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Affaire des soldats ivoiriens arrêtés au Mali : A question fausse, réponse naturellement fausse !

Affaire des soldats ivoiriens arrêtés au Mali : A question fausse, réponse naturellement fausse !

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Il est particulièrement amusant de voir avec quelle maladresse, le journaliste de TV5, Marc Perelman a posé dimanche la question à Antonio Guterres au sujet de 46 militaires ivoiriens encore en détention au Mali.

Est-ce pour vous ce sont des mercenaires ? Une question pareille, posée à un diplomate, qui n’est pas magistrat en charge du dossier des 46 militaires, ni avocat de l’État malien, ni accusateur ou même accusé, va immanquablement donner lieu à une réponse fausse.

La raison en est simple et elle porte sur la compétence et la légitimité de son auteur. Guterres n’a ni qualité ni compétence pour se prononcer sur le qualificatif juridique à donner à ces militaires.

Cela dit, tout professionnel du journalisme peut aisément déceler le but visé par le journaliste interviewer, pousser l’interlocuteur à donner la réponse que lui, il veut.

En tout état de cause, le SG des nations-unies aurait pu, en bon diplomate averti, rappeler qu’il n’est pas habilité à se prononcer sur ce qualitatif avant de décliner les actions entreprises en vue de la libération effective de ces soldats.

Ne l’ayant pas fait, il a prêté le flanc à toutes les formes actuelles de réactions, puisqu’il a pris le risque de répondre par la négative, sans avoir les éléments pertinents pour soutenir sa réponse. Ils ne sont pas des mercenaires, soyons d’accord, mais pourquoi

ne le sont-ils pas?

Il n’a donné aucune réponse, à part surfer sur des émotions qui consistent à négocier avec les autorités maliennes. C’est incohérent comme raisonnement, car avant de développer cette conviction que ces militaires ne sont pas des mercenaires, il a fallu, au moins pour lui, rassembler un certain nombre d’éléments convaincants qu’il se devait naturellement d’évoquer, en renfort à son affirmation, qui au bout de compte devient gratuite.

 Ceci est d’autant plus vrai que les services onusiens dont il est le patron, avaient, à travers leur note verbale, reconnu dans cette affaire, des dysfonctionnements qu’ils allaient chercher à comprendre en vue de les remédier. Ces dysfonctionnements ont-ils finalement été compris et corrigés ou pas ?

Si oui, pourquoi ne les a-t-on pas mis à la place publique surtout que le sujet est la cause principale de la brûlure politique et diplomatique actuelle entre les deux pays?

Voilà là où tout esprit objectif attend monsieur le SG des Nations-Unies. Les émotions dans un raisonnement démonstratif inhibe malheureusement le champ de manifestation de l’intelligence humaine.

Et quand un intellectuel de la trempe de Guterres tombe dans un tel piège, on comprend aisément l’embarras qui le ronge de l’intérieur, puisque les Nations-Unies avaient ouvertement manqué de reconnaître ses militaires ivoiriens comme faisant partie des 609 NSE exerçant présentement sous leur coupole au Mali.

Luc Abaki