureau dans la nuit du 3 au 4 mai 2020, en passant par ce jeune laveur de voitures, tué en plein jour, le 21 mai 2020 dans une rue de notre capitale à Avédji par des forces de sécurité et de défense, pour ne citer que ces derniers cas en date. Tous ces meurtres et autres formes de violences montrent qu’aucun Togolais, quel que soient son rang et lieu où il se trouve, n’est vraiment en sécurité ».

Ces responsables de l’Eglise Catholique au Togo constatent malheureusement que la situation s’aggrave par le fait que les auteurs de ces actes répréhensibles, souvent bien connus, jouissent d’une impunité criarde. Ils « agissent parfois à visage découvert, et par des pressions psychologiques et morales parfois infligées aux parents et aux proches des victimes, ainsi que par des tentatives de corruption pour leur faire accepter l’inacceptable ».

Après avoir exprimé leur compassion aux victimes de toutes ces violences et injustices, présenter leurs sincères condoléances aux familles éplorées et prié pour le repos des âmes de tous les « fils et filles violemment arrachés à notre affection », les Evêques du Togo ont demandé à ce que les auteurs de ces actes ignobles soient traduits en justice.

« Les Evêques du Togo profondément indignés, dénoncent et condamnent avec la plus grande fermeté cette façon cynique et opaque de procéder en jouant avec ce que l’homme a de plus sacré : la vie. Ils appellent à la cessation immédiate et sans délai de ces crimes », ont-ils lancé, avant de demander que les enquêtes annoncées aboutissent rapidement, afin que les auteurs soient punis conformément à la loi.

Avec icilome

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