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Incitation à la révolte de l’armée, voilà ce qui est reproché au Commandant Olivier Amah Poko (photo), ancien gendarme ayant exercé au sein du Service de recherche et d’investigation (SRI), service de renseignement dépendant de la gendarmerie togolaise.
 
Ce natif de Pya dans la Kozah (420 km au nord de Lomé) tout comme Faure Gnassingbé, fonde en 2011, l’Association des victimes de la torture au Togo (ASVITO) après une expérience carcérale qu’il présentera lui-même comme « particulièrement difficile ». Arrêté en 2009 avec une trentaine de personnalités civiles et militaires, Olivier Amah Poko est accusé d’« atteinte à la sûreté de l’État » dans l’affaire Kpatcha Gnassingbé, du nom de ce demi-frère du président Faure Gnassingbé, accusé d’avoir planifié le renversement des institutions de la république.
 
Dimanche 26 mai 2013, l’ancien officier des Forces armées togolaises (FAT) déclare avoir reçu la visite d’un groupe de gendarmes porteurs d’un message du Capitaine Akakpo de la SRI à se présenter le lendemain pour affaire le concernant. Accompagné de ses avocats Mes Jil-Benoît Afangbédji et Claude Amégan, cet officier devenu un farouche défenseur des droits de l’Homme et membre du Collectif Sauvons le Togo (CST) se rend ce lundi à la gendarmerie. Il sera ensuite conduit devant un juge qui décide de le garder afin de l’écouter sur l’affaire au fond.
 
Le président de l’ASVITO interviewé par radio Légende FM et le site Koaci.com en fin de semaine dernière émettait le vœu de voir les forces armées du Togo prendre leur responsabilité vis-à-vis de la situation actuelle qui a court dans le pays. « La situation actuelle est pratiquement similaire à celle que le Togo a connue en 1966 où le pays était au bord de la guerre civile. À l’époque, c’est le père de l’actuel Président de la République, le Général GNASSINGBE Eyadema qui était le Chef d’État-major des Forces armées Togolaises (FAT). Les officiers supérieurs d’alors se sont réunis vue la situation et pour eux la démission du Président de la République Grunitzky était la solution. À la tête d’une délégation, le Général GNASSINGBE Eyadema est allé proposer au Président de la République d’alors de quitter le pouvoir, comme seule solution pour décrisper l’atmosphère politique et sans complaisance, Grunitzky a démissionné. Aujourd’hui, la communauté internationale demande à tous les acteurs politiques de notre pays d’aller à un dialogue inclusif et sincère, le pouvoir s’entête, le front social est en ébullition, je pense que le moment est venu pour que l’armée récidive comme en 1966, si elle n’est pas partisane. Elle doit demander au Président de la République d’ouvrir un dialogue, ou de démissionner pour que le vote des Togolais soit respecté et que celui qui sera désigné par les Togolais puisse diriger le pays dans la légitimité. Je ne leur demande pas d’aller faire un coup d’État, mais d’aller exprimer courageusement leur point de vue réel sur la situation politique pour qu’elle se décante une bonne fois pour toutes et pour que le pays prenne enfin son envol de développement », disait l’homme qui est actuellement entre les mains de la justice en vue, dit-on, de s’expliquer sur cette déclaration.
 
Olivier A.
 

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