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Au Togo, certains acteurs politiques semblent ne pas être au parfum de la réalité qu’après la dernière présidentielle. Lorsqu’il s’agissait de la participation de l’opposition à la compétition électorale de 2015, bon nombre de Togolais ont tiré la sonnette d’alarme comme quoi, les élections au Togo sont sans enjeu. Nonobstant cet avertissement, certains leaders de l’opposition y ont pris part. C’est leur choix.
 
Curieusement, ces derniers, à l’instar de Pascal Adokou (photo) de la CDPA membre du participationniste CAP2015, annoncent à qui veut les entendre que « le pouvoir d’Etat n’est pas en jeu au Togo. Tous les Togolais ont conscience que le pouvoir d’Etat n’est pas en jeu. » Tout se passe comme si les rôles sont inversés. Au lieu qu’un leader soit l’éclaireur du peuple et voit au-delà de la perception populaire, c’est plutôt la population qui l’instruit en annonçant à l’avance ce qui va se passer. Après tant d’années de combat sans succès, Pascal Adokou de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA) fait savoir que le CAP2015 est allé à la présidentielle de 2015 pour confirmer au peuple que « le pouvoir d’Etat n’est pas en jeu au Togo » ; alors que la population est au parfum de la réalité avant cette comédie d’élection. D’ailleurs, en soutenant cette affirmation, il est en contradiction avec les autres membres du CAP2015 qui ont rassuré mordicus qu’ils vont à cette élection pour un changement évident et non tester la bonne foi du pouvoir.
 
Du coup, ceux qui ne sont pas des participationnistes sont taxés de vouloir maintenir le statu quo. Aujourd’hui, non seulement le pouvoir n’a pas changé de camp comme le soutenait CAP2015, mais des gens ne sont pas étonnés des résultats qui confirment d’ailleurs leur perception de la politique togolaise. Comme le dirait le commun des mortels, les participationnistes à la présidentielle de 2015 dans le but d’un changement de régime sont venus trop tard dans un monde trop vieux.
 
Pire, il informe que « cela fait 25 ans au moins qu’on fait cette expérience de combat de manière officielle. Au niveau de la CDPA, ce n’est pas 25 ans. Elle est née dans la clandestinité plus tôt. Nous l’avons payé cher. Et l’aboutissement est le 5 octobre 1990. A partir de cette date, nous pensons que le Togo a démarré le processus de démocratisation. Après tant d’année de combat, c’est le statu quo. » Malgré cette lutte de longue date, c’est après cette dernière présidentielle que ces leaders de premières heures se rendent compte de la réalité du pouvoir au Togo. Dommage !
 
source Emergence Togo
 

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