Tino Agbelenko Doglo, l’un des 2 Togolais dont le jugement pour ‘outrage au chef de l’Etat et appel à la révolte de l’armée’ a déclenché les mouvements du 5 octobre 1990, une date importante dans l’avènement du processus de démocratisation au Togo, a donné ce mercredi à Lomé, une conférence de témoignage et de rappel de ladite date.
A travers cet événement, ce Togolais de la diaspora dit vouloir rafraîchir la mémoire et repréciser le cadre et les faits et rappeler à la jeunesse togolaise, l’engagement central qui doit être le sien dans un pays où presque 30 ans après, rien n’a changé et où l’histoire se répète.
« Au moment où l’histoire se répète, nous devons déblayer le terrain et restituer les faits tels qu’ils se sont passés. Le 5 octobre 1990 est l’éclosion d’un processus, la mise à jour d’un travail de fond qui a été minutieusement et courageusement préparé par un certain nombre de jeunes Togolais. C’est l’aboutissement d’un engagement patriotique de jeunes Togolais qui sont pour la plupart des étudiants », a lancé celui qui était à l’époque, un employé de commerce à la Société générale du Golfe de Guinée (S3G).
Selon lui, le Togo n’a pas connu un changement ‘significatif’ qui pourrait lui permettre d’entrer dans une ère de démocratie. « Le Togo reste un pays dictatorial. La situation de notre pays n’a pas changé. Nous sommes dans un statu quo. Une seule famille ne peut pas jouir des ressources du pays ad vitam aeternam. C’est pourquoi nous disons que Faure Gnassingbé ne doit pas faire un 4ème mandat », a laissé entendre le camarade de feu Hilaire Dossouvi Logo.
Il a décrit de fond en comble comment ils ont travaillé dans la discrétion jusqu’à la distribution des tracts et appelé la jeunesse togolaise à lire les ‘écrits des combattants’ pour se frayer son chemin.
A cette conférence, on peut noter la présence de plusieurs Togolais curieux et des responsables de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA) dont Brigitte Adjamagbo Johnson, la secrétaire générale.
Selon la coordinatrice de la coalition des 14 partis politiques de l’opposition togolaise en lutte contre le pouvoir de Faure Gnassingbé, l’événement marquera le chemin de la victoire que l’opposition veut arracher pour le peuple togolais.
« Face à l’incertitude et à la marge de pauvreté, les jeunes dès qu’ils ont une opportunité, refusent de s’engager dans la lutte. C’est un devoir de combattre ce régime, même quand on est aisé », a-t-elle déclaré.
Pour information, certains de ces jeunes togolais qui ont été au cœur de la lutte pour la démocratisation du pays et pour l’avènement du respect des droits de l’homme sont encore en vie. On peut citer pêle-mêle, Kossi Efoui (écrivain) et Firmin Yovodevi, tous à l’étranger.
 
Global actu
 

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