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Mercredi dernier en conseil des ministres, le gouvernement avec à sa tête Faure Gnassingbé, a pris acte des fraudes qui se seraient déroulées lors du dernier baccalauréat. Comme mesures prises, le conseil de discipline a proposé l’annulation pure et simple du Bac II pour certains candidats, avec suspension d’un à trois ans à passer ledit examen pour d’autres. Mais la question qui se pose est de savoir pourquoi Faure Gnassingbé, chef de l’Etat, n’avait rien dit en 2014 lorsque des commissaires, des officiers de police et des gardiens de la Paix avaient été frauduleusement admis au concours de la Police nationale. Vous avez dit deux poids deux mesures ? Rien à y redire.
 
Mercredi 28 octobre en conseil des ministres, les Togolais ont été surpris que des fraudes constatées lors du baccalauréat 2015 soient mises à l’ordre du jour, quatre mois après que les épreuves ont été passées et les résultats proclamés. Que recherche ce regroupement de ministres avec à sa tête Sélom klassou et Faure Gnassingbé ?
 
« La deuxième communication présentée au Conseil est relative aux fraudes enregistrées à l’examen du BAC-II  2015. Il ressort de cet exposé que des fraudes ont été signalées dans deux centres d’examen de Lomé, à savoir le Collège Saint Joseph et le Lycée technique d’Adidogomé. Les fraudes constatées ont trait à des échanges d’épreuves, à la possession de documents compromettants ou de téléphones portables pendant les épreuves. Au total 38 candidats  provenant de 7 établissements scolaires et deux candidats libres ont été mis en cause. Après délibérations, le Conseil de discipline qui s’est réuni le 17 septembre 2015 a proposé contre les fautifs, diverses sanctions qui vont de l’annulation pure et simple du BAC II pour certains candidats à l’annulation avec suspension de un à trois ans pour d’autres de passer ledit examen. Ces sanctions ont été entérinées par le Conseil de discipline le 8 octobre 2015. Le Président de la République a saisi l’occasion pour féliciter le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche pour sa vigilance et a salué la rigueur dont a fait preuve le Conseil de discipline », a lu le ministre Guy Madjé Lorenzo. Les faits sont têtus et risquent d’éclabousser ceux qui ne portent pas de gants avant de les poser. Les autorités togolaises seraient-elles devenues si partiales au point d’appliquer la politique de deux poids deux mesures sans discernement ?
 
Nous avons encore souvenance qu’en mars 2014, Liberté avait créé l’actualité suite aux résultats du concours de la Police nationale. C’était dans ses parutions des 10 et 11 mars 2014. Au total 43 candidats avaient été déclarés admis sans avoir été admissibles. Parmi eux, 02 commissaires, 08 officiers de Police et 33 gardiens de la Paix. Après les tentatives d’étouffer le poussin dans l’œuf, une opération de repêchage a rappelé une soixantaine de nouveaux admis. Mais là encore, 02 faux admis s’étaient encore glissés dans le lot. Faure Gnassingbé ne pouvait pas dire qu’il n’en a rien su. Mais quelle a été sa réaction ? Un silence retentissant comme pour dire qu’il n’avait que faire du travail de fourmi effectué par le journal. Aujourd’hui, il a suffi que certains brandissent des cas de fraudes au Bac pour que le chef de l’Etat donne l’impression d’être soucieux de la transparence dans les affaires du pays.
 
Il y a peu de temps qu’un concours au sein du ministère de la Communication a rendu ses résultats. Sur environ 150 admis, 103 sont des pigistes. Il était dit que le concours était prévu pour ceux-là, mais pour donner le change, on a accepté des volontaires dont certains retourneront très bientôt au chômage, le délai de leur stage étant arrivé à terme. Mais chose curieuse, des volontaires cumulant deux ans d’ancienneté ont brillamment réussi pendant que ceux en fin de contrat ont lamentablement « échoué ». Les responsables d’ATOP et Radio Lomé savent très bien ce qui s’est passé. Certains se sont vu recommander des candidats à faire passer. Personne n’a trouvé qu’il y a eu fraude.
 
Qu’on veuille sanctionner des candidats indélicats à un examen, est une très bonne chose. Mais lorsqu’il n’y a pas de jurisprudence dans ce sens, comme le chante si bien la Gabonaise Patience Dabany, « il y a problème ». Cela s’appelle « deux poids deux mesures ».
 
Une épée de Damoclès semble suspendue au-dessus de la tête des journaux critiques ces temps-ci alors même qu’un conseil des ministres enjoint les responsables des services publics de permettre un accès plus facile à l’information. Le Vice-président américain John Terry a invité les médias à publier ce qu’ils savent comme étant vrai. Depuis la publication de la liste des 43 faux admis, aucun démenti n’a été apporté. Ci-joint cette liste.
 
 
Abbé Faria

N° d’ordre N° mle Nom Prénoms
Commissaires
1 46 Edjeou Essolakina
2 123 Yiguiba Mamoudou
Officiers de police
3 4 Adagla Monti miwonovi
4 46 Baragou Alilima dissirama
5 52 Biao-kpekpasse Katchimou
6 56 Boukari Abdoul djalil
7 76 Guetaba Bahema
8 91 Kolani Bily
9 107 Lare Naguenangue
10 116 M’dakena Bawena noelline
Gardiens de la paix
11 20 Adjaa Assanwe
12 23 Adjelekou Toi mazinebe
13 64 Agouna Atamao mousbaou
14 77 Akezi Kemealou abide
15 84 Akondo Essofa
16 96 Aliou Mofadalou
17 121 Ankou Yaovi
18 166 Babanam Essohanam
19 205 Biam Yawovi elom
20 212 Biwadame Yempabe
21 222 Bolpi Bidifrimi
22 230 Boukine Damparou
23 258 Djato Mignoame
24 261 Djoire Lari
25 271 Douti Daman
26 294 Folly Komi augustin
27 297 Fombi Atsou f.
28 365 Kassa Nantieb
29 391 Koinzi Tomdei wiyao
30 430 Kondeko Yawo
31 459 Kpeli Akedouwe
32 477 Lamboni Djoumbonpo
33 505 Manyabite Daboïbe
34 545 Naykpagah Basoguena
35 585 Pali Badjakoma
36 614 Sambiani Boukari layiane
37 645 Sossouga Komlan lebenin
38 669 Tatchou Binelike
39 672 Tchafaram Assimiou
40 678 Tchalim Atehezi
41 680 Tchalim Essoyomewe
42 710 Tibe Batchrim
43 730 Tsolenyanu Yaovi nulanyo

 
source : Liberté Togo
 

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