Le nouveau ministre des travaux publics a semblé prendre en compte nos cris d’alarme face aux défaillances constatées dans l’exécution des travaux publics.
 
Après une visite des travaux exécutés et en cours d’exécution, le ministre s’est aperçu que les entreprises donnent dans le plus grand bricolage. Cahiers de charges non exécutés avec des routes construites à moitié, pavage mal fait, travaux d’assainissement mal réalisés. En plus de ces bricolages, on note le retard dans le calendrier d’exécution et une bonne dose de magouilles et de corruption.
 
La petite pluie qui a arrosé la ville de Lomé vendredi dernier a causé des désagréments sur la plupart des tronçons, notamment sur les chantiers d’EBomaf, de la douane d’Adidogomé à Agoé, ou encore sur le boulevard du 13 janvier. Certains chantiers de l’entreprise GER ont cédé à la pluie.
 
D’autres entreprises restent aussi secouées par la fragilité des travaux. Le nouveau Ministre a tenu une réunion avec les responsables des entreprises des travaux publics et leur a signifié sa déception. Ceux-ci ont évoqué pêle-mêle des arguments qui visiblement n’ont pas convaincu le ministre.
 
Selon le président du syndicat des entreprises BTP, M. Hyacinthe ATABRE, les retards se justifient par des « avances insignifiantes et des délais rallongés pour des travaux…» des arguments peu convaincants quand on sait que l’exécution des travaux devrait obéir à une étude de faisabilité qui permette de savoir exactement le délai d’exécution. Ces arguments sont encore plus farfelus lorsqu’on voit certaines entreprises respecter les cahiers de charges en livrant les travaux dans les délais avec une qualité appréciable.
 
Le Ministre n’a d’ailleurs pas avalé cette fuite de responsabilité des entrepreneurs et a promis de taper du point sur la table : « cette situation peut nous amener à prendre des décisions certainement que les gens vont qualifier d’arbitraires. Mais nous seront obligés d’aller jusque là, parce que l’Etat a trop supporté ces mauvais comportements, ces façons de faire qui ne nous honorent pas » a déclaré Nisao Gnofam. Dans les secteur, les mises en demeure récurrentes infligées à certaines entreprises indélicates ne sont pas suivies d’effet.
 
Le secteur des travaux publics au Togo est très fragile de l’appel à candidatures à la livraison des travaux. Falsification des dossiers de souscription aux appels d’offres, marchés gré à gré, complicité des bureaux d’Etudes, commissions diverses dans l’attribution des marchés avec comme conséquences des résultats médiocres. Vivement que la détermination du ministre à mettre de l’ordre ne soit pas un feu de paille.
 
lindependantexpress
 

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