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Les auteurs directs pas devant les juges avant quelques mois

« Mes éléments ont commis des fautes graves, je suis moralement responsable », a reconnu mardi dernier le Col Yark Darmehame, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, lors d’une conférence de presse qu’il a organisée pour faire la lumière sur les assassinats de Dapaong. « En évoquant sa responsabilité », l’homme n’est pas allé plus loin pour expliquer les implications de sa propre responsabilité dans cette affaire. Mais il écarte catégoriquement l’éventualité de sa démission, se contentant d’annoncer que le (ou les) élément(s) sera (ont) sanctionné(s) à la mesure de la faute commise.

Pour l’instant, trois fonctionnaires de Police ainsi que le commandant de l’unité seraient mis aux arrêts de rigueur, à en croire le ministre de la Sécurité. « L’auteur du tir mortel sera traduit en Justice conformément à la procédure en vigueur », promet-il. Mais qu’est-ce qu’il risque? Selon les informations, il fera d’abord face à une commission qui sera mise en place au sein du corps et qui déterminera les sanctions administratives à lui infliger. Ce sera essentiellement une mise en taule pour trois mois. Il sera exclu de l’armée et ensuite mis à la disposition du Parquet. C’est alors que la procédure judiciaire sera entamée pour déboucher éventuellement sur un procès et une incarcération.

En dehors de l’auteur ou des auteurs directs des crimes, on ne sait pas ce que risquent les autres agents mis aux arrêts et leur hiérarchie, Yark Darmehame y compris.

Maxime DOMEGNI

L’Alternative Togo

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