LOME, 30 mai (Xinhua) — Le président en exercice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, a relevé lundi l’urgence pour les pays membres de l’Union à tirer leçon des soubresauts actuels à travers le monde pour resserrer leurs rangs afin de mieux gérer collectivement les défis communs de ce regroupement de huit pays.
 
« Les soubresauts qui secouent le monde aujourd’hui nous impose, en effet, de resserrer nos rangs au sein de l’Uemoa afin de mieux gérer collectivement les défis auxquels nous sommes confrontés », a déclaré Faure Gnassingbé à l’ouverture de la session extraordinaire de la conférence des chefs d’Eta et de gouvernement de cette Union.
 
Il s’est dit convaincu que c’est le seul moyen d’améliorer durablement les performances économiques et de créer des conditions nécessaires à l’épanouissement des populations de cette Union.
 
Cela doit se traduire par l’unification des marchés intérieurs et la mise en place des politiques sectorielles dans notamment les domaines de l’agriculture, des infrastructures, de l’énergie et du commerce.
 
Faure Gnassingbé ajoute également la nécessité pour les pays membres d’améliorer le taux de mise en oeuvre de leurs politiques sectorielles.
 
Dans cette perspective, le président togolais relève, par rapport à la monnaie commune, que pour que le francs CFA continue de jouer pleinement un rôle de ciment de l’intégration, les Etats membres doivent « pérenniser la cohérence et l’efficacité » des politiques économiques nationales.
 
Il a touché un volet essentiel à l’ordre du jour du Sommet, la question de sécurité, rappelant que la paix est le premier facteur de développement pour les pays.
 
« C’est aussi le préalable pour une intégration réussie au sein de l’Uemoa », a-t-il précisé, avertissant : « Les objectifs stratégiques que nous nous sommes fixés resteront lettre mortes si notre espace communautaire ne bénéficie pas d’un climat apaisé et sécurisé ».
 
« Les crises successives auxquelles notre Union a été confrontée ces dernières mois pose, à cet effet, des questions nouvelles sur notre devenir commun », a fait noter Faure Gnassingbé devant ces paires du Mali, du Sénégal, du Bénin, du Burkina Faso, du Niger et de la Côte d’Ivoire.
 
Porté à la tête de cette Union janvier dernier, Gnassingbé a indiqué qu’il « assume avec engagement et détermination » les responsabilités qui lui ont été confiées.
 
Toutefois, il a rendu hommage à son prédécesseur Ahmadou Toumani Touré du Mali pour son dévouement et la manière remarquable dont il a dirigé l’Union dans un « contexte particulièrement difficile ». Selon le président en exercice de l’Uemoa, depuis le début de l’année ce regroupement communautaire a dû faire face à des défis éprouvants dans un contexte international mouvementé avec notamment des questions de changement climatique, de crises alimentaire et énergétique.
 
Il a fait cas de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, faisant noter que « c’est de loin l’événement qui a le plus marqué et bouleversé la vie de l’union au cours des derniers mois ».
 
A cet égard, le rétablissement de l’ordre constitutionnel en Côte d’Ivoire a été accueilli par tous avec « un grand soulagement », a-t-il dit.
 
La présence d’Alassane Ouattara à Lomé « symbolise » le retour de la Côte d’Ivoire au sein de l’Union, a expliqué le chef de l’Etat togolais, ajoutant que le retour à la paix en Côte d’Ivoire suscite une grande espérance au sein de cette communauté de hui pays.
 
« Nous vivons aujourd’hui une ère de mutation rapide dans un contexte de tension multiforme qui nous impose d’anticiper et d’innover constamment pour mieux assurer notre avenir commun », a lancé par ailleurs Faure Gnassingbé.
 
A son avis, les différentes crises doivent appeler les Etats membres de l’Uemoa à « prendre conscience de leur interdépendance et complémentarité », a conclu le président en exercice de l’Uemoa Faure Gnassingbé.
 
source: Xinhua

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