Le recensement en vue des élections législatives à venir a démarré ce vendredi dans le Nord du Togo. Mais dans quelle condition la suite du processus sera conduite aussi bien au sein de la CENI que des partis politiques ? La question mérite d’être posée dans la mesure où certains partis politiques surtout de l’opposition contestataire ont leurs leaders qui sont inculpés dans le cadre d’une affaire d’incendie qui a secoué le Togo au mois de janvier dernier. Et comme le dit si bien le président du NET (Nouvel Engagement Togolais), Gerry Taama, reçu ce vendredi matin par nos confrères de Victoire fm, cette affaire et la façon dont elle est conduite sont « en train de compliquer davantage l’esprit d’apaisement que nous avons dans le pays, ils sont en train de compliquer davantage les élections qui arrivent ».
Il se justifie par le fait que « parmi les gens qui ont été inculpés dans ce dossier, que ce soit le président d’OBUTS, M Agbéyomé qui est sorti avec une simple interdiction de sortir du pays, les trois avocats défenseurs et leaders du CST qui ont été aussi inculpés avec une simple interdiction de sortir du pays, et assez curieusement M. Jean Pierre Fabre et M. Abass Kaboua qui sont inculpés avec une interdiction de sortir de la ville de Lomé », ne disposent pas forcément de la liberté essentielle pour conduire une campagne de leurs partis politiques, du moins pour les leaders politiques du groupe.
« Comment est-ce-que vous voulez pour des leaders politiques qui sont supposés préparer une élection, vous les interdisez de sortir de la capitale », interroge-t-il. Et ensuite, continue le leader du NET, tout convaincu, « ne nous trompons pas aujourd’hui, la question des incendies est devenue un sujet politique, parce que d’une part, les gens du pouvoir disent que c’est l’opposition qui a brûlé, c’est l’opposition qui est pyromane, et de l’opposition aussi, les gens disent que l’on voulait savoir la responsabilité des personnes qui ont été chargées de la sécurité du grand marché ».
Enfin donc fait constater Gerry Taama, « empêcher une partie de pouvoir sur le plan politique s’exprimer sur un sujet qui devient politique et qui fera l’objet de la campagne est quelque peu injuste ».
Pour assainir un peu plus le climat autour de ce scrutin, le patron du NET « demande à ce que l’on tienne le procès le plus rapidement possible, avant les élections », ceci afin de permettre aux responsables politiques qui seraient impliqués puissent prouver leur innocence.
G.K, Lomé
Source : | Telegramme228