Plus de trois semaines après les événements du 15 septembre 2012 au quartier Adéwui, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Colonel Yark Damehane se prononce officiellement sur la situation et promet de situer les responsabilités et de « punir » les coupables.
 
Cette promesse a été faite ce jeudi par l’ancien Directeur général de la gendarmerie togolaise au cours d’une rencontre avec la presse tenue à son cabinet à Lomé. Lors de cette sortie médiatique consacrée aux questions de violences constatées au cours de certaines manifestations des partis de l’opposition, le locataire de la rue de l’OCAM a invité les premiers responsables de l’Alliance nationale pour le changement (ANC, opposition) à surseoir à leur projet de manifestation du 13 octobre prochain, manifestation prévue pour démarrer à partir du quartier Adéwui, endroit réputé « acquis » au pouvoir.
 
« Pour nous, chercher à retourner à Adéwui, c’est chercher à sacrifier leurs militants », a indiqué le Colonel Yark pour qui, les responsables de l’opposition devraient « attendre que l’enquête ouverte soit bouclée et les responsabilités situées » avant tout projet de manifestation à partir du quartier Adéwui à Lomé. « Quand on me dit que la marche va démarrer à Adéwui et on me demande de prendre mes responsabilités, cela signifie qu’on me dit qu’il faut que j’interdise la manifestation afin d’éviter ce qui s’était passé la dernière fois (le 15 septembre 2012, NDLR) à Adéwui. Nous avons appris qu’ils ont demandé à leurs militants de s’armer. Nous devons alors prendre les dispositions pour éviter un bain de sang. S’ils veulent partir du rond point du Trésor, nous allons les encadrer, mais pas à partir d’Adéwui. S’il y a un problème il faut cherche à résoudre le problème, il ne faut pas qu’on cherche à résoudre des problèmes par des problèmes. Au moment venu nous allons boucler la zone et s’ils veulent qu’on les accompagne à partir de Tokoin Trésor il n’y aura pas de problème », a insisté le ministre Yark Damehane.
 
Le 15 septembre dernier, en marge d’une manifestation publique du CST, des hommes armés de manchettes, de bâtons cloutés, de haches et d’autres armes blanches avaient empêché les manifestants de démarrer leur marche à partir du quartier Adéwui, occasionnant des blessés et des dégâts matériels. Après cet incident, les partis membres du collectif sauvons le Togo avaient toujours insisté afin de reprendre leur manifestation avortée, pour, soutiennent-ils, « jouir pleinement » du droit à la liberté de manifestation reconnu à tout le monde par la constitution.
 
Olivier A.
 
afreepress
 

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