Le ministre togolais de la Justice Tchitchao Tchalim a ordonné samedi l’ouverture d’une enquête impartiale sur les allégations de tortures des inculpés dans l’affaire du coup d’Etat déjoué d’avril 2009 au Togo, selon un communiqué rendu public.
 
Plusieurs détenus ont déclaré durant le procès qui s’est achevé jeudi avoir été torturés par l’Agence nationale de renseignements (ANR).
 
Le président de la Cour suprême Abalo Pétchélébia a demandé à l’Etat de prendre d’urgence les dispositions idoines pour l’ouverture d’une enquête sur les allégations de torture.
 
Certains inculpés ont fait état de mauvais traitements et de divers sévices qu’ils auraient subi, au cours de la détention préventive. Face à la gravité des allégations, le ministre de la Justice a décidé, sur instruction du chef de l’Etat et du gouvernement, de mandater la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), afin qu’elle ouvre une enquête impartiale pour faire toute la lumière sur les faits allégés, souligne le communiqué lu à la télévision nationale.
 
Selon M.Tchitcaho, tous les actes émanant de quelques autorités que ce soit, et qui porteraient atteinte à la dignité humaine et aux droits fondamentaux de la personne humaine, sont foncièrement contraires au choix du peuple togolais et à la philosophie profonde de son gouvernement.
 
Le gouvernement exhorte la CNDH a faire diligence pour mettre à sa disposition dans les meilleurs délais possibles, les résultats de ses investigations, souligne le communiqué.
 
Au total 33 militaires et civils impliqués dans ce dossier, ont été jugés par la chambre judiciaire de la Cour suprême.
 
Un demi-frère du président togolais Faure Gnassingbé, Kpatcha Gnassingbé, considéré comme le cerveau de ce putsch manqué, a été condamné jeudi à 20 ans de prison pour complot contre la sûreté de l’Etat.
 
Trois autres inculpés ont été condamnés à la même peine d’emprisonnement: le général à la retraite Assani Tidjani, ancien chef d’état-major des forces armées togolaises et ex-ministre de la Défense, le Commandant Abi Atti et un homme d’affaires togo-libanais, Bassam El Nadjar.
 
Un autre demi-frère du président, Essolizam Gnassingbé, a lui été condamné à 24 mois d’emprisonnement dont un avec sursis, pour complicité de complot contre la sûreté de l’Etat.
 
Le même chef d’accusation a été retenu contre 19 autres personnes. Le dernier suspect a été condamné à 12 mois de prison pour détention illégale d’armes.
 
 
©AFP

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