ekpessosso_2015


Le peuple guin malgré les altercations, les tiraillements jusqu’à la dernière minute ont sacrifié à la tradition de la prise de pierre sacrée pour ouvrir l’année hier jeudi. Et pour une prise de la pierre s’en était une.
 
Alors que ces retrouvailles doivent être des moments détendus, ce fut sous haute surveillance sécuritaire que la cérémonie qui a été finalement observée. Et tout portait à croire que cet accompagnement forcé des autorités du pays a été annoncé implicitement par le communiqué de la soirée de mercredi qui appelait déjà les uns et les autres à faire privilégier la cohésion sociale au sein du peuple guin.
 
Et comme cerise sur le gâteau, la pierre a aussi pris sa position de par sa couleur. Et quelle position encore ? Une position qui est très décriée par certains guins. En fait la pierre est de couleur bleue turquin. Une couleur finalement jumelle à celle du Parti politique UNIR du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé. « La pierre qu’ils ont prise ne correspond à rien. Depuis quand-a-t-on vue cette pierre bleu UNIR en pays guin ? », s’est interrogé un natif des Lacs qui de mémoire d’homme dit n’avoir jamais entendu parlé. Une autre encore veut se laisser aller à la thèse selon laquelle, « cette pierre, elle n’est plus sacrée ». Vrai ou faut ? Seuls les prêtres qui ont pris la pierre et les adeptes des 41 divinités de ce pays pourront nous situer. Surtout que l’on a du mal à comprendre que des gens qui jusqu’à la dernière seconde de la prise de la pierre se déchiraient, deviennent subitement à travers le message accompagnant la pierre bleu turquoise, des chantres d’un appel à l’union, la réconciliation, et la solidarité.
 
Connaissaient-ils déjà ces mots avant de se déchirer depuis déjà une dizaine d’année à l’approche de chaque édition de la prise de la pierre qu’ils disent avoir hérité de leurs ancêtres ? That is the question.
source : Pacôme S., Lomé (T228)
 

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