Le DEA appelé au secours
 
Sauf imprévu de dernière heure, le procès du député KPATCHA et ses coaccusés va s’ouvrir le vendredi prochain. C’est ce qu’on annonce de sources proches du dossier.

Au total, ils seront 31 sur le banc des accusés. On rappellera que c’est le 12 Avril 2009 que le domicile du député Kpatcha à Kélégougan a été soumis à des tirs nourris d’un commando dirigé par le colonel KHADANGA de la FIR.

 

L’opération Base arrière 3 qui devait mettre fin à la vie du député de la Kozah a été évitée de justesse grâce à l’arrivée des blindés de Rock GNASSINGBE. A l’issue d’une confusion juridico-politique, le député Kpatcha a été arrêté le 15 avril 2009 devant l’ambassade des USA et gardé au secret avec ses coaccusés. Arrêté sur le chef d’accusation de flagrant délit, le procès s’ouvre deux ans et quatre mois après dans une confusion totale puisque jusqu’ici aucune procédure n’a été respectée. L’opinion attend de voir si au moins l’immunité parlementaire du député sera levée avant le jugement.

 

Le DEA au secours
 
A la veille du procès, une curieuse information attribuée au DEA américain circule sur la toile selon laquelle l’organisme américain de lutte contre le trafic de drogue n’a pas arrêté son souhait de poursuivre le député Kpatcha. Si cette info est avérée, ce serait une intrusion scandaleuse dans un procès fratricide. Si poursuite contre Kpatcha dans le trafic de drogues il y a, on est pressé de connaitre ses coaccusés. C’est lamentable que des gens extérieurs se mêlent d’une affaire qui ne les concerne pas.

 

Il y a de cela quelques années, les Américains avaient transmis une note diplomatique au ministère togolais des Affaires Etrangères avec une liste des personnes soupçonnées de trafic de drogue. A notre connaissance, sur cette liste ne figurait pas le député Kpatcha. Mieux après, l’arrestation du député Kpatcha, le trafic de drogue a été révélé dans le pays et des noms ont été cités jusqu’au plus haut du sommet de l’Etat. Ceux-ci figureront-ils sur la liste des personnes à poursuivre par le DEA ? Pourquoi le DEA a attendu l’ouverture du procès pour donner son information ? Est-ce pour influencer le cours du procès ?

 

Dans tous les cas, l’intrusion du DEA, si cela se confirmait, est mal venue dans un procès politico-juridico-familial et montre à quel point tout est entrepris pour enfoncer le député Kpatcha à défaut de fournir des preuves crédibles. Le procès de la honte promet et prend l’allure d’un procès du siècle en République Démocratique du Gondouana.
 
Kao Victoire